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Les collusions des partis islamistes avec le Qatar, les puissances américaine et européenne ne sont pas qu’une vue de l’esprit
Le 5 mars, le quotidien El Watan a consacré une enquête aux financements étrangers des islamistes algériens.
«Bien qu'il n'y ait pas de preuves directes, les présomptions sont fortes, d'un financement du Qatar (par ailleurs de tous les mouvements islamistes dans le monde), après le financement de ces mêmes mouvements par l'Arabie Saoudite», note le quotidien.
Comment comprendre la fulgurante victoire des mouvements islamistes en Libye ou en Tunisie? Pour El Watan, cela s'explique par l'implication du Qatar, qui ne date pas du Printemps arabe. «C'est une forme nouvelle de recolonisation qui frappe», déclarait récemment un intellectuel algérien proche des Services algériens.
A l’heure du communisme et du socialisme, l’Etat wahabbite avait déjà joué un rôle majeur dans les pays musulmans en devenant même «l’épicentre du séisme intégriste dans le monde musulman», lit-on dans le quotidien algérien.
«Le FIS lui-même a bénéficié de l’aide massive de l’Arabie Saoudite jusqu’à la première guerre du Golfe qui verra la source de ce financement se tarir à cause du soutien affiché par le parti dissout au régime de Saddam Hussein. »
Pour Amel Boubkeur, chercheur en sociologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), «les collusions des partis islamistes avec le Qatar, la Turquie, les puissances américaine et européenne ne sont pas qu’une vue de l’esprit.»
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