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Mercredi, 18 Février 2015 |
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Les frondeurs PS veulent "une inflexion", Le Roux leur demande de "se ressaisir"
Les députés PS continuaient mercredi de s'opposer entre eux après l'article 49-3 brandi par Manuel Valls pour l'adoption de la loi Macron, le président du groupe Bruno Le Roux appelant les frondeurs à "se ressaisir", ces derniers demandant une inflexion sans exclure un changement de Premier ministre.
Les frondeurs ont franchi "une sorte de ligne rouge. Pour l'instant il y avait des députés socialistes qui ne soutenaient pas la majorité. Là, pour la première fois, des députés socialistes qui ont décidé de rejoindre la droite pour faire battre le gouvernement sur un texte", a déclaré M. Le Roux sur iTELE.
Le président du groupe socialiste ne leur fait pas "un procès en sincérité. Mais quand ils ne respectent plus aucune règle, ils font le jeu de la droite". "Rien ne les arrête quand ils veulent essayer d'imposer contre la majorité une idée. C'est là que leur fonctionnement est anti-démocratique, c'est là qu'il faut y mettre un terme. Il faut qu'ils se ressaisissent".
Membre desdits "frondeurs", le député Laurent Baumel a expliqué sur iTELE que leur stratégie était "d'essayer de peser à l'intérieur de notre famille politique, de la majorité, pour essayer d'infléchir la politique et de faire revenir le quinquennat à son point de départ, c'est-à-dire dans l'esprit de la campagne que nous avons tous menée ensemble en 2012. C'est-à-dire un axe plus social-démocrate que la politique d'inspiration sociale-libérale menée depuis l'année dernière".
François Hollande "conserve la possibilité de changer les équilibres". "Je demande un changement de ligne, s'il doit passer par un changement de Premier ministre ça ne me dérange pas", a-t-il dit, à la question de savoir s'il souhaite un départ de Manuel Valls.
Interrogé sur un changement de Premier ministre, Christian Paul, autre député "frondeur", a répondu: "c'est une des options, ce n'est pas la seule. Je n'écarte rien. C'est surtout au président de la République d'en décider, pas aux députés socialistes".
Mais "il faut respecter le parlement, on ne peut pas déqualifier le parlement, il faut apprendre à travailler avec et Manuel Valls n'a pas encore trouvé ni le style ni la forme d'une relation normale entre l'exécutif et le parlement", a estimé le député de la Nièvre sur LCI et Radio Classique.
"Nous faisons partie d'une génération qui a connu 1993 et 2002 (lourdes défaites du PS aux législatives, NDLR) et nous sommes conscients que nous sommes sur une trajectoire identique", a souligné M. Baumel.
Afp via nouvel obs :: lien |
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