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Samedi, 1 Novembre 2014
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La religion du « pouvoir d’achat »
Jonathan Sturel
Théoriciens :: Autres
Petit à petit, certains mots ou certaines expressions s’installent dans le langage courant ; et nous les répétons sans plus savoir ce qu’ils veulent réellement dire intrinsèquement. Parmi ces expressions, il y a celle-ci, véritable mot d’ordre, objectif ultime des gouvernants : le « pouvoir d’achat ». Dès lors que l’on fixe comme suprême objectif d’offrir aux citoyens le pouvoir d’achat, c’est-à-dire le pouvoir d’acheter, donc de consommer, donc de dépenser, on induit immanquablement une équation à multiples facettes donc les principales sont :


Erreur



1) l’homme s’épanouit dans la consommation ;

2) l’objectif du gouvernement est de permettre à l’homme de s’épanouir ;

3) l’homme doit consommer.

Pour toute perspective, on offre à l’homme non plus les moyens d’intéresser son intelligence à des valeurs, une éthique, une ambition collective ou nationale, mais la double idée que son bonheur se trouve dans la consommation et que ses dévoués dirigeants travaillent à le rendre le plus consommateur possible.

Consommateur de quoi ? Certes pas seulement des premières nécessités vitales comme la nourriture et le confort domestique. Dans une société où tout se vend et tout s’achète, le bon consommateur est celui qui achète, grâce au pouvoir que s’engagent à lui conférer ceux à qui il donne son suffrage, le plus possible ; c’est-à-dire qui dépense son argent dans quoi que ce soit tant que cela lui permet d’exercer son « pouvoir ».

La religion du « pouvoir d’achat » exacerbe non seulement le consumérisme mais également l’individualisme. En introduisant dans le discours de l’offre politique cet objectif parmi les premiers, on éduque l’électeur à n’attendre du dirigeant que ce qu’il peut faire pour lui, et lui seul. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que l’esprit collectif s’étiole et qu’en conséquence plus aucun dirigeant politique n’ose sortir de ce terrain électoralement prometteur pour proposer, un peu idéaliste, de grands projets et de grandes orientations pour la France. Pareil tribun serait immédiatement accusé de n’avoir cure du principal souci existentiel de l’homme d’aujourd’hui : son sacro-saint « pouvoir d’achat ». Comment s’étonner que la France n’ait plus de directions quand, en son sein, au lieu d’un peuple qui, conscient de son unité, propulse ces directions, on ne trouve plus que quelques dizaines de millions de nombrils occupés à « pouvoir acheter » ?

L’urgence est de proposer un discours qui rappelle aux hommes qu’ils sont des êtres de civilisation, non des animaux que la satisfaction des seuls besoins primaires suffit à rendre heureux. Ressusciter l’exigence, l’ambition, l’audace, et ne plus céder aux sirènes de ces politiques qui, après avoir organisé la précarisation morale et politique des Français, prétendent que « pouvoir » consommer leur rendra la fierté qu’autrefois la grandeur nationale leur donnait.

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