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De l'Iran
Si je ne m'informais pas avec autant de sérieux, il est très probable que j'aurais de l'Iran une vision tout à fait erronée. Or, j'ai l'intime conviction que mes compatriotes utilisent majoritairement la télévision comme unique moyen afin de connaitre les évolutions du monde. Autant affirmer de suite, puisque cela en découle, que le contrôle des médiats par les gouvernements successivement en place devient dès lors essentiel. Qui ignore d'ailleurs le sort fait au Front national par les différentes chaines ?
Catholique militant, j'oscille le plus souvent entre deux attitudes contradictoires lorsque je me trouve confronté au problème iranien: en tant que spiritualiste je vois en Téhéran l'une des rares capitales à s'opposer à l'expansion mondiale du matérialisme ambiant qui fait tant de dégâts ici; mais je sais aussi que l'islam m'est étranger et ce d'autant plus que pour moi le Christ fait figure de clef de voute alors qu'il n'est qu'un prophète parmi tant d'autres chez les musulmans.
L'adhésion à une doctrine, qu'elle soit religieuse ou politique, n'est pas nécessairement un frein à l'objectivité. Autant on peut très vite s'enflammer dans le cadre d'une discussion et perdre toute raison, autant les réflexions que l'on peut effectuer en toute quiétude au milieu des livres dans sa bibliothèque ont toutes chances d'être objectives si l'on fait preuve d'honnêteté intellectuelle. La lecture d'un article comme celui d'Alain Gresh, paru dans le monde diplomatique en date du 13 juin 2009 et intitulé " L’Iran tel que nous ne le connaissons pas" est d'ailleurs instructive.
Les élections qui viennent de se dérouler en Iran viennent de nous apporter des résultats qui ne sont pas ceux que l'on rencontre dans les dictatures, notamment africaines. Un pouvoir fort ne permettrait pas de légitimer que plus du tiers du corps électoral, comme c'est le cas en Iran, sont des opposants. La presse française qui, munie d'un porte voix, (dés)informe les Français en donnant aux manifestations de l'opposition post scrutin une importance qu'elles ne méritent pas semble déjà avoir oublié que les iraniens n'en ont pas le monopole. En effet, je crois bien me souvenir que ce fut aussi le cas en France après la publication des résultats du second tour de la présidentielle de 2007 avec moult interpellations. Autre aspect, il est bien évident que dans le cas d'une dictature, les manifestations non autorisées sont prohibées et que si elles viennent à advenir, les forces de répression tirent. D'où les massacres en Afrique auquels nous n'avons assisté ni en France, ni en Iran.
Il est un phénomène tout aussi surprenant auquel, et c'est un aveu d'échec de leur part, les médiats français ne s'intéressent pas. Il nous est dit ou écrit que le pouvoir iranien (islamiste dans le texte) est judéophobe.Or, on sait qu'il existe une forte communauté juive en Iran. Pourtant, nulle trace de brutalités à l'encontre des juifs iraniens ou à fortiori de massacres dans l'information française et occidentale. Il est pratiquement impossible de croire que ces médiats, si prompts à dénoncer un simple regard de travers ici, ne saisisse pas l'aubaine que constituerait un antisémitisme pratique là bas. Or rien. Silence radio.
Parce que la judéophobie n'est en Iran que rhétorique et n'obéit qu'à une logique géopolitique.
Ce que l'on cache aussi, c'est qu'en Iran clerico-islamo-dictarialo-médiéval on trouve des groupes de ... rock ... satanistes.
C'est dire !
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Niveau 2 :: La Lettre « Les Nôtres »
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Niveau 3 :: Résistance Hors Serie
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