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Dimanche, 28 Octobre 2012
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Israël vire à (l’extrême) droite
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Israël vire à (l’extrême) droite
C’est le sondage qui choque l’État hébreu. Une grande partie de la population juive d’Israël serait favorable à l’instauration de discriminations envers ses concitoyens arabes. Voici l’étonnante conclusion d’une étude publiée par le quotidien israélien Haaretz. Commandé par le Fonds Yisraela Goldblum, une organisation de gauche chargée de collecter des dons en faveur de projets égalitaires israélo-palestiniens, le sondage, effectué par le très sérieux institut israélien Dialog, est la conclusion de 503 interviews menées le 16 septembre dernier, veille de la fête juive de Rosh Hashanah (nouvel an). Et ses résultats sont pour le moins étonnants : la moitié des Israéliens épousent des thèses ultra-nationalistes.

Ainsi, 59 % des sondés préféreraient que les Juifs soient privilégiés par rapport aux Arabes dans l’accession à des postes ministériels. Ils sont 42 % à ne pas vouloir qu’un Arabe habite leur immeuble, et toujours 42 % à ne pas souhaiter que leurs enfants se trouvent dans les mêmes classes que de jeunes Arabes. Avec 1,5 million de personnes, les Arabes israéliens - musulmans ou chrétiens - forment 20 % de la population israélienne. Descendants des Palestiniens qui sont restés dans les frontières d’Israël après la guerre de 1948, ils ont obtenu la nationalité israélienne. Il ne faut pas les confondre avec les 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est, qui disposent d’une carte de résident après l’annexion de leur territoire par Israël à l’issue de la guerre de six jours, en 1967.

Si en Israël, les différentes communautés n’habitent pas les mêmes quartiers, les Arabes israéliens possèdent strictement les mêmes droits que leurs concitoyens juifs, sauf pour le droit au retour. Ainsi, le regroupement familial ou la naturalisation du conjoint sont tout simplement exclus. "S’il existe une égalité formelle devant la loi, il demeure cependant de réelles inégalités sociologiques", souligne au Point.fr Denis Charbit, professeur en sciences politiques à l’université ouverte d’Israël. Ainsi, seuls 11 % des Arabes israéliens accèdent aux bancs de l’université. Seuls 10 % d’entre eux finissent chefs d’entreprise. Des inégalités que l’on retrouve même au niveau de l’espérance de vie : 74 ans côté arabe, contre 77 ans pour les Juifs.

D’après le sondage, un tiers des Juifs israéliens souhaiteraient retirer le droit de vote aux Arabes israéliens. Ils sont même 47 % à vouloir qu’une partie de la population arabe d’Israël soit gérée par l’Autorité palestinienne.

Le sondage ne se cantonne pas aux Arabes d’Israël. Il s’intéresse également à la Cisjordanie, territoire palestinien occupé militairement par Israël en 1967, que ce dernier colonise depuis graduellement, en dépit du droit international. Et les résultats sont encore plus édifiants. En cas d’annexion du territoire, une majorité de Juifs israéliens seraient favorables à l’établissement d’un régime d’apartheid en Cisjordanie. Ils sont ainsi 74 % à se positionner en faveur de routes séparées entre Israéliens et Palestiniens en Cisjordanie. 69 % à refuser d’accorder aux 2,5 Mmillions de Palestiniens de Cisjordanie le droit de vote, conséquence inévitable d’une annexion. Plus étonnant, une majorité (58 %) de Juifs israéliens est déjà convaincue qu’Israël pratique une politique discriminatoire à l’encontre des populations arabes.

Sans surprise, ce sont les ultra-orthodoxes qui tiennent les positions les plus extrêmes. 95 % d’entre eux sont par exemple favorables aux discriminations à l’embauche. 82 % aimeraient que les Juifs bénéficient d’un traitement préférentiel, et 70 % s’opposent au vote des Arabes israéliens.

Le constat est le même sur la question des Palestiniens de Cisjordanie. D’après le sondage, 83 % des "haredim" sont favorables à une ségrégation dans les routes de Cisjordanie. La communauté ultra-orthodoxe - qui vote ultra-nationaliste - étant la plus dynamique du pays démographiquement, la tendance ne devrait pas s’inverser dans les années à venir. Viennent ensuite dans le sondage les religieux "traditionnels", les nouveaux immigrants venus de l’ex-URSS et les laïques de gauche. Ces derniers paraissent comme étant les plus tolérants.
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