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Mercredi, 17 Décembre 2014
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Russie: Poutine face au plus grand défi de ses 15 ans de pouvoir
Rédaction
International
Russie: Poutine face au plus grand défi de ses 15 ans de pouvoir
Il a maté la Tchétchénie, repoussé les frontières de la Russie et rendu sa fierté à un peuple humilié par la chute de l'URSS. Mais le plus grand défi de Vladimir Poutine est devant lui: juguler la pire crise monétaire du XXIe siècle en Russie.

En quinze ans au pouvoir, comme président ou comme Premier ministre, l'ancien espion avait pris l'habitude d'avoir toujours un coup d'avance sur les événements, sur ces rivaux. Cette capacité lui a permis des coups de poker astucieux: le dernier en date, mars 2013, quand il a pris de court Ukrainiens et Occidentaux en annexant la péninsule de Crimée.

Mais le 8e dan de judo, qui n'aime rien tant que s'appuyer sur les faiblesses de ses adversaires pour les déséquilibrer, est cette fois pris de vitesse par l'effondrement du rouble qui a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.

Inflation galopante, risques de faillite pour les sociétés russes qui ont contracté des crédits en devises, fragilisation du système bancaire et gel des grands projets d'infrastructures: la crise monétaire déclenchée par les sanctions occidentales contre Moscou, amplifiée par la chute des prix du pétrole et décuplée par les réflexes de défiance des ménages et du marché, fragilise la Russie.

Et le président russe ayant, au fil des années, fini par incarner à lui tout seul la Russie, les observateurs s'interrogent: une Russie fragilisée signifie-t-elle un Poutine fragilisé ?

- Absence stratégie -

"Il ne peut pas faire grand chose", estime Alexandre Konovalov, président de l'Institut des estimations stratégiques. "Epuiser" les centaines de milliards de dollars accumulés depuis le début des années 2000 ? "Cela ne suffira pas pour tenir longtemps", souligne l'expert. "La société commence à comprendre que le Kremlin n'a pas de stratégie et qu'il n'est pas en mesure de gérer" la crise, assène M. Konovalov.

L'économie n'a jamais été la spécialité du président russe. Très prolixe quand il s'agit d'évoquer l'histoire de la Russie au Xe siècle ou les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale, il n'a pas de chapelle économique. Capitalisme d'Etat ou libéralisme, interventionnisme ou confiance laissée aux marchés, le chef de l'Etat a souvent louvoyé, déstabilisant parfois les investisseurs pour lesquels il déploie le tapis rouge.

Conscient que sa marge de manœuvre est mince, il fait le dos rond. Il ne s'est pas exprimé publiquement, laissant à son Premier ministre Dmitri Medvedev le soin de rappeler que le rouble était "sous-évalué" et que le pays avait les ressources suffisantes pour faire face.

Une intervention du chef de l'Etat sur le sujet qui occupe tous les esprits est inévitable lors de la grande conférence de presse prévue jeudi devant des centaines de journalistes russes et étrangers.

Lors de cette conférence, "il est très possible qu'il corrige publiquement" des responsables gouvernementaux pour leur gestion de la crise, estime Nikolaï Petrov, politologue à la très respectée Haute Ecole d'économie à Moscou. Sur le plus long terme, "le gouvernement et la banque centrale doivent tenir le coup jusqu'à la fin de l'année". "Après le Nouvel an, la situation du rouble va se calmer. Mais une flambée de l'inflation est inévitable et la question est de savoir comment le gouvernement cherchera à réguler l'inflation", pronostique M. Petrov.

- Haro sur l'Occident -

Le président a-t-il d'autres solutions ? "Essayer de faire lever au moins une partie des sanctions occidentales, dialoguer avec nos rivaux en Occident", répond l'expert Alexeï Makarkine. Mais pour cela, le chef de l'Etat devrait donner à Kiev et aux Occidentaux des gages de désengagement dans le dossier ukrainien. autrement dit reconnaître sa défaite.

Accuser les Occidentaux de tous les maux ? Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov en résumait les grandes lignes en affirmant récemment avoir de "sérieuses raisons" de penser que les sanctions des Européens et des Américains contre la Russie visaient avant tout à provoquer un changement de régime, autrement dit à faire tomber Vladimir Poutine.

source

Afp via nouvel obs :: lien
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