Sans surprise, la motion de censure a été rejetée par les députés. Elle n’a recueilli que 234 voix au lieu des 289 requises. La motion avait été déposée par l’UMP et l’UDI après l’utilisation de l’article 49-3 par le gouvernement pour faire adopter le projet de loi Macron.

C’était attendu. La motion de censure déposée contre le gouvernement a été rejetée ce jeudi 19 février par les députés. Elle n’a recueilli que 234 voix au lieu des 289 requises.

Tous les députés UMP ont voté la motion

Dans le décompte des voix, on relève une mobilisation parfaite à l'UMP puisque les 198 membres du groupe l'ont voté. A l'UDI, sept députés n'ont pas voté le texte. Les deux députés Front national ont voté le texte, ainsi que quelques élus Front de gauche. Les radicaux de gauche et les écologistes ont refusé de voter le texte.
"Ma responsablilité, c'est de fair avancer le pays" déclare M. Valls
En préambule à ce vote, un débat s’est tenu, où chaque président de groupe était invité à s’exprimer, avant que le Premier ministre Manuel Valls ne clôt les débats. "Ma première responsabilité, celle pour laquelle j'ai obtenu la confiance de cette Assemblée, à deux reprises, c'est de faire avancer notre pays, et de le réformer", a déclaré le Premier ministre au tout début de son discours.

"Vous avez critiqué cette la loi. Certains à droite voulaient pourtant la voter... Mais votre vision de l'opposition pour l'opposition vous a enfermés dans des postures", a critiqué Manuel Valls. "Vous aviez pourtant une occasion: celle de montrer le sens de l'intérêt général, le sens de l'Etat", a-t-il poursuivi.

EELV soutient le Premier ministre

Une motion de censure qui n’a pas été votée par le groupe EELV qui a affirmé son soutien au Premier ministre, comme l’a annoncé son chef de file, François de Rugy "Nous ne voterons pas cette motion de censure parce qu'elle ne mène nulle part. Par notre vote d'aujourd'hui, monsieur le Premier ministre, nous vous disons clairement que les écologistes ne sont pas dans l'opposition.

"Une majorité dans l'impasse" pour le chef de file des députés UDI

Parmi les partis ayant voté la motion de censure, l’UDI. Son chef de file, Philippe Vigier, a affirmé jeudi que "le quinquennat s'est arrêté mardi à 16H25", au moment où Manuel Valls a engagé sa responsabilité pour faire passer la loi Macron. "Votre majorité est dans l'impasse, vous êtes dans l'impasse. Vous ne pouvez mener à bien les réformes indispensables au redressement du pays" a-t-il déclaré à l'Assemblée, lors du débat sur la motion de censure cosignée par l'UDI. Sept des députés UDI n'ont toutefois pas voté la motion de censure, selon le décompte des voix.

C. Jacob veut une dissolution de l'Assemblée

Autre parti signataire, l’UMP. Christian Jacob, le patron des députés du parti, a appelé François Hollande à "renvoyer les députés devant leurs électeurs", autrement dit à dissoudre l’Assemblée. Il a estimé que l’utilisation de l’article 49-3 est "l’arme des faibles" .Il a également demandé l’abandon de la loi Macron : ‘abandonnez ce texte et vous épargnerez un long calvaire, on ne peut pas vous reprocher de vouloir sauver les apparences".