Lorsque Pérès invite les États-Unis à lâcher ses chiens de guerre, et vite…
Il est toujours captivant de se pencher sur les propos des hommes politiques, fussent-il sur le retour, israéliens.
Les propos de l’ex-ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Pérès, pas plus tard qu’avant-hier, ne dérogent pas cette règle fondamentale.
Que nous a donc sorti l’homme épris de paix qu’est supposé être Pérès ? Mais que les États-Unis n’avaient " pas d’autre choix " que d’attaquer l’Irak, et cela sans délai, tout report risquant, selon lui, de " compliquer la situation ".
Libéré de sa réserve diplomatique après la démission des ministres travaillistes membres du gouvernement Sharon, les voix autorisées de votre autiste (géopolitiquement parlant gauche colonial-socialiste européenne (mais si, souvenez-vous, la Guerre d’Algérie, Suez, la Guerre du Golfe, etc.) nous susurraient que Pérès allait renouer avec les accents de paix qui, à les entendre, caractérisent [rires, dans la rédaction, Ndlr] le travaillisme israélien.
Eh bien ! c’est raté, le “joyeux artilleur de Cana, tout au contraire, s’en est violemment pris aux atermoiements des dirigeants européens sur le dossier irakien, soulignant leur empressement à agir, en 1999, contre le président yougoslave Slobodan Milosevic.
" Pourquoi pensent-ils qu’un dictateur qui ne possède pas l’arme nucléaire est plus dangereux qu’un dictateur doté d’armes chimiques, biologiques et qui pourrait posséder bientôt la bombe atomique ? ", s’est interrogé Pérès au cours d’un entretien accordé à Reuters.
Et comment une poignée de Scud irakiens seraient-ils plus dangereux pour la paix dans le monde que les 200 (voire plus) ogives israéliennes, les missiles Jéricho I et II et les bombardiers stratégiques F-15I Ram (Tonnerre) de l’Heyl Ha’Avir, que nous leur avons complaisamment livré ?
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