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8 choses à connaître sur le nouveau président d’Israël
Marissa Newman |
Mondialisme
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Rivlin aime l’humour décalé, s’oppose à un Etat palestinien, a des alliés arabes et ne mange jamais de viande
La Knesset a voté. Reuven Rivlin du Likud a été élu dixième président d’Israël. 10 : c’est un chiffre qui n’est pas anodin et qui compte en Israël. Voici tout ce que vous devez savoir sur celui qui est devenu hier le citoyen n°1 d’Israël, celui qu’on appelle affectueusement « R ».
1. Il ne croit pas à une solution à deux Etats
Rivlin, un faucon convaincu, a exprimé son opposition à la création d’un Etat palestinien à de nombreuses reprises, le plus récemment dans une interview au Times of Israel. Cependant, malgré ses objections, Rivlin a maintenu qu’il n’interviendrait pas dans les efforts de paix si le gouvernement devait faire des concessions.
Rivlin a déclaré à plusieurs reprises qu’il opterait pour un Etat binational, l’octroi de la pleine citoyenneté aux Palestiniens, plutôt que d’opter pour un plan de partage. Rivlin se qualifie lui-même d’ « utopiste » à cet égard. « J’ai une vision que tout à coup c’est tout le peuple juif qui viendra vivre ici… Et s’il y avait 10 millions de Juifs ici, nous n’aurions pas à renoncer à quoi que ce soit », a-t-il confié au Times of Israel.
Et pourtant, sa réputation d’homme de droite ne lui aurait pas aliéné le soutien de députés arabes israéliens qui, dit-on, auraient voté pour lui mardi.
2. On dit que le Premier ministre Benjamin Netanyahu le méprise
Les rumeurs de longue date de la rivalité entre les deux membres du Likoud ont atteint de nouveaux sommets au cours des derniers mois, lorsque Netanyahu a fait des tentatives pour abolir la présidence, ou encore d’autres efforts pour saboter la campagne – comme le fait d’avoir supplié le prix Nobel Elie Wiesel à accepter la position – alors que Rivlin se distinguait déjà comme le favori.
Les spéculations abondent quant aux sources des frictions entre les deux hommes : certains disent que Rivlin aurait lancé des piques sur le rôle de Sara Netanyahu dans certaines affaires politiques, et que celle-ci l’aurait très mal pris ; d’autres soutiennent que Rivlin s’est montré critique quant à certaines prises de position publiques de Netanyahu, et que cela a nourri une hostilité commune.
Malgré tout, Netanyahu a approuvé la victoire du nouveau président, et Rivlin a insisté, mardi, sur le fait qu’il n’y avait pas de différends entre eux.
3. Il descend d’une illustre dynastie de Jérusalem
Son ancêtre, le rabbin Hillel Rivlin était un élève du Gaon de Vilna, considéré comme le plus grand érudit du 18ème siècle, et a été envoyé en Terre sainte avec d’autres étudiants sur les instructions du Gaon afin d’établir une communauté juive.
Hillel Rivlin a émigré de Lituanie en 1809. Lui, et plus tard son fils, ont été impliqués dans l’achat de terres à Jérusalem pour créer de nouvelles implantations juives.
L’esprit pionnier a persisté dans d’autres membres de la famille, tels que Yossef, fondateur du quartier de Nahalat Shiva à Jerusalem, et l’un des premiers colons des villes de Rosh Pina et de Petah Tikva. Reuven Rivlin (le premier du nom) a été impliqué dans la fondation du quartier de Kiryat Shmuel à Jérusalem.
4. Il est le premier président d’Israël végétarien
Depuis la fin des années 1960, Rivlin évite les produits à base de viande pour des raisons de conscience.
5. Il a déjà été « entarté »
En 2001, alors qu’il était ministre de la Communication, Rivlin a quitté une réunion du gouvernement avec une tarte à la crème lancée au visage par une jeune activiste.
La militante a été arrêtée par le service de sécurité de la Knesset avec quelques autres, qui ont déclaré qu’ils protestaient contre la concentration des médias israéliens par quelques familles riches et contre le fait que Rivlin ne « soutienne pas l’intérêt
général ».
Rivlin a confié avoir été blessé par l’incident, mais après avoir repris son sang-froid, il a plaisanté : « J’ai de l’assurance pour beaucoup de choses, mais pas pour la crème fouettée ».
6. Il est particulièrement préoccupé par la sensibilité des Arabes israéliens
Au cours d’un débat à la Knesset en 2011 sur les moyens d’attirer les Arabes dans le service public, Rivlin, alors président de la Knesset, a déclaré qu’il s’opposait à un projet de loi donnant la préférence à l’embauche aux anciens combattants de l’armée israélienne dans le service public.
Rivlin a fait valoir que puisque la plupart des Arabes ne servent pas, ils étaient désavantagés pour avoir un emploi dans le secteur public. Il a également critiqué la Knesset pour n’avoir pas atteint le seuil de 10% des embauches des minorités.
En juillet 2012, Rivlin a fustigé un plan du parti Habayit Hayehudi pour la conscription des Arabes israéliens dans l’armée israélienne. Il est en faveur d’une infrastructure arabe séparée pour le service et pour permettre aux jeunes citoyens arabes de servir dans leurs propres communautés.
7. Il est connu pour être quelqu’un de drôle
Cousin du comédien populaire Sefi Rivlin, Rubi est souvent décrit comme ayant un humour décalé plein d’auto-dérision. Alors qu’il était sur le point d’être évincé que la Knesset en 2013 (peut-être à la suite d’une blague commise sur Sara Netanyahu), Rivlin a lancé : « J’ai pu entendre des éloges sur moi alors que j’étais encore en vie ! ».
8. Il a supervisé l’un des débats les plus animés de l’histoire de la Knesset
Le 6 juin 2010, la députée Hanin Zoabi est revenue à la Knesset pour la première fois depuis son arrestation sur la flottille turque à Gaza.
Les forces de la marine israélienne qui avaient tenté de prendre le contrôle de la flottille Mavi Marmara ont été violemment attaquées par des militants pro-palestiniens, et ont répondu en ouvrant le feu, tuant 9 personnes.
On pouvait s’y attendre, le débat à la Knesset sur la « réaction israélienne à la flottille de Gaza » a mal tourné, entraînant l’expulsion de 14 membres de la Knesset alors que plusieurs personnes en étaient venues aux mains.
Rivlin, qui a tout fait pour maintenir l’ordre, a qualifié cette session de session la plus tendue depuis celle de 1952 sur le débat sur l’accord de réparation avec l’Allemagne
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