|
 |
49-3 : début de "règlements de comptes" au PS
Les "règlements de comptes" ont commencé au Parti socialiste après que Manuel Valls a annoncé mardi recourir à l'article 49-3 pour faire voter la loi Macron. Ainsi estime jeudi la presse pour qui les "frondeurs" portent une "large responsabilité" de la situation actuelle.
"Après le recours au 49-3 pour la loi Macron, les socialistes se sont écharpés. L'heure est aux règlements de comptes", assure Libération. Le journal de gauche explique qu'"à l'approche des élections départementales et à trois mois du congrès du PS, les légitimistes veulent sanctionner les frondeurs, qui campent sur leur position". Le Figaro est pour une fois du même avis que Libé et titre : "Entre Valls et les frondeurs, la guerre est déclarée."
"Pris pour cible"
Paul Masson, dans L'Humanité, reconnaît que "l'épisode [du 49-3, NDLR] a quelque chose de la rupture consommée. Une fois de plus, les frondeurs ne sont pas parvenus à peser sur la feuille de route gouvernementale". "De l'intérieur, leur stratégie est en échec", assure-t-elle. Et ces "députés socialistes frondeurs" sont "pris pour cible dans leur propre camp", note le journal gratuit 20 Minutes. "Le Premier ministre [...] s'est débarrassé de sa gauche en dégainant son 49-3. Les mutins en sont restés pantois", souligne Raymond Couraud de l'Alsace.
Manuel Valls a affiché "clairement la volonté de crever l'abcès avec les frondeurs du PS", juge Jean Levallois pour La presse de la Manche. En tout cas, Philippe Waucampt du Républicain lorrain, espère que le recours à l'article 49-3 "fera réfléchir les frondeurs dès lors que le passage en force de Manuel Valls joue l'opinion publique contre les parlementaires, taxés d'immobilisme".
"Majorité fictive"
Pour Mickaël Tassart, du Courrier picard, une chose est certaine : "Le coup de gueule des frondeurs ne se transformera pas en coup d'État et restera au stade du coup d'éclat", et l'éditorialiste croit que "ce soir, bon nombre de ces trublions vont rentrer sagement dans le rang". Des "frondeurs socialistes, qui portent une lourde responsabilité dans cette mise en échec du gouvernement" et qui "ont tort de parler de déni de démocratie", affirme Le Monde.
Et le quotidien du soir de prévenir en guise de conclusion : "Le plus grave dans cet épisode peu glorieux est que Manuel Valls n'aura plus, au lendemain du vote de la censure, qu'une majorité fictive." L'Assemblée nationale débat jeudi d'une motion de censure de la droite contre le gouvernement, conséquence du recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer en force la loi Macron. Les "frondeurs" PS, qui s'apprêtaient en grande partie à voter contre le projet de loi Macron mardi, ont exclu de voter la censure.
|
 |
|
 |
|
|