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Entre 170 000 et 600 000 personnes ont défilé contre la loi Travail
La quatrième journée de mobilisation contre le projet de loi Travail a rassemblé entre 170 000 personnes en France, selon les estimations de la police, et 600 000 selon les organisateurs.
Marqués par de violents incidents et des policiers grièvement blessé à Paris, les défilés ont attiré nettement moins de monde que lors de la journée du 31 mars. Ce jour-là, entre 390 000 (selon la police) et 1,2 million de personnes (d’après les syndicats) avaient participé au mouvement.
La journée du 31 mars avait été largement plus suivie que les deux précédentes. Après le premier mouvement du 9 mars (500 000 manifestants en France d’après les syndicats, 220 000 selon la police), les cortèges du 17 mars avait réuni 150 000 personnes (de source syndicale) et seulement 69 000 d’après la police. Quant à la journée des lycées et étudiants du 24 mars, émaillée par des incidents, elle avait rassemblé 43 000 personnes, d’après les autorités.
Une chose est sûre, l’écart entre les estimations livrées par la police et les organisateurs est toujours aussi élevé. D’après une enquête du «Parisien Magazine» publiée en 2013, le rapport moyen entre les deux chiffres est de 2,35. En clair : quand la police voit un manifestant, les syndicats en voient 2,35. Un ratio qui peut prendre des proportions extrêmes comme ce jeudi à Marseille, où la police a dénombré 5000 personnes quand la CGT en a recensé 75 000.
L'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) demande le retrait du texte de Myriam El Khomri alors que le débat parlementaire doit commencer mardi 3 mai. D'ici là, il y aura le défilé du 1er mai, largement focalisé contre le projet de loi. Avec un même mot d'ordre : le retrait pur et simple d'une réforme perçue comme trop favorable aux employeurs.
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