Le président d'honneur du FN juge «probable» que des personnalités politiques soient sous «influence» juive, partageant ainsi le jugement polémique de l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères à l'endroit du premier ministre.

Face à la polémique déclenchée par ses propos sur «l'influence» juive subie par Manuel Valls, Roland Dumas peut compter sur le soutien de Jean-Marie Le Pen. Jeudi sur RTL, le président d'honneur du FN a jugé «probable» que des responsables politiques soient sous «influence» juive.

«Vous savez la politique c'est un art d'influence, on l'exerce ou on la subit. Beaucoup de nos dirigeants subissent des influences. Quelquefois de manière légitime et avouée, quelquefois de façon secrète et plutôt discutable», a-t-il précisé.
L'antisémitisme: «pas un danger immédiat»

Une prétendue influence qui gêne l'eurodéputé: «C'est toujours un problème pour des gens qui sont appelés à prendre des responsabilités nationales d'être sous quelque influence que ce soit».

La déclaration de l'ancien ministre socialiste participe-t-elle à une promotion de l'antisémitisme? «Ce n'est pas la réflexion de Dumas qui crée une philosophie antisémite à son détriment», a répondu Jean-Marie Le Pen. D'ailleurs, celui-ci «ne croit pas du tout» que l'antisémitisme «soit un danger immédiat». Ajoutant toutefois que «s'il y a danger antisémite dans notre pays, il vient exclusivement d'un certain nombre d'extrémistes musulmans».

Un ton différent de celui employé par sa fille, Marine Le Pen, mercredi lors d'une conférence devant l'Association des journalistes de la presse parlementaire: «Je trouve ses propos (de Roland Dumas) absolument inintéressants. Je trouve que ses propos n'ont aucun sens».