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Mardi, 27 Novembre 2007
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Drieu parmi nous
Ivan de Duve
Théoriciens :: Autres
Drieu parmi nous
Dans sa dédicace, datée du 21 mai 2003 et adressée à mon ami Georges Hupin, Jean Mabire (1927-2006) définit ce livre comme étant un « portrait d'un écrivain normand et européen que nous n'avons pas le droit d'oublier ».

Il s'agit ici de la troisième édition de ce livre, écrit en 1963 et paru initialement à la Table Ronde « la vraie, celle de Gwenn-Aël Bolloré et de Roland Laudenbach », puis aux Editions du Trident et, enfin chez Irminsul en 2002. Parlant de la guerre d'Algérie, Jean Mabire écrit : « C'était alors notre guerre, à nous qui l'avions durement faite, hors-la-loi des deux côtés, loin des politiciens, des moralisateurs, et des propagantistes ».

« Pour Drieu, la rencontre France-Allemagne n'a de sens que dans la mesure où l'un et l'autre peuple participent à une même tâche européenne qui les dépasse l'un et l'autre » « Pauvre Europe, tu t'en vas aux quatre vents de ton désastre. Vent asiatique, vent slave, vent juif, vent américain. Et tu ne le sais pas. Tu seras morte que tu ne le sauras pas. Car tu n'as pas de conscience de toi, ou tu as perdu cette conscience, ou tu n'as pas retrouvé cette conscience. ».

À vingt ans, Drieu connaît la charge de Charleroi et peut écrire : « Je tenais dans mes mains la victoire et la liberté. La liberté. L'homme est libre, l'homme peut ce qu'il veut. L'homme est une partie du monde, et chaque partie du monde peut, à un moment de paroxysme, à un moment d'éternité, réaliser en elle tout le possible. La victoire. La victoire des hommes ? Contre quoi ? Contre rien : au-delà de tout. ». Il n'aime pas la guerre mais « de s'élancer à l'extrême pointe de l'élancement ». « Et cette guerre est mauvaise, qui a vaincu les hommes. Cette guerre moderne, cette guerre de fer et non de muscles. Cette guerre de science et non d'art. Cette guerre d'industrie et de commerce. Cette guerre de bureaux. Cette guerre de journaux. Cette guerre de généraux et non de chefs. Cette guerre de ministres, de chefs syndicalistes, d'empereurs, de socialistes, de démocrates, de royalistes, d'industriels et de banquiers, de vieillards et de femmes et de garçonnets. Cette guerre de fer et de gaz. Cette guerre faite par tout le monde, sauf par ceux qui la faisaient. Cette guerre de civilisation avancée. Et Drieu l'ancien combattant devient pacifiste parce qu'il sait que la guerre va tuer le guerrier. À l'heure où l'armée se reconvertit et croit remplacer le courage par la discipline et la grenade à main par la fusée atomique il n'est sans doute pas inutile de relire Drieu qui sait bien qu'un soldat est un révolutionnaire et non unn fonctionnaire ».

Quel prescience de la 4G4 (guerre de la quatrième génération) si bien décrite comme étant de communication et virtuelle par l'ami Philippe Gasset dans de defensa qui décrit le Pentagone comme un nid de généraux virtuels manipulés par le lobbying.

Drieu est adversaire de la démocratie française, considérant plus favorablement la démocratie nordique : « La démocatie de ces pays est toute pénétrée d'une tradition aristocratique de la dignité du corps, toute pénétrée de la survivance d'une quantité de vieux rites fiers remontant au moyen âge, dont, par la querelle entre démocrates et anti-démocrates est une des plus dépassées de notre temps, tout aussi dépassée que les vieilles querelles entre cléricaux et anticléricaux, droite et gauche, gaullistes et antigaullistes ».

« Quand tous les humains auront des autos, il faudra bien s'occuper d'autres problèmes plus délicats ou crever » écrit Drieu et Mabire de conclure : « C'est exactement la question qui se pose aujourd'hui pour les Américains, qui se posera demain pour les Européens, après-demain pour les Russes. Drieu est persuadé que nous nous réveillerons de notre frénésie matérialiste : un jour viendra où les hommes se révolteront contre le joug attrocement positiviste des Maurras et des Mussolini, des Lénine et des Ford. Alors les hommes hurleront un affreux besoin mystique ». Et, dès 1928, Drieu réalise que « Le parti moderne n'accepte pas le principe parlementaire : l'opposition des opinions. Il a remarqué que ce temps est dépassé, que les opinions sont assez mûres, après un siècle de controverses, pour se fondre les unes dans les autres. Le parti moderne ne s'oppose pas, il se pose et il absorbe tout, la totalité de la vie d'un groupe humain qu'il encadre, et cela, il peut le faire parce qu'étant une méthode plus qu'une doctrine, sans tomber dans l'éclectisme stérile, il fait face à toutes les questions et brisant les thèses fragmentaires, il les relie dans un lien de souplesse, de vigilance, de perpétuel renouvellement intellectuel ». Et : « Nous devons complètement changer l'atmosphère du pays, reprendre et redresser une à une toutes les habitudes, toutes les façons de parler et de penser, attaquer de face ou de profil tous les préjugés, toutes les manies, toutes les défensives les plus sournoises. Nous sommes des empêcheurs de mourir en rond ».

Jeunes gens, vous qui faites partie du un pour cent des jeunes de 17 à 37 ans, relisez Drieu, groupez-vous à l'échelle européenne, non point à l'UE mais à l'ensemble des patries charnelles qui forment la véritable Europe, née des hyperboréens, balayez les vieilles badernes qui pensent nous gouverner mais qui ne songent qu'à s'enrichir sur le dos des contribuables et à faire profiter leurs copains d'un fromage que vous vous devez de leur ôter, prenez le pouvoir et recréez une Europe saine, virile, mystique, et trouvez-vous un Pendragon à élire et à faire sacrer !

« Nous ne voulons pas une victoire électorale ou un succès académique : nous voulons une révolution, c'est-à-dire un énorme événement qui englobe dans un même triomphe l'intérêt spirituel, un événement où se rejoignent la pensée et l'action, le programmme et la docrine. » Jeunes de ce XXIe siècle, apportez-nous cela et nous, les anciens, vous serons reconnaissants !

« Cet ordre que recherche Drieu et que nous recherchons après lui ce n'est pas une dicatature. Mais c'est une hiérarchie. » Faut-il avoir peur du terme de noblesse ? Drieu affirme : « La noblesse est à tout le monde. » Et Maît' Jean précise : « Cette noblesse n'a peut-être pas besoin aujourdhui du cadre d'un parti pour se retrouver et entamer la révolution nécessaire. Mais cette noblesse n'est en rien l'ancienne caste. Ce n'est pas la classe dirigeante d'aujourd'hui - banques et syndicats - qui sera l'élite de demain. Cette noblesse surgira du peuple. » Et le peuple, selon Drieu, ce n'est pas telle classe sociale, ce sont ceux qui ont échappé au règne de l'argent. « L'ouvrier est pourri par la monnaie de son salaire comme le bourgeois par son bénéfice. » Mais : « Nous croyons que le peuple est jeune. Et que toute la vieillesse, toute l'usure est du côté des riches. Le jour où le peuple sera libéré, ce sera le retour du printemps. Les riches forment un peuple à part, et les pauvres un autre peuple. Et le peuple des pauvres est, comme dans cette légende de la chute de l'Empire romain, une tribu de purs barbares qui attend son heure derrière le fleuve. Nous ferons un signal et les hommes simples, les hommes forts s'avanceront. Et il faut absolument que nous croyions tout ceci, il faut que nous croyions à la jeunesse du peuple, car si cette foule était aussi fatiguée que la poignée des riches, notre Saint-esprit suffirait-il à leur donner la vie ? » C'est cela la révolution que propose Drieu : la rencontre du peuple sain et d'une nouvelle élite. Et le jeune homme dans la tranchée reprend la parole pour cette précieuse maxime : « L'élite n'est pas faite pour le peuple, mais l'élite et le peuple pour accomplir le commandement de la vie qui se démène dans le chaos ».

« Le seul idéal complet, c'est de mélanger le saint et le héros, l'homme et le dieu ».

« La licence et l'embrigadement se rejoingent dans leurs conséquences désastreuses. Drieu essaye d'apprendre au nouvel homme qu'il doit trouver un chemin difficile entre le libéralisme et le caporalisme. Il le trouve sans doute en se méfiant des mots d'ordre. Le véritable esprit de liberté refuse tous les slogans y compris les slogans de ceux qui se proclament les défenseurs de la liberté. Dans notre monde politique actuel, les anticommunistes et les antifascistes sont les meilleurs exemples de la perte de l'esprit de liberté, du ralliement à un conformisme tout extérieur. »

La liberté c'est d'abord la table rase. Mais Drieu dit : « L'homme déçu réfléchit et reconnaît que la liberté n'est pas dans ce qui est séparé et isolé, mais dans ce qui est uni et lié. »

« La vraie force, c'est d'être modéré, mais de mettre dans la modération plus de force que les violents n'en mettent dans la violence. »

« Lui, Dubourg, était pour cet effort difficile et modeste qui est l'humain, et qui cherche non pas la balance entre ces entités, le corporel et le spirituel, le rêve et l'action, mais le point de fusion où s'anéantissent ces vaines dissociations qui deviennent si aisément perverses. »

« La vie n'est pas du tout comme se la représente un instituteur qui raisonne entre quatre murs. La vie est pleine de mouvements, de contradictions, de caresses et de moments brefs où on pourrait croire que la terre est aussi paisible que le ciel est bleu ».

La vie d'un homme n'a de sens « que s'il donne sa vie, ou du moins quelque chose de ce qu'on appelle la vie, quelque chose qui en est l'essence. » « La vie d'un homme n'a de sens que s'il donne sa vie au lieu d'attendre qu'elle lui soit reprise ». « Mais aucune génération ne peut se passer d'héroïsme. Pas plus qu'elle ne peut se passer de sacré. »

« Peu importe que s'engage ou ne s'engage pas un jour une bataille militaire entre un Orient et un Occident aussi périmés, aussi légendaires l'un que l'autre. Quel que soit le résultat du choc bestial, dont l'enjeu pour tous les combattants n'est que pétrole et charbon, il importe que nous, les meilleurs, nous profitions de cette vie qui ne semble faite que pour nous et que nous cueillions les fruits du seul jardin réel, ignoré des convoitises mondiales, ignoré des milliardaires comme des démocraties ; il faut que nous apprenions à jouir largement de notre esprit, de notre coeur, de notre corps. Toutes ces belles disciplines de la joie se sont bien perdues dans les derniers siècles. Ne nous en privons pas plus logtemps. »

source

Jean Mabire, Drieu parmi nous, Éditions Irminsul, Lyon, 2002, ISBN : 2-913561-23-2
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