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Jeudi, 13 Septembre 2012
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La place des islamistes dans la nouvelle stratégie américaine
Ahmed Assid
Étranger
La place des islamistes dans la nouvelle stratégie américaine
La politique étrangère américaine se fonde sur ce principe éternel du pragmatisme, tel que défini par William James : « Aucune chose n’a de valeur intrinsèque ; la valeur provient de l’usage que l’on fait de cette chose ». Et c’est ce principe qui fait que l’Amérique n’a ni amis éternels, ni ennemis éternels, et que seuls ses intérêts le sont.

Le principe du pragmatisme, donc, conduit les Etats-Unis à réviser ses alliances en permanence. Ainsi, si les alliés traditionnels se trouvent en position de faiblesse ou même en déliquescence, alors les Américains vont chercher d’autres alternatives stratégiques pour préserver leurs intérêts de toute menace qui pourrait peser sur eux. De fait, donc, les gouvernants peuvent changer, les politiques peuvent différer et les slogans peuvent évoluer, mais tout restera toujours au service des intérêts supérieurs de l’Oncle Sam.

Après la révolution tunisienne et tout ce qui s’en est suivi, dans ce pays et ailleurs, la préoccupation des Américains s’est fixée sur le sort de cet espace, de cette carte qu’ils avaient passé tant de décennies à installer, et qui mettait le pétrole et la sécurité d’Israël à l’abri de tous les soubresauts politiques au Moyen-Orient.

Et puis, arrive le printemps arabe et ses révolutions qui ont débouché sur l’irrésistible montée des islamistes dans la plupart des pays concernés. Cette ascension politique des islamistes a certes été favorisée par nombre de facteurs dont la responsabilité revient aux régimes déchus, et dont la principale a été l’instrumentalisation de la religion dans le champ politique et le recours au salafisme dans l’école et les médias afin de gêner les courants islamistes qui, tantôt étaient en odeur de sainteté, tantôt en disgrâce.

Et puis, durant les révolutions et aussitôt après, il est clairement apparu que l’Arabie Saoudite et le Qatar s’évertuaient à essayer de maîtriser la situation en faveur de leurs alliés occidentaux, tout en préservant leurs dogmes conservateurs… une équation qui a été résumée par l’un des principaux promoteurs de cette nouvelle approche politique, à savoir l’émir du Qatar lui-même : la montée des islamistes ne menace pas les intérêts de l’Occident, pas plus qu’elles ne mettent en péril Israël ou les régimes arabes « stables ». Il est clair et évident que cette équation, et l’approche qu’elle sert, ne tiennent aucun compte des aspirations populaires arabes en matière de démocratie, de modernité et de développement.

Et voilà que les islamistes nouvellement promus aux affaires rendent la politesse, en mieux… Depuis leurs arrivées aux gouvernements de leurs pays respectifs, ils n’ont cessé d’adresser des messages et signaux rassurants aux gens du Golfe, aux pays de l’Ouest, à Israël. Dernier évènement en date s’inscrivant dans cette politique, la désignation extrêmement rapide d’un ambassadeur égyptien à Tel Aviv, par le nouveau président Morsi, issu des Frères, celui-là même qui, lors de la campagne électorale n’avait cessé de vitupérer contre l’ « ennemi sioniste » à qui il promettait les pires tourments et les plus graves châtiments. Nous n’avons pas non plus besoin de rappeler cette étrange présence d’un Israélien au dernier Congrès du PJD marocain, immédiatement suivi par toute une mascarade plutôt risible pour endormir les naïfs et rassurer les sceptiques. Idem pour Ennahda en Tunisie, et les exemples ne vont sans doute pas s’arrêter là.

Il apparaît donc à travers tous ces évènements que les islamistes seront nécessairement les hérauts (ou même les « héros ») de la normalisation avec Israël dans les mois et années à venir. L’objectif de l’opération est évident : donner des gages à l’Occident sur le fait que ses intérêts ne seront pas menacés, ni même atteints, et que les islamistes sont prêts à s’engager dans ses stratégies régionales… mais, en parallèle, progressivement et grâce aux capitaux du Golfe, une entreprise d’islamisation intérieure, plutôt musclée et virile, sera entreprise, usant de tous les moyens pacifiques ou non. Et alors, l’Occident n’y pourra rien dire, de même qu’il ne pourra rien faire contre ce tassement démocratique prévisible.

Et du fait même que toute alliance a ses limites et que toute stratégie a ses défauts, l’élément perturbateur de tout cela se trouvera dans les forces démocratiques des pays en question, dans le degré de maturité de leurs peuples et dans les aspirations de ces sociétés qui ont placé les islamistes au pouvoir, ces islamistes qui ne partagent pas les mêmes conceptions de la démocratie que leurs jeunes.

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