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Le Théâtre pour les nuls
Claue Bourrinet |
Intérieur
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Pierre Lescure, ne veut pas, en lever de rideau de la remise des Molières à la Maison des Arts de Créteil, d’une représentation théâtrale trop longue (trop « chiant » dixit Lescure). Une petite sauterie entre Léa Drucker et Zabou Breitmann, dans une piècette de Victro Haïm, suffira pour les téléspectateurs. Là encore, le petit écran dicte sa loi.
On savait que le cinéma crevait d’avoir été formaté pour la télé. Les habitudes aidant, le théâtre sera (est) contraint de ne plus être trop substantiel (ça ennuie). Il sera donc moins « chiant » (c’est-à-dire adapté aux mentalités hédonistes et narcissiques et dénuées de toute finesse de maintenant). Ce qui ne signifie pas qu’il ne sera pas nul à chier, surtout s’il se nourrit des reliefs faisandés des cabotins humoristes. Les amateurs de théâtre auront constaté ce phénomène qui envahit les planches, avec d’ailleurs, en alter ego, les inévitables « performances » venant de l’art contemporain.
Shakespeare, Sophocle, Claudel, etc. n’ont qu’à bien se tenir, eux qui reviennent (trop) gravement sur la condition humaine !
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