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Energie : Sarkozy entend privilégier et développer le nucléaire
Article mis en ligne par la Rédaction |
Intérieur
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«Il n'y a pas d'alternative crédible au nucléaire». Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, affirme ce samedi, dans «le Journal du dimanche», vouloir revenir sur l'objectif gouvernemental de réduction de 75% à 50% de la part de l'énergie nucléaire en France d'ici à 2025.
«En cas d'alternance, nous abrogerons l'objectif de ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité en France (...) Il n'y a simplement aucune alternative crédible à l'énergie nucléaire. Il faut donc maintenir le parc actuel, et investir pour développer une nouvelle génération de centrales», affirme-t-il, alors que son parti tient mardi une convention sur l'énergie.
Sarkozy qualifie ainsi d'«erreur historique» la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), confirmée par le président de la République, François Hollande, pour 2018, alors qu'Emmanuelle Cosse, l'ex-dirigeante d'EELV aujourd'hui ministre du Logement, assure que cela se fera dès cette année comme initialement annoncé. «L'Autorité de sûreté nucléaire, après avoir examiné la centrale, lui a accordé plusieurs années d'exploitation supplémentaires», plaide Sarkozy. «À lui seul, le site fournit l'électricité de toute la région Alsace. La centrale rapporte plus de 300 millions d'euros de bénéfices à EDF et elle ne pose aucun problème de sécurité», assure encore l'ex-président de la République.
«On est très loin du sens de l'Etat»
«De deux choses l'une : soit les centrales sont dangereuses et, dans ce cas, la France comptant 58 réacteurs nucléaires, pourquoi fermer ceux de Fessenheim et pas les autres ? Soit ce n'est pas dangereux et, dans ce cas-là, pourquoi fermer Fessenheim ? Uniquement par pure tactique électorale, pour rattraper désespérément les écologistes ? On est très loin du sens de l'État», dénonce-t-il.
Sur la situation financière d'EDF, l'ancien président estime par ailleurs que «la seule solution sera d'ouvrir le capital d'EDF pour lui permettre d'investir dans son développement : investir dans l'EPR (NDLR : réacteur nucléaire de troisième génération), notamment en Grande-Bretagne, mais aussi investir pour développer un nouveau modèle de centrales de milieu de gamme, qui permet de gagner des appels d'offres dans d'autres pays». «Mais cette ouverture du capital d'EDF ne peut être que partielle : le nucléaire est une activité stratégique et il ne peut être question d'une privatisation à 100 % d'EDF», ajoute-t-il.
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