Le président d'honneur du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, a salué ce mardi à Moscou l'action de Poutine vis-à-vis de la Crimée, "province russe" depuis toujours.

"La Crimée a toujours été une province russe. Poutine a accepté démocratiquement la décision de la population de la Crimée de rejoindre la mère-patrie" russe, a déclaré Jean-Marie Le Pen, ce mardi 28 octobre devant les caméras de la chaîne de télévision Vesti.
Jean-Marie Le Pen, dont le programme de visite n'a pas été précisé, rendait visite à "son vieil ami" le peintre russe Ilya Glazounov, qu'il a rencontré en 1968 lorsqu'il avait été envoyé par le pouvoir soviétique en France pour peindre le général De Gaulle, sans succès.
"Je pense à trois nouveaux (tableaux) : le premier sur la Première guerre mondiale, un deuxième sur la Seconde guerre mondiale et un troisième sur l'époque d'aujourd'hui, où Jean-Marie incarnera la Grande Europe", a lancé le peintre, qui souhaite aussi faire le portrait de sa fille Marine, présidente du Front national, qualifiée par lui de "Jeanne d'Arc".
L'extrême droite européenne et le Kremlin se rapprochent
Alors que les tensions restent vives sur le dossier ukrainien entre la Russie et les Occidentaux, Moscou tente de resserrer ses liens avec des partis d'extrême droite en Europe, notamment français. Début septembre, le député européen du Front national, Aymeric Chauprade, avait participé à un forum sur la famille traditionnelle au Kremlin, saluant les valeurs "naturelles" du monde russe.
Il faisait partie d'un groupe de parlementaires français, pour la plupart affiliés au parti de la droite conservatrice UMP, venus à Moscou rencontrer le président de la Douma (chambre basse du Parlement), Sergueï Narychkine, qui s'était rendu en avril à Paris, bien que sous le coup de sanctions européennes.
Le parti d'extrême droite français n'est pas le seul à être en contact avec de hauts responsables politiques russes : Matteo Salvini, chef de file du mouvement italien Ligue du Nord, allié en Europe du FN, a rencontré le président Vladimir Poutine lors de son passage à Milan, en octobre. La présidente du Front national, Marine Le Pen, avait par ailleurs rencontré Ilya Narychkine en avril à Moscou.