presentation proposer convergences abonnmentsite abonnmentresistance soutien
 
actualite
blank
blank
Éditorial
Politique
Étranger
Tribune libre
theoriciens
Yockey
Thiriart
Douguine
Evola
Autres
histoire
France
Italie
Espagne
Amérique latine
Allemagne
Pays anglo-saxons
Europe de l'Est
Autres
imperialisme
Entretiens
Antiaméricanisme
Antisionisme
Varia
spiritualites
Alternatives religieuses
Tradition
Varia
liste
liste
detail
sites nc
snc
accueil
recherche
recherchez
avancee
Dimanche, 22 Février 2009
imprimer
mail
L'ennemi principal
Claude Bourrinet
Tribune libre
L'ennemi principal
Quelle maladie ?

Il est des coups de pied au cul qui ne se perdent pas. Le dernier numéro de Réfléchir&Agir (1) ne ménage ni les velléitaires, ni les fainéants, ni les mangeurs de mots, ni les bouffeurs de néant, ni les dévoreurs d’images. Comme un médecin qui annoncerait une maladie grave, il nous assène nos innombrables vérités. Voyez Madame, Monsieur, vous avez ça, et puis ça, et encore ça. Et vos maux de tête, de ventre, de cuisse, vous les devez à tous ces ça. Pour guérir, eh bien ce n’est pas du tout simple, parce que en plus d’avoir ça, il vous manque ça.

Il n’est jamais inutile donc d’aider son prochain en rappelant des préceptes sains.
D’autant que le camp dit « identitaire » est un peu comme une maison de fous, où de petits groupes de forcenés, quand ils ne se mettent pas à s’agiter aux barreaux des fenêtres, lorgnent avec des regards meurtriers les énergumènes d’à côté en guettant le moment de leur faire un mauvais parti.

Il est vrai que le travers vient de loin, et il serait peut-être indispensable de se demander pourquoi, si, finalement, quelque chose de la hargne judaïque, la haine du traître, lequel est toujours l’un des siens, ne résiderait pas au fond des tripes. Peut-être faudrait-il relire les Possédés, de Dostoïevski, ou bien se plonger dans le meilleur Nietzsche. L’anathème, l’excommunication sont des réflexes communs aux sectes, et un poison pour ceux qui les profèrent. Des assainissements sont probablement nécessaires, et, pour ne pas rester dans le vague, il est vital de rompre tout dialogue avec les occidentalistes et les américano-sionistes. Ce n’est pas là de l’excommunication fanatique, mais de la haute politique ! Cependant, il me semble que, pour le reste, des échanges courtois, entre corps francs qui se respectent, non seulement permettra de sauvegarder un état d’esprit ouvert, exempt de paranoïa et de rage hébraïque, mais préparera, peut-être, un terrain « idéologique » pour quelque chose dont nous ne sommes pas maîtres, et qui est de l’ordre de la métahistoire.

Internet ?

Je suis l’un de ceux qui ont pris connaissance de l’existence des mouvements identitaires véritables par internet. La toile présente des défauts, certes, dont l’un des moindres est de condamner à la virtualité, à une sorte d’abstraction autiste qui ne remplace pas la lutte réelle (encore faudrait-il atténuer l’importance que peut présenter cette dernière). Il n’en demeure pas moins qu’outre la mise en présence de textes éclairants et approfondis, sans compter la simple information qu’il ne faut pas tenter de chercher sur les médias du système, la toile offre des possibilités d’action, comme l’ont montré Attac lors du référendum sur le projet constitutionnel européen, et, plus lointainement, la pétition contre la guerre du Kossovo. N’oublions pas non plus que les « jeunes » sont des pratiquants systématiques de cette forme de communication, et qu’ils ont plus de chance de rencontrer ici nos idées que dans la rue ou à la télévision. Il faut donc multiplier les sites et les rendre attrayants.

Tous militants, donc ?

Il faut prendre conscience du changement des temps. L’ère du vide a condamné l’éthique militante. Les partis, même ceux qui pratiquent la carte à bas coût, sont condamnés à n’être que des organisations d’élus, dont la seule force est d’être soutenus par les groupes de pression et l’argent de la finance internationale. Nous avons basculé dans une période molle, éviscérée, larvaire. Le narcissisme règne sans partage, et la fascination du néant, la connerie glorieuse, la macération des morts. Il était beaucoup plus facile de prêcher le sacrifice lorsque le capitalisme était autoritaire, que les bagnes industriels florissaient, que l’éducation était hiérarchisée, que la société de consommation n’avait pas totalement pourri les consciences, et que les idéologies et les religions verticales s’offraient encore comme un horizon.

Maintenant, il n’y a plus rien !

Que proposer alors ? Car le piège, sans nul doute, dans lequel il ne faudrait pas verser, est celui du volontarisme. Le militantisme est un legs du passé, non seulement du néo-jacobinisme, dont le léninisme, et, par rebond, le fascisme, sont redevables, mais de structures mentales héritées du judéo-christianisme, et peut-être aussi du zoroastrisme et du manichéisme (mais les spécialistes savent combien ces courants se sont mêlés).

L’esprit de croisade, le retranchement cénobitique, l’esprit de dévotion et le sens hiérarchique cultivé par le catholicisme romain ont donné l’illusion que la Jérusalem céleste était à portée de volonté et de sacrifice. Surhumanisme poursuivant l’horizon flamboyant d’une surhumanité divinisée, il a connu, contre toute logique, un surcroît de vigueur avec l’avènement du nihilisme. Le Que faire de Lénine en est pour ainsi dire le bréviaire, et l’on sait combien le leader bolcheviste a influé sur le génie organisationnel d’un Mussolini et d’un Hitler, et à quelle mystique militante ses préceptes ont abouti.

Maintes pages de Nietzsche en soulignent les dangers et les illusions, comme ces poisons hallucinogènes qui tuent en croyant sauver.

Le surhomme nietzschéen, au demeurant, n’a rien à voir avec le petit soldat embrigadé, rouage sans autonomie d’une immense machine à propagande. S’oublier, effacer son ego, s’anéantir dans la lutte, même pour la bonne cause, et peut-être à cause de cela même, est loin de constituer un idéal que des aristocrates de l’esprit comme Jünger ou Von Salomon eussent poursuivi. La valeur éthique d’un bon Européen est à mon sens plus proche d’un guerrier libertaire comme Fabrice del Dongo, qui va mener, esthétiquement, sa guerre en suivant son idole, Napoléon, qui plus est, dans le désastre (le tout étant, comme Stendhal le dit, de garder propre son uniforme, même quand les chevaux tripatouillent les ventres ouverts des blessés), ou même, ne boudons pas notre esprit provocateur, comme le prince d’Enghien, le Grand Condé, faisant la guerre à son petit cousin Louis, et passant dans les rangs de l’ennemi héréditaire, l’héritier légitime de la Romanité, l’Empire espagnol.

Les certitudes ne sont bonnes que pour les militants.

Entendons-nous : la race, les ethnies, et tout le tintouin génétique, j’y crois comme à la dent d’or. On se raconte ça autour des feux de camps.

Je tiens plus au paysage, lequel forme l’âme aussi sûrement que d’hypothétiques chromosomes purs, qui n’ont jamais garanti de la dégénérescence mentale.

Aussi voyons-nous de fortes personnalités dans tous les peuples, dans toutes les couleurs, et aussi bien des larves qui, d’ailleurs, règnent à peu près sous toutes les latitudes.

S’il était un vrai échange à mener, c’est avec ce qui reste d’aristocratie de l’esprit à l’échelle mondiale. Je suis d’ailleurs étonné que dans le bon numéro de Réfléchir&Agir l’accent n’ait pas été mis sur la nécessité de lier connaissance, au moins sur le plan intellectuel, avec toutes les formes planétaires de combat identitaire profond, surtout quand il s’agit de mouvements se prévalant de traditions sacrées et guerrières (y compris en Afrique), sans compter la tâche non moins vitale de nouer des contacts solides et pérennes avec des groupes européens.

Allons plus loin.

N’y aurait-il pas des mouvements, en dehors du « camp identitaire », qui manifesteraient, je dirais « quand bien même », des tendances à contester, dans le fond, le système ? Faut-il inévitablement s’attendre à une révolution européenne reprenant nos mots d’ordre (si tant est qu’ils soient homogènes !). L’Histoire ne montre-t-elle pas que les Empires les plus hiérarchisés sont nés de forces populaires, contestataires, parfois égalisatrices, à commencer par l’Empire romain ? Qui avait raison ? Clodius ou Milon ?

Qui est l’ennemi ?

Approfondissement, intelligence, culture, lectures. Combien d’identitaires lisent notre littérature ? Combien prennent connaissance d’un Histoire européenne extraordinairement vivante ?

Qu’on commence à se reconquérir soi-même !

La meilleure lutte est contre soi-même, notre pire ennemi !


notes

1 - Réfléchir&Agir n°31, Hiver 2009. Abonnement : CREA, BP 80432, 31 004, TOULOUSE cedex 6. Abonnement simple : 26 €, abonnement de soutien : + de 35
0
depeches
Contre-attaque 14/02/09
abonnes
Niveau 2 :: La Lettre « Les Nôtres »
Niveau 3 :: Résistance Hors Serie
blank
faire un don
rss flux rss
blank
 
 
© 2002–07 :: v2.0
dernieres actualité
Crise gazière Russo-ukrainienne : un enjeu géopolitique au cœur de l’Eurasie (1) :: 27/02/09
Pour en finir avec les poncifs de l'immigration :: 27/02/09
Israël mène une guerre clandestine contre le programme nucléaire iranien :: 23/02/09
Marc-Edouard nabe résiste à l'Obamania :: 22/02/09
L'ennemi principal :: 22/02/09