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Le Maire : « Ce quinquennat est un naufrage »
François Hollande avait son anaphore : « Moi président ». Bruno Le Maire a son gimmick : « Si je suis élu président de la République ».
Invité dimanche de l’émission « BFM politique », en partenariat avec « Le Parisien-Aujourd’hui en France », l’outsider qui monte de la primaire à droite y croit. « Nous allons gagner », répète-t-il, en costume sans cravate.
En coulisses, son équipe se félicite qu’il soit passé en troisième position dans les sondages devant Fillon, talonnant Sarkozy. Bientôt en deuxième place ? « Pas trop vite… », souffle un proche en croisant les doigts avant le vote des 20 et 27 novembre. Mais pas un mot sur ses rivaux. Tout juste une pique à Alain Juppé, jamais cité, « qui ne veut pas aller trop vite, pas aller trop loin ».
Pour une primaire à gauche
Le Maire défend même Xavier Bertrand, critiqué pour avoir révisé à la hausse ses émoluments à la tête de la région « Hauts-de-France ». « Un mauvais procès », dit-il, jugeant qu’« un président de région doit être bien payé ». François Fillon aussi est ménagé, alors que ses troupes au Sénat ne sont pas étrangères à l’enterrement de la révision de la Constitution, dont la déchéance de nationalité, une « mauvaise nouvelle », selon Le Maire. A qui la faute, donc ? A François Hollande, « président faible », dont « tout le quinquennat est un naufrage », attaque l’ancien ministre de l’Agriculture de Sarkozy.
Bruno Le Maire, qui fêtera dans quelques jours ses 47 ans, ne souhaite visiblement pas que le président se représente. Confronté au secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl, il le défie soudain de se porter candidat avec Manuel Valls et Emmanuel Macron : « Faites une primaire entre vous, prenez le pouvoir ! », lâche celui qui se veut le candidat du « renouveau ». Interrogé sur ses propositions, il promet d’« alléger les impôts que paient les Français ». Son équipe corrige vite : seulement quand la dépense publique aura été réduite, notamment par le remplacement de tout fonctionnaire territorial partant en retraite par un emploi privé. Une mesure choc. Elle concernerait à terme, selon le député de l’Eure, « 1,8 million d’emplois ».
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