Les tarifs réglementés de l'électricité en France augmenteront de 2,5% pour les particuliers le 1er novembre, comme attendu, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel. La hausse des tarifs du gaz, déjà été annoncée, atteindra pour sa part 2,3% en moyenne le 1er novembre après une augmentation de 3,9% survenue le 1er octobre.

Il s'agit de la première hausse basée sur une nouvelle formule de calcul qui prend en compte les prix du marché de gros et pas seulement l'évolution des coûts de l'électricien historique EDF. C'est moitié moins que la hausse prévue l'été dernier avec l'ancienne méthode de calcul.
Pour les 28 millions d'abonnés aux tarifs bleus d'EDF 2,5% cela représente sur la facture un cout moyen de 14 euros par an, 26 euros pour ceux qui se chauffent à l'électricité.
Les explications de Delphine Simon :
Ces dernières années, les interventions des pouvoirs publics pour tenter de bloquer les hausses de tarifs de l'énergie se sont multipliées, de même que les recours juridiques des concurrents d'EDF.
Afin de clarifier et assainir la situation, Ségolène Royal a entrepris une réforme des tarifs réglementés modifiant leur méthode de calcul, censée mieux protéger le pouvoir d'achat des consommateurs.
La nouvelle méthode devrait peser sur les marges d'EDF si les prix du marché de gros continuent de baisser. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a indiqué que cette hausse de 0,9% ne couvrait que 15% environ des 941 millions d'euros encore dûs à EDF pour les "tarifs bleus" appliqués aux particuliers ces deux années-là.
Le Conseil d'Etat, saisi en référé par les concurrents d'EDF, avait rejeté en septembre un recours contre le gel des tarifs de l'électricité pour les particuliers au 1er août en attendant de se prononcer sur le fond du dossier.