« L’ethnification du social (nous les Allemands, ou les étrangers) est une mise à jour et une application sociopolitique de la distinction de Carl Schmitt entre ami et ennemi comme étant l’essence du politique – et aussi comme l’essence de l’Etat social. »
-- Jürgen W. Gansel
« Pour l’homme évolué – l’apogée du progrès organique sur la Terre –, quelle branche de réflexion est plus pertinente que celle qui occupe seulement ses facultés supérieures et exclusivement humaines ? Le sauvage primaire ou le primate n’a qu’à chercher dans sa forêt natale pour trouver une partenaire ; l’Aryen exalté devrait lever les yeux vers les mondes de l’espace et réfléchir à sa relation avec l’infini !!!! »
-- H. P. Lovecraft
Certains affirment que les trotskistes sont plus proches des nationaux-révolutionnaires que des staliniens. C’est parce que le stalinisme est la quintessence de l’impérialisme russe et de tout ce que cela suppose, comme la subjugation des nations indépendantes et l’écrasement de l’autodétermination nationale (comme dans le cas de la Hongrie où la révolution était une révolution trotskiste, sociale-nationaliste et antistalinienne). Le premier Trotski (avant qu’il devienne un traître et un renégat semi-fasciste) était un vrai national-bolchevik. Après tout, l’Armée Rouge fut sa création : un rempart militant contre les bêtes exploiteuses capitalisme. Son idée des conseils de travailleurs est aussi plus en accord avec l’esprit du socialisme européen. La bureaucratie stalinienne ressemble au règne d’un Khanat asiatique centralisé.
Le national-marxiste allemand Reinhold Oberlercher a raison dans son affirmation selon laquelle la révolution bolchevique était une contre-révolution anticapitaliste qui introduisit le Mode Asiatique de Production (MAP) sur une base industrielle. Hautement centralisée et autocratique, l’administration économique de l’Union Soviétique ne permit pas l’autonomie ou l’émergence d’une vie économique indépendante, tous deux les marques d’une nation industrialisée vraiment progressiste. Ainsi, l’Union Soviétique devint une structure fossilisée, écrasée par une bureaucratie qui n’accélérait pas les processus de production mais étouffait l’Etat avec l’incompétence institutionnalisée des cadres oligarchiques du Parti.
Le dissident est-allemand et ancien fonctionnaire de la SED Rudolf Bahro, qui fut emprisonné en RDA pour avoir constructivement critiqué l’Etat, affirmait que le communisme était une Eglise. De même que l’Eglise devint corrompue avec les années, le communisme perdit aussi ses idéaux originels dans la solidification périodique de l’Etat soviétique. Mais de même que le Grand Inquisiteur ne put pas dégrader l’image du Christ en tant que Sauveur, Staline ne réussit pas à détruire la nature honnête de l’idéologie de Marx. Ce n’est pas parce que l’« Eglise » communiste fut autrefois répressive qu’il faut devenir anticommuniste. Comme le remarque Bahro, Saint François d’Assise, bien qu’opposé à la nature dégénérative de l’Eglise catholique, demeura néanmoins loyal envers elle. L’essentiel en la matière est la liberté d’opinion : si elle n’existe pas, le centralisme démocratique a échoué.
Le géopoliticien belge Jean Thiriart avança un argument hégélien : le national-socialisme raciste était la thèse, et le communisme marxisme l’antithèse. Donc, la synthèse doit être le communisme élitiste et impérial. Thiriart avait raison, bien sûr. C’est seulement avec l’efficacité brutale du national-socialisme, associée à l’attrait universel du marxisme, qu’un futur Empire eurasien pourra être construit et maintenu avec succès. Si le communisme fut clairement insuffisant économiquement, il réussit cependant à créer une mythologie impériale qui était capable de mobiliser patriotiquement tous ses citoyens. Si le national-socialisme fut extrêmement efficace économiquement et technologiquement, il ne réussit pas à surmonter sa nature intrinsèquement nationaliste et chauvine. Donc, le national-socialisme historique ne convenait pas à une idéologie impériale. Le communisme, d’un autre coté, l’était. Mais un futur communisme pour surhommes ne pourra survivre que s’il emploie les méthodes nationales-socialistes en termes de gestion de l’Etat.
EURO-RUSSIE :
La bête à deux têtes,
Un poitrail blanc,
Deux griffes
(dans l’une une épée,
dans l’autre le monde),
Les ailes déployées,
S’élançant vers le soleil !
Avec la montée de Staline, l’idéologie de l’Union Soviétique bascula dans une direction résolument impériale. Le national-bolchevisme est une idéologie impériale (mais anti-impérialiste), alors que le national-communisme est une idéologie anti-impériale. Le national-bolchevisme, tel qu’établi par le tsar rouge Staline, était basé sur le grand principe russe : la Russie comme Troisième Rome, centre et lumière-guide pour les masses opprimées du grand continent où toutes les traditions hyperboréennes ont leurs origines. Les nationaux-communistes décrièrent la soi-disant « dictature de Moscou » et approuvèrent activement les tendances séparatistes dans l’empire soviétique et le Pacte de Varsovie. Le KPD/ML d’Allemagne de l’Est (sous la direction du national-communiste Ernst Aust) postula que le règne des dirigeants de la RDA était illégitime puisqu’il considérait qu’ils étaient des vassaux de Moscou. En un sens, le KPD/ML avait raison. Après tout, la RDA était encore occupée par les forces soviétiques, et l’Allemagne était encore divisée et n’était pas un pays neutre. Pourtant, l’affirmation du KPD/ML disant que la RDA était un Etat « social-fasciste » qui appliquait les ordres d’une Union Soviétique « sociale-fasciste » était ridicule. En prétendant que l’Allemagne était l’essentiel et en fait quelque chose qui devait être sauvé d’une Amérique impérialiste et capitaliste et d’une Union Soviétique « sociale-fasciste », le KPD/ML exprimait sa croyance infantile en la primauté des nations comme entités. Il ne comprenait pas que les nations sont des concepts qui trahissent le destin impérial du travailleur en tant que créateur d’un nouveau cosmos. Le KPD/ML était essentiellement réactionnaire puisqu’il voyait le principe nationaliste (le bien de l’Allemagne) comme supérieur à l’axiome internationaliste (le bien de l’Empire). Le nationalisme est une relique idéologique de la bourgeoisie, alors que l’internationalisme est la philosophie-guide de l’impérialisme prolétarien. Dans ce contexte, il est intéressant de noter qu’un grand nombre des communistes impériaux (nationaux-bolcheviks) qui luttèrent en Ukraine contre les communistes nationalistes (nationaux-communistes) étaient des Juifs assimilés. Sous cet éclairage, on comprend pourquoi Staline fit de l’antijudaïsme un délit criminel. Alors que le national-communisme adapte simplement le communisme à d’autres causes réactionnaires et nationalistes arriérées, le national-bolchevisme est une philosophie eurasienne universelle qui remplace les nations et ouvre l’âge messianique de la domination et de la libération prolétariennes universelles. Les traîtres nationaux-communistes étaient à l’œuvre en Hongrie, et ils furent à juste titre écrasés par la gloire impériale de l’Armée du Salut Rouge.
Les Ukrainiens sont des Russes, et l’Ukraine fait partie intégrante de la Russie. C’est la même chose pour la Belarus. Ce sont précisément les nationalistes qui jouent le jeu de la division. Le séparatisme nationaliste ukrainien doit être écrasé ! Staline ne soutenait pas l’impérialisme moscovite, et le mouvement national-bolchevik moderne ne le soutient pas non plus. Au contraire, le national-bolchevisme promeut l’idéal eurasien qui est impérial mais pas impérialiste. L’idéal eurasien est tourné vers le futur tout en reconnaissant les fruits du passé.
Finalement :
La victime vaincue
Vaporise le vainqueur !
L’Union Soviétique n’était pas nationaliste mais impériale. La différence entre ces deux termes est immense. Alors que le premier a des connotations chauvines et exclusives, le second a une connotation messianique et inclusive (mais sur la base d’une acceptation commune du fait que la diversité ethnique est un préalable à un empire socialiste ethnopluraliste).
L’Union Soviétique (sans doute la plus importante forteresse du communisme) était une fédération de plusieurs nations. Bien sûr, la nation russe était la nation d’avant-garde.
Ce n’est pas parce que les Etats membres soviétiques avaient un fort sens de l’identité de groupe (qui était encouragée par la direction des divers partis) qu’ils étaient nationalistes. Leurs loyautés allèrent toujours en premier à l’Union Soviétique dans son ensemble (l’empire). Dans l’Union Soviétique, la préservation et la vénération de l’empire transcendaient le culte des nations individuelles. C’est pourquoi le communisme soviétique n’était pas nationaliste, pas même parmi les différents Etats qui formaient la fédération.
Kaliningrad/Königsberg:
Ville éternelle
Où les idéologies se rencontrèrent
S’entrechoquèrent
Et fusionnèrent
EUROPIA !
Capitale et dôme...
Les Russes étaient la race des maîtres dans l’empire soviétique. De même que le russe était la langue officielle, la culture russe était la culture dirigeante (mais pas imposée primitivement comme la « culture » américaine contemporaine du genre McDonald). Le marxisme-léninisme euro-sibérien est un mouvement qui brille dans le futur comme une torche divine dans le plus sombre Moyen-Age. Staline était aussi un ethnopluraliste qui ne niait pas l’existence des différentes races. La citation suivante, qu’on peut lire sur le mémorial soviétique du parc de Treptow à Berlin, dit ceci :
« L’idéologie qui est enracinée dans notre pays est l’idéologie de l’égalité entre toutes les races et nations, l’idéologie de l’amitié des peuples a remporté la victoire sur l’idéologie hitlériste-fasciste du nationalisme bestial et de la haine raciale. »
Le Prolet-Aryen est le créateur et le préservateur qui détruit l’ordre ancien, ouvrant la voie à un ordre nouveau et meilleur. Il prête une main secourable aux races inférieures, les élevant avec sa propre ascension vers la divinité. Le drapeau rouge du socialisme est le drapeau du sang, le sang qui coule dans les veines des travailleurs-soldats aryens du futur empire de la guerre, de la lutte et de la conquête. Comme le drapeau socialiste, Mars est rouge. Mars n’est pas seulement une planète mais aussi le dieu de la guerre. C’est pourquoi la guerre doit être déclarée au nom du sang, et la planète rouge colonisée au nom du socialisme. Youri Gagarine nous a montré la voie. Nous devons la suivre !