Depuis l’annonce de l’arrivée d’une équipe du FBI américain pour aider les autorités libanaises, à la demande de ces dernières, dans les investigations sur l’attentat contre la journaliste May Chidiac, le Hezbollah ne tarit pas de critiques contre cette initiative.

Hier, un député de la formation chiite, Hussein Hajj Hassan, est revenu à la charge, estimant inopportun de demander l’assistance des
États-Unis, ces derniers n’étant, selon lui, pas « neutres ».

M. Hajj Hassan s’exprimait à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec le ministre des Affaires étrangères, Fawzi Salloukh.

Interrogé par la presse sur les récentes déclarations du numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, qui avait critiqué la décision du Premier ministre, Fouad Siniora, de faire appel aux États-Unis, il a répondu : « Nous condamnons tous les attentats qui ont été perpétrés dans le pays et nous souhaitons que leurs auteurs soient découverts et traduits en justice. » « S’il existe des lacunes au niveau des moyens des services de sécurité, il nous est possible de profiter d’expertises extérieures, mais non celles des États-Unis parce qu’à nos yeux, les Américains ne sont pas neutres, ils sont au contraire une partie belligérante sur laquelle nous avons des soupçons », a ajouté M. Hajj Hassan.

À la question de savoir si le Hezbollah acceptait l’assistance de la France, il a dit : « Je ne veux pas entrer dans les précisions. Je parle des Américains qui ne sont pas une partie neutre. Ce sont des adversaires, ils sont aux côtés des Israéliens et sont contre les intérêts de la région. »