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Mardi, 5 Janvier 2010
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Israël, Back to Africa
Christian Bouchet
Étranger
Israël, Back to Africa
Ayant entrepris de renouveler totalement la politique étrangère israélienne (comme nous l’avons évoqué dans Flash n° 23) Avigdor Lieberman, a mené, début septembre, une offensive de charme sur le continent africain après avoir effectué, fin juillet, une opération similaire en Amérique latine. Son but ? Restaurer l’âge d’or de la coopération israélo-africaine des premiers temps de l’indépendance du continent noir. Une opération qui n’est pas gagnée d’avance du fait des pesanteurs de l’histoire et de l’influence croissante de la Chine dans cette zone géographique.

Tout avait pourtant bien commencé entre les juifs et les noirs. Parmi les premiers théoriciens sionistes, certains, comme Léon Pinsker et Martin Buber, avaient salué et encouragé la naissance du panafricanisme et Marcus Garvey s’était, dans les années 1920, largement inspiré du sionisme pour lancer son mot d’ordre Back to Africa. Mais durant la période de la décolonisation et des guerres civiles qui la suivirent, Israël perdit rapidement toute son audience en Afrique en se rangeant systématiquement dans le camps occidental, voire en sous-traitant pour Washington un certain nombre d’opérations dans lesquelles le Département d’État ne voulait pas apparaître (organisation des prises de pouvoir par Joseph Mobutu au Congo et par Idi Amin Dada en Angola, soutien aux guérillas anti-soviétiques d’Angola et du Soudan, etc.). D’autre part, et c’est sans doute cela qui a laissé le plus de trace dans la mémoire africaine, Israël fut le principal soutien du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, entamant même avec celui-ci une coopération nucléaire. Tout cela eut comme résultat qu’en 1973, au lendemain de la guerre du Kippour, tous les pays africains rompirent leurs relations diplomatiques avec Tel Aviv, choisissant unanimement de soutenir la cause arabe.

Bien sûr, des liens se recréèrent plus ou moins rapidement, mais seuls trois pays (l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda) pouvaient être considérés comme des alliés indéfectibles. Or, Israël à en Afrique des espérances politiques et un intérêt économique. Politiquement, elle a besoin d’alliés à l’ONU et elle sait que c’est dans des pays comme ceux d’Afrique, où la pression de l’opinion publique sur les gouvernants est faible, qu’elle peut les trouver avec le plus de facilité. Économiquement, les sociétés israéliennes sont en voie d’investir massivement en Afrique dans l’informatique, internet et la téléphonie mobile, ainsi que dans les domaines du bâtiments et de l’extraction des diamants et métaux précieux. Malheureusement pour elles, elles sont concurrencées sur les mêmes créneaux par des sociétés … chinoises !

On sait que le commerce bilatéral Chine-Afrique a été multiplié par cinquante dans les trente dernières années. Dotée d’une main d’œuvre bon marché exportable et n’ayant pas de passif colonial, la Chine a déjà supplanté la France et les États-Unis en tant que principal partenaire commercial de l’Afrique. Tout laisse croire donc qu’elle ne fera qu’une bouchée de la concurrence israélienne, d’autant plus que géopolitiquement tout oppose dans cette région les deux pays, et en premier lieu l’hostilité affichée par Israël envers le Soudan, principal fournisseurs d’énergie Africain de la Chine…

Avigdor Lieberman est rentré satisfait, dit-on, de son escapade africaine. Dans l’immédiat, pour ce qu’on sait, elle a été l’occasion de quelques ventes d’armes au Nigeria et à la Guinée équatoriale, d’ouvertures pour les banques Leumi et Japhet et d’espérances de concessions minières au Congo. On pourrait en conclure qu’il se satisfait de bien peu. Plus vraisemblablement, il estime sans doute que les gains politiques, encore non perceptibles, qu’il a engrangé sur le continent noir, seront mille fois plus utiles à Israël dans les mois ou les années à venir que tous les contrats économiques qui auraient pu être signés.

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