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Mercredi, 17 Décembre 2014 |
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Immigration: le discours de Hollande "seule réponse possible à l'extrême droite", selon Valls
Manuel Valls a jugé mardi que le discours de "rassemblement" prononcé lundi par François Hollande sur l'immigration était "la seule réponse possible" à la montée du Front national, accusant la droite et Nicolas Sarkozy de "courir après l'extrême droite".
"La seule réponse possible à l'extrême droite qui monte, la seule réponse à un discours qui vise à replier le pays sur lui-même, à lui faire abandonner ce qui a été son histoire, c'est le discours que le président de la République a tenu", a jugé le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Un discours "qui retrouve pleinement les valeurs de la République et qui dise aux Français, quelles que soient leurs origines, de se rassembler autour de ces valeurs. C'est la seule réponse possible à l'extrême droite!" a-t-il insisté.
Le Premier ministre, qui était interrogé par la députée UMP Marie-Louise Fort (Yonne) sur le discours présidentiel, en a profité pour s'en prendre à deux reprises à Nicolas Sarkozy.
Lorsqu'il était président de la République, celui-ci n'avait pas inauguré le musée, a-t-il rappelé, "tant il y avait une certaine honte à assumer ce qu'est la réalité de ce pays, (...) du fait qu'est l'immigration", selon M. Valls.
"On peut regretter que les discours qui étaient ceux de Nicolas Sarkozy il y a quelques années sur le droit de vote des résidents étrangers ou sur le fait qu'il était lui-même un Français au sang mêlé, ne soient plus les discours que vous teniez. Comme si votre problème, c'était de courir derrière l'extrême droite", a accusé le Premier ministre.
"Un pays qui retrouve un discours de générosité, ça n'est en rien incompatible avec la fermeté, ça n'est en rien incompatible avec la maîtrise des flux migratoires", a-t-il plaidé, défendant la politique "à la fois ferme et humaine" du gouvernement.
"Je vous en conjure, n'abandonnez pas le discours républicain. Ne vous égarez pas sur la réforme du droit de nationalité. N'oubliez pas comment ce pays a été construit", a-t-il lancé à la droite.
Pour son premier grand discours sur l'immigration, deux ans et demi après son élection, François Hollande a fustigé lundi ceux qui agitent la peur d'une "dislocation" de la France ou des accords de Schengen pour vanter au contraire l'apport des immigrés à la République.
Le chef de l'État s'est de nouveau déclaré "favorable" au droit de vote des étrangers, même si son adoption nécessite des voix de droite pour atteindre la majorité des 3/5e au Congrès.
Afp via nouvel obs :: lien |
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