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Jeudi, 13 Novembre 2008
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Sur la réforme Darcos
Philippe Delbauvre
Politique
Sur la réforme Darcos
Après consultations, négociations et bien entendu compromissions, le ministre de l'enseignement Xavier Darcos a laissé entrevoir ce que serait la nième réforme, tant attendue, des lycées. Bien évidemment, celle ci ne se situe pas à la hauteur des enjeux du nouveau millénaire et laisse les principaux intéressés, sceptiques. D'ailleurs, toute réforme de l'enseignement secondaire sera caduque tant que l'on ne se décidera pas à effectuer une révolution au sein du primaire, là où les bases devraient être acquises, ce qu'elles ne sont pas.

Bien évidemment, le problème n'est pas nouveau et, conséquence d'une tradition toute démocratique bien établie, il n'a jamais été résolu.

Personne ne semble avoir compris au sein de nos élites que la sixième et la seconde sont des classes déstabilisatrices, ne serait-ce parce qu'elles supposent le plus souvent un bouleversement des habitudes : ainsi un autre établissement, d'autres copains, d'autres enseignants, un autre mode de fonctionnement… Evidences snobées par nos piètres penseurs émargeant au sein d'un ministère censé représenter la pensée.

L'idée de la seconde dite de détermination se concrétise durant l'année scolaire 1981/1982. Cela s'est traduit par une baisse de niveau sans que pour autant les objectifs préalablement fixés n'aient été atteints. A l'évidence, on continue à tracer la route dans le même sillon tout en s'étonnant, malgré les nombreuses réformes organisées depuis, toutes synonyme d'échec, de n'obtenir aucun résultat probant.

La réforme Darcos n'en est d'ailleurs pas une. Il ne s'agit que d'un toilettage qui, fondamentalement, ne changera rien. Ainsi, le nombre d'heures de cours que nos spécialistes (technocrates disait Coluche, non sans raison) estiment par trop élevé, reste globalement inchangé. En revanche, on rend la seconde langue vivante obligatoire. Sachant que dans le même temps, on s'accorde à reconnaître que le plus souvent la première n'est pas maîtrisée à la fin de terminale, on peut juger de la pertinence de la démarche : la première langue ne sera pas davantage assimilée et la seconde, parce que seconde, n'aura pour seul intérêt que de figurer, pour la forme, sur le cv.

Le tronc commun, qui totalise 21 h sur 30, participe au grand nivellement. En effet, cela signifie que les deux tiers de l'enseignement sont communs à l'ensemble de ces lycéens. Personne au gouvernement ne songe au ridicule d'un tel formatage qui astreint premier et dernier d'un niveau au sein d'un même établissement à suivre les deux tiers d'un même enseignement. Conséquence logique, le premier s'ennuiera et le dernier n'en sera pas moins coulé. Evidemment, dans le même temps, on continuera à faire l'apologie de la pédagogie différenciée … Cherchez la cohérence.

Les sciences expérimentales ont la côte. Elles servent. Faussement théoriques – elles reposent aussi sur des équations -, leur but n'est pas d'ouvrir l'esprit mais de préparer le lycéen au monde de l'entreprise où tout est mû par l'intérêt. Entreprises qui disparaissent les unes après les autres comme le sait le lecteur attentif aux dépêches d'actualité, non en raison du manque de compétence de ses employés, mais de la politique économique poursuivie par le gouvernement. Compromission avec l'esprit du temps, ces disciplines ne permettront pas de former des êtres pensants mais des « robots humains ». Tout aussi grave, on imagine la joie du littéraire, à l'idée de devoir, encore et encore, subir un enseignement pour lequel il n'est pas fait. L'enseignant scientifique, obligé de supporter dans le cadre de son cours un disciple de Rimbaud, appréciera tout autant.

La révolution que constitue le passage de trois trimestres à deux semestres nous a, Dieu merci, été expliquée. Cela permettra de passer de trois conseils de classe à quatre. Révolutionnaire en effet et décisif pour la scolarité comme chacun peut en juger. Personne n'a eu l'idée toute simple consistant à mettre un conseil avant chaque période de vacance. Il y en a deux par trimestres … Faîtes le compte.

Un recours au semestre qui s'explique aussi par la volonté de pouvoir rectifier le tir suite à une mauvaise orientation en début d'année. Cela se traduira dans les faits par des changements d'options qui au final n'apporteront rien parce qu'elles n'auront pas été assez étudiées. Dans la majorité des cas, les lycéens concernés, n'en seront pas plus avancés dans la mesure où se sont justement les enseignements de base (mathématiques, français), nécessaires aux autres disciplines, qui ne sont pas maîtrisés.

Il nous faut aussi aborder le problème du redoublement qui semble ne pas être apprécié par nos élites. Il s'élèverait à 15% en classe de seconde. L'explication du phénomène a déjà été partiellement abordée dans un paragraphe précédent. C'est le changement de structure qui est, en partie, responsable et la réforme n'y changera rien. L'autre explication est toute simple : on fait passer en seconde des élèves qui pour certains n'ont pas le niveau. Il faut dire aussi qu'en troisième, on n'aime pas davantage le redoublement qui coûte cher : Bercy !

La haine du redoublement en troisième se traduit donc par des redoublements en seconde que l'on déteste tout autant : cohérence ….

Plutôt que de poser de manière rationnelle le problème de l'éducation quitte à s'opposer à des syndicats voire à des parents d'élèves, pas toujours inspirés, le gouvernement diffère une révolution nécessaire au sein du monde de l'enseignement afin que la nation de demain puisse disposer des capacités d'analyse qui caractérisent les peuples d'élite.
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Contre-attaque 14/02/09
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