Samedi dernier le président bolivien Evo Morales a pris par décret la décision de nationaliser les compagnies d’électricité, propriété du groupe espagnol Electropaz, situées à La Paz, Elfeo et Oruro. Ces compagnies sont toutes deux la propriété du groupe espagnol Iberdrola.

Le Président bolivien a justifié cette décision au motif que la compagnie espagnole pratiquait des tarifs d’électricité plus élevés dans les campagnes que dans les villes. Il a déclaré : « Nous devons prendre cette mesure afin que les tarifs de l’électricité soient uniformes ». Il veut un service de même qualité dans tout le pays.

Le 1er Mai 2012, Evo Morales avait également signé un décret d’expropriation du gestionnaire de transport de l’électricité, détenu par Red Electrica International, filiale du groupe espagnol Red Electrica Corporacion.

Ces nationalisations ne sont pas les premières : arrivé au pouvoir en janvier 2006, il avait fait passer sous le contrôle de l’État les 26 compagnies d’hydrocarbures étrangères dont Petrobas (Brésil), Rebsol (Espagne), Total (France), Exxon Mobil (Etats Unis). Ces compagnies avaient été transférées à YPFB (Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos), avec comme conséquence que les revenus des champs de pétrole et de gaz les plus productifs iraient pour 82 % à l’Etat et 18 % à l’entreprise concessionnaire, soit l’inverse de la situation antérieure.

La Bolivie a également nationalisé des fonderies, des raffineries et des télécommunications