Cointelpro
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17/06/02 |
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4.58 t.u. |
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Christian Bouchet |
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J’ignorais jusqu'à hier ce qui se cachait derrière ce terme un peu barbare.
Une lecture fascinée de American Extremists (de John George paru chez Prometheus Books) s’est chargée de m’instruire.
Cointelpro = Counter-Intelligence Program.
En clair il s’agit d’un service du FBI américain mis en place durant les années soixante et qui a continué sous divers noms jusqu'à nos jours.
Quelle est sa fonction ? Lutter contre les groupes extrémistes de droite et de gauche par tous les « coups tordus » imaginables.
John George dans son livre n’est pas avare d’exemples. Infiltrations, scissions suscitées, campagnes de dénigrement (tel dirigeant est dénoncé comme d’origine juive, comme homosexuel, comme indicateur, etc.), etc. sont le quotidien de ce service.
Plus ma lecture de l’ouvrage de John George progressait plus je me sentais en terrain connu et plus je me demandais si ce qu’il écrivait ne serait pas transposable en France.
Michel Lajoye dans son Mémoire récemment publié chez Dualpha a rendu compte de son expérience à la DPSD et des « coups tordus » organisés par ce service en direction des milieux nationaux et nationalistes français.
Sans doute y en a-t-il eu beaucoup d’autres dont nous n’avons pas eu connaissance...
Je ne voudrais pas être inutilement paranoïaque mais il y a eu des scissions bien opportunes, des campagnes de dénigrement sans fondement contre les cadres les plus capables de notre mouvance (souvenons nous hier de Venner ou de Duprat), des bulletin et - depuis quelques temps - des sites internet conçus uniquement pour nuire à des dirigeants de notre famille, des querelles aussi féroces que sans enjeux ni raisons etc., etc.
Bien sûr il y a derrière tout cela l’humain, le trop humain, mais il n’y a peut-être (sans doute ...) pas que cela !
Alors réfléchissons demain quand nous serons sur le point de répéter une « information » sur l’un ou l’autre, quand nous serons prêt à prendre parti dans une querelle d’organisation, quand nous oublierons le but du combat pour nous perdre dans des luttes internes. Ce que nous faisons alors est-ce pour le bien du « mouvement » dans son ensemble ou pour celui de ceux qui ont tout intérêt à ce qu’il soit divisé, amoindri, paralysé, par des querelles internes et des rumeurs incapacitantes ?
Christian Bouchet
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