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Lundi, 15 Juin 2009
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Un échec syndical
Childeric Fonteney
Politique
Un échec syndical
Ainsi donc, les syndicats viennent de reconnaitre le fiasco de leur dernière grêve. Ainsi donc, ils déplorent unanimement leur désunion.

La belle blague !

A qui la faute ?

On ne peut pas effectuer une marche (réussie) en date du 19 mars, se permettre d'attendre le 1er mai pour en déclencher une seconde et se plaindre d'une démotivation des Français lorsque la troisième qui s'effectue à la mi-juin se concrétise par un bide. Cela fait une moyenne d'une séance tous les mois et demi en une période que les syndicalistes eux mêmes aiment pourtant à qualifier de détresse. Voilà qui mérite quelques explications.

La Cgt, parce qu'elle est le syndicat emblématique, celui auquel la défense des salariés renvoie naturellement, a beaucoup changé en l'espace de quelques décennies. Finis les extrémismes de Seguy ou de Krasucki qui mettaient la pression en permanence sur les différents gouvernements, même durant les périodes où globalement les choses allaient plutôt bien. Or, c'est justement parce que la situation est particulièrement mauvaise que les syndicats se taisent. Pas besoin d'être lumineux pour comprendre qu'une situation comme celle que nous vivons est propice à l'agitation, la subversion et fait ainsi la joie des révolutionnaires soucieux d'incarner une alternance radicale. Là où les extrémistes accélèrent, les syndicats freinent des quatre fers et modèrent leurs troupes.

Voilà qui montre l'étroite collusion entre syndicats, partis aux pseudo idéologies interchangeables et gouvernement. D'ailleurs, le plus souvent sur les plateaux de télévision ce sont toujours les mêmes qui sont invités et la seule opposition syndicale véritable, Sud, est, comme par hasard, oubliée. Or, il est flagrant qu'après la manifestation réussie du 19 mars, il eut fallu battre le fer pendant qu'il était chaud comme le souhaitaient tant de Français soucieux de bénéficier, à l'instar des banquiers, des largesses du gouvernement. L'entente tacite entre syndicats et gouvernement (donc patronat) au niveau politique l'est tout autant dans la sphère des entreprises. Il existe dans le monde du travail un modus vivendi qui a été instauré: les ressources humaines se gardent de provocation et respectent le droit; les syndicats font des discours mais n'agissent pas.

Avec la disparition des grandes industries (textile, automobile, sidérurgie, mine) les syndicats ont perdu le gros de leur troupe. D'où la nécessité pour eux d'accepter toutes les compromissions afin de survivre. Compte tenu de leur faible activité on pourrait croire qu'ils ne servent plus. En fait, ils sont utiles aux gouvernements qui seraient bien embarrassés s'ils n'existaient plus: comment parler de démocratie sinon ? De plus, les syndicats ont le mérite aux yeux des dirigeants d'encadrer la base qui pourrait, elle, exploser. Alors, on joue, tout comme dans les entreprises, au jeu de l'opposant. Les gouvernements dénoncent l'irresponsabilité des syndicats pourtant complices quoique qualifiés de révolutionnaires, et les syndicats promettent bras de fer et mobilisation acharnée contre des gouvernements accusés de fascisme rampant alors qu'ils sont eux aussi libéraux.

Les principales directions syndicales sont ainsi membres à part entière du Système au même titre que les grands partis politiques sont interchangeables. S'investir au profit des premières ou des seconds, c'est jouer au pile tu gagnes, face je perds.
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