Le 10 novembre 2004, Benjamin Lazar inaugurait la restauration du théâtre de Marie Antoinette, au Petit Trianon, par une représentation mémorable du Bourgeois Gentilhomme, comédie-ballet de Molière agrémentée de la merveilleuse musique de Lully.

Marcel Maréchal vient de reprendre la pièce aux Tréteaux de France, en remplaçant, pour des raisons qu’il ne donne pas, mais dont on comprendra la nature, cette musique élégante, racée, étincelante, par « des airs plus contemporains pouvant même déraper vers le rap. » Tout un programme !

Car Maréchal touche juste, même s’il n’est qu’un vandale démago. Le bourgeois du grand siècle lorgnait vers les petits marquis pour paraître. Désormais, la puissance culturelle du jour se trouve en banlieue, et la caste bling bling ne saurait trop la courtiser, pour être chébran.