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Dimanche, 25 Avril 2010
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Pédophilie et gauche libertaire, une longue tradition
Lionel Placet
Histoire :: Autres
Pédophilie et gauche libertaire, une longue tradition
En 2001, l’hebdomadaire L'Express publie, dans le cadre d'un dossier sur l'omerta, un article intitulé «Les remords de Cohn-Bendit», à propos d'un passage de son livre, Le Grand bazar (édité chez Belfond en 1975), où l’actuel leader des Verts parle de son activité d'éducateur dans un jardin d'enfants libertaire à Francfort. «Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais: "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m'avez-vous choisi, moi, et pas les autres gosses?" Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même», y écrivait-il. Accusé alors, à juste titre, de comportement pédophile, Daniel Cohn-Bendit adoptera, via les colonnes du quotidien Libération, un système de défense consistant à nier les faits - « C'est dégueulasse. Prétendre que j'étais pédophile est une insanité. (…) Il n'y a eu de ma part aucun acte de pédophilie.» - et à justifier ses écrits par son « insoutenable légèreté » et par l’air du temps (« Sans chercher à me justifier, c'était le débat de l'époque. Dans l'introduction du livre, je précise que je suis le carrefour du gauchisme. Je reprends tous les débats du gauchisme, sur (…) l'éducation, la sexualité. ») Ce système de défense, restera immuable avec les années, face à tous ceux qui, de François Bayrou à Marine Le Pen, évoqueront cette affaire.

Il est vrai que « l’air du temps » au sein de la gauche d’alors , n’était guère hostile à la pédophilie. La lecture d’une collection de Libération en porte témoignage : en janvier 1977, le quotidien publie une longue pétition (signée, entre autres, de Bernard Kouchner, André Glucksmann, Jack Lang et du théoricien anarchiste, très connu alors, Daniel Guérin) qui prend la défense de trois hommes qui comparaissent devant la cour d'assises de Versailles pour des actes de nature pédophile ; en avril de la même année, il annonce, sans s’en inquiéter le moins du monde, la création d’un Front de libération des pédophiles ; un peu plus tard c’est une lettre ouverte à la Commission de révision du code pénal, exigeant que soient «abrogés ou profondément modifiés» les articles de loi concernant «le détournement de mineur», dans le sens «d'une reconnaissance du droit de l'enfant et de l'adolescent à entretenir des relations avec les personnes de son choix» qui figure en bonne place dans ses colonnes ; en 1979, sa rubrique « courrier des lecteurs » publie la lettre d’un pédophile emprisonné ; rebelote, le 20 juin 1981, avec la publication de l’interview, titrée «câlins enfantins», d’un certain Benoît. Le journaliste qui interroge notre homme, précise, sans s’en scandaliser, que : «Quand Benoît parle des enfants, ses yeux sombres de pâtre grec s'embrasent de tendresse.», et ledit Benoît, les yeux pleins de tendresse, relate… des actes de pédophilie sur une enfant de cinq ans !

Mais l’air du temps n’explique rien. Il n’est pas la raison mais la conséquence, c’est ce qu’avoue, peut-être inconsciemment, Sorj Chalandon, dans le numéro du 23 février 2001 de Libération : « Nous sommes à la fin des années 70. Les traces du mai des barricades traînent sur les murs et dans les têtes. (…) Dans ce tumulte, ce retournement des sens, cet ancrage de repères nouveaux, dans cette nouvelle préhension de la morale et du droit, cette fragilité et cette urgence, tout ce qui se dresse sur le chemin de toutes les libertés est à abattre. (…) La pédophilie, qui ne dit pas son nom, est un simple élément de cette tourmente. (…) Coucher avec un enfant? Une liberté comme les autres. »

« L’air du temps » d’alors, n’est donc que la conséquence de la chienlit libertaire de mai 1968. Mais celle-ci, n’a, en réalité, fait que mettre au premier plan des idéologies qui existaient jusqu’alors de manière plus ou moins souterraine, et qui ne touchaient que des franges très limitées de la population française. De tous temps celles-ci ont fait la promotion de la pédophilie, et ses partisans l’ont souvent pratiquée au nom d’une nouvelle pédagogie se basant sur l’idée que l’enfant est un être fini dès sa naissance. Le pédagogue n’ayant qu’un seul rôle, celui de l’aider à révéler ce qu’il a en lui, y compris ses désirs, sa sexualité et le libre choix de ses partenaires… L’idée n’est pas récente puisqu’on la trouve dès 1858 dans De la justice dans la Révolution et dans l’Église de Proudhon qui évoque déjà la possibilité d’actes pédophiles comme normale. Elle sera mise en pratique dès la fin du XIXème dans une série d’écoles libertaires. Les premières sont fondées par Paul Robin. L’homme n’est pas n’importe qui, c’est un anarchiste de premier plan qui a fréquenté Marx, Bakounine, Kropotkine, Reclus et qui a appartenu à la direction de la première Internationale. Il sera accusé en avril 1909, d’avoir eu des rapports avec « des gamins de 14 ans et les fillettes de 12 ». Paul Robin est sur la fin de sa vie un proche de Sébastien Faure. Ce dirigeant des anarchistes français durant le premier tiers du XXème siècle, directeur de l’hebdomadaire Le Libertaire, fut aussi le créateur d’une école alternative « La ruche » où il fut accusé de se livrer à des actes pédophilo-pédagogiques sur ses élèves ! Parmi les proches de Faure, se trouvait un certain Ernest Juin. Lui aussi était un militant anarchiste très connu, il collabora au Libertaire, fonda ses propres journaux dont L’en dehors, dans les colonnes duquel, au milieu des années 1920, il légitima et préconisa la pédophilie avec des arguments empruntés à la sexologie et à Charles Fourier… On pourrait penser qu’il s’agit d’aberrations liées à une époque particulière si de tels exemples ne se retrouvaient pas plus près de nous dans les mêmes milieux. Le meilleur exemple en étant l’école libertaire « Marie Pantalon » où officiait, dans les années 1990, Patrick Font, alors étroitement lié à Philippe Val. En 1996, il fut accusé d’« attouchement sur mineur dans un cadre institutionnel » et condamné à six ans de prison.

Or, il ne faut pas oublier que nombreux sont ceux qui ayant participé à Libération, ayant été liés d’amitié avec ses journalistes de l’époque, ayant pétitionné, ayant soutenu les écoles « alternatives », appartiennent maintenant à l’hyper-classe - tels Serge July, Roland Castro, André Glucksmann, etc. -, et sont même parfois au pouvoir – tel Bernard Kouchner – ou dans ses antichambres comme un Philippe Val (que l’on sait lié à Carla Bruni par des « liens affectifs très forts ») ou un Jack Lang… Tout cela permet de comprendre sans mal le soutien dont ont bénéficié récemment tant un Roman Polansky qu’un Frédéric Mitterrand, au nom sans doute de souvenirs et de rêves communs.

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Cet article a été publié pour la première fois dans la revue Nations presse magazine.
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