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Sarkozy : "L'extrême droite et l'extrême gauche, c'est la même chose"
Mensonges de Hollande, départementales 2015... L'ex-président de la République et patron de l'UMP était invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1
Ceux qui trouvaient Nicolas Sarkozy un peu élimé depuis qu'il a été élu à la présidence de l'UMP en seront pour leurs frais. Invité ce matin de Jean-Pierre Elkabbach, l'ancien chef de l'État a fait feu de tout bois. Il a d'abord estimé ce matin que la procédure de l'article 49-3, brandi par Manuel Valls pour l'adoption de la loi Macron à l'Assemblée, était "la conséquence des mensonges répétés de François Hollande".
"Quand on a expliqué pendant toute une campagne [celle de 2012, NDLR] qu'on ferait une politique de gauche, qu'il n'y avait pas de crise dans le pays, que tout était dû à un certain Nicolas Sarkozy", "on crée les conditions de la révolte", a accusé Nicolas Sarkozy, pour qui l'utilisation du 49-3 pour "la toute petite loi Macron" prouve que l'exécutif "n'a pas la force de convaincre sa majorité". Il a conclu sur ce chapitre en affirmant que "le 49-3, c'est la conséquence des mensonges répétés de François Hollande". Pessimiste, il affirme qu'"à la fin 2015", la France comptera encore "beaucoup plus de chômeurs".
Sur le terrorisme que subit l'Europe, Nicolas Sarkozy a dénoncé le "silence assourdissant" de Christiane Taubira, en comparant son absence de la scène médiatique après les événements de Charlie Hebdo et l'omniprésence de la ministre de la Justice danoise la semaine dernière. "Madame Taubira est-elle toujours ministre de la Justice ?" a-t-il lâché... Sur la Grèce, le président de l'UMP s'est montré implacable. Pour lui, il n'y a "aucune chance" qu'Alexis Tsipras "réussisse". Selon lui, l'expérience Tsipras prouve que "l'extrême droite et l'extrême gauche, c'est la même chose"...
Pas d'accord avec le FN
Répondant ensuite aux questions des auditeurs sur la sécurité publique, le chef de l'opposition a martelé que sa "fierté est d'avoir mis en oeuvre mes engagements de campagne et de ne pas avoir de sang sur les mains. Les émeutiers de 2005, vingt-cinq jours d'émeutes et pas un mort chez les émeutiers ni chez les forces de l'ordre". Il fait ici allusion à la mort du jeune militant écologique près du chantier du barrage de Sivens.
À plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'y aurait jamais "d'accords officieux ou officiels avec le FN et madame Le Pen". Sur les soupçons d'affaires qui entourent l'ancien président, la réponse fut rapide : "Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Une fois qu'on aura dénoncé et sali tout le monde, on n'aura pas fait progresser la démocratie française." La phrase que l'on retiendra de cette interview d'une heure est que sa candidature à la présidentielle de 2017 n'est "pas obligatoire"...
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