Les plus de 1200 milliards de dollars détenus par la Chine sous forme de bons du Trésor américain et obligations perdent de leur valeur quand le dollar chute face l'euro.

La Chine ne compte pas laisser fondre son magot amassé à force d'industrialisation forcée avec tous les désastres humains et écologiques que cela implique. Elle commence à investir dans les marchés boursiers et près de 3 milliards ont été injectés dans le groupe Blackstone cette semaine.

Avec une telle trésorerie, il est plausible d'imaginer qu'elle peut se payer Wall-Mart pour 300 milliards, tout en ayant encore assez de monnaie pour s'offrir Ford, General Motors et Chrysler. Ou bien encore, la Chine pourrait s'offrir Exxon-Mobil, Shell et British Petroleum tout en ayant encore assez de trésorerie pour s'accaparer de la première firme de distribution au monde Wall-Mart.

Mais la Chine voudra peut-être consacrer son bas de laine à rivaliser avec les USA pour la domination de l'Océan Pacifique et acquérir les porte-avions, destroyers et une flotte d'aviation. Après tout, un porte-avion Nimitz ne vaut que 6 milliards l'unité et la prochaine génération ne coûte que le double.

Un certain Général Keating, commandant de la Zone du Pacifique, vient de proposer les services des Étasuniens pour aider la Chine Pop à développer un programme de construction de porte-avions au cours de sa visite récente de quelques jours à Pékin.

Le Major Général Yang Yang Chunchang de l'Académie des Sciences Militaires vient de décliner cette amabilité.

Les Chinois n'ont nulle envie de voir leur machine militaire infiltrée sous prétexte d'exercices faits de conserves et de fréquentes visites échangées.

Est-ce à dire que les Chinois vont s'adresser aux vieux modèles russes et rattraper leur retard technologique dans ce domaine dans quelquesannées ?

À l'heure des sous-marins furtifs et des armes guidées avec précision, les gros porte-avions sont peut-être devenus obsolètes. Mais la surveillance des eaux territoriales, le contrôle des routes des super tankers méritent bien un gros débours.

Le Crédit Suisse prédit qu'à la fin de l'année 2007, la Chine disposera de 2000 milliards de dollars, de quoi voir venir.