Le sixième Président de la cinquième République française serait-il en train de devenir français ?

Il recevait récemment en bras de chemise sept journalistes de la presse écrite chacun provenant d'un des pays du G8. Dans les ors du salon Napoléon III avaient pris place en particulier les reporters du New York Times, du Financial Times et du Frankfurter Allgemeine Zeitung.

En tous points il a sinon critiqué la position de l'administration Bush, au moins marqué ses distances avec elle.

En Afghanistan, la France n'a pas vocation à s'éterniser.Concernant les missiles et les radars anti-missiles étasuniens qui devraient être stationnés dans les pays de l'Est européen, sautant d'une orbite à l'autre, maintenant devenus les satellites des US, il émet de sérieux doutes quant à leur efficacité.

La négociation et les relations personnelles ont ses préférences plutôt que la confrontation dans les futures relations avec Poutine.Il réitère sa bonne appréciation du choix de son prédécesseur qui n'a pas engagé de troupes en Irak, tout en refusant de se prononcer ouvertement sur la nécessité pour les USA d'en dégager ses armées.Le reconnaissance par G W Bush de l'imputabilité du réchauffement climatique à la pollution est certes une bonne chose, mais plus qu'insuffisante dans le combat qui reste à mener. L'inaction des USA dans ce domaine est incompatible avec son rôle de première grande puissance.

La question de la Palestine et de l'Orient Arabe ne figure pas dans les comptes rendus autorisés.

Le dessin à grands traits qui donne une orientation générale de sa politique étrangère prouve que le rôle de Kouchner sera limité à sa portion la plus congrue.

La fonction de la présidence de la France lui a dicté toutes ces positions et a sécrété une nouvelle personnalité pas si américaine que cela. Un peu à la manière de voir plus que désuète des évolutionnistes, il donne envie de dire "la fonction crée l'organe".