La famille de l’ancien ministre adjoint de la Défense iranien, Ali Reza Asghari, disparu au cours d’une visite en Turquie, a été reçue hier à l’ambassade de Turquie à Téhéran pour demander des explications, accusant Israël et les États-Unis de l’avoir enlevé.

Selon la famille, M. Asghari a disparu il y a trois mois, en décembre 2006, et non en février, comme l’avait rapporté la presse turque. « Il est arrivé en Turquie le 7 décembre et devait rentrer en Iran le lendemain, mais il a disparu de son hôtel », a déclaré Sima Ahmadi, la femme de l’ancien ministre, selon l’agence ISNA.

« Je suis certaine que mon père a été enlevé par Israël et les États-Unis, car il avait beaucoup d’ennemis à cause des services qu’il a rendus au régime islamique et à la révolution », a affirmé pour sa part Elham Asghari, la fille de M. Asghari.

Sima Ahmadi a indiqué que son mari, âgé de 46 ans, « avait pris à sa demande sa retraite il y a deux ans (...) et faisait du commerce d’olive et d’huile d’olive avec la Syrie ». « Lors de la rencontre avec l’ambassadeur turc, nous avons protesté et dit que le gouvernement turc était responsable de la disparition », a-t-elle ajouté.Sima Ahmadi a démenti des informations de la presse étrangère selon lesquelles M. Asghari a demandé, en compagnie de sa famille, l’asile politique et coopère avec les agences de renseignements occidentales, comme l’avait rapporté le Washington Post, citant un responsable américain.

L’agence semi-officielle FARS a cité le frère de M. Asghari, sans donner son prénom, selon qui « les deux femmes, ses enfants, son père et son frère se trouvent en Iran ».Cette disparition fait l’objet de spéculations dans les médias israéliens, turcs et occidentaux, qui ont suggéré une défection en Occident.