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:::::::: entretiens ::

Entretien avec Franz Schönhuber

30/06/02 18.52 t.u.
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Introduction

Alors que le gouvernement de la République Fédérale Allemande manoeuvre pour dissoudre la Parti National-Démocrate Allemand, la principale force anti-immigration de ce pays, la résistance s’organise autour de coalitions parfois inattendues comme celle unissant l’ancien terroriste d’extrême-gauche Horst Malher et l’ancien dirigeant des Républicains Franz Schönhuber.

Ceux-ci ont présenté, à la mi-juillet 2000, dans un grand hôtel berlinois, le livre qu’ils venaient d’écrire en commun Pour en finir avec l’autodénigrement allemand (Schluss mit deutschems Selbsthass, VGB-Verlag). Quelques cent cinquante personnes s’étaient rassemblées pour assister à cette manifestation. Parmi eux, des cadres dirigeants des principaux mouvements nationaux : DVU, NPD et Republikaner, ainsi que des militants des structures indépendantes. Les deux co-auteurs ont lu à tour de rôle des passages de l’ouvrage et ont répondu aux questions de l’auditoire. Il est symptomatique que ni l’un ni l’autre n’ait cherché à trouver des passerelles entre leurs opinions divergentes, mais qu’ils aient au contraire clairement indiqué qu’ils n’étaient pas nécessairement d’accord sur tout. Cette franchise a été d’autant mieux accueillie par le public qu’elle fait souvent défaut dans les réunions des partis nationaux.

Le lendemain, les deux co-auteurs donnaient une conférence de presse et répondaient aux questions des journalistes. Horst Mahler se félicita de la discussion franche et ouverte qui s’est engagée avec Franz Schönhuber, et, la veille, ce dernier avait souligné un aspect positif de ce livre, à savoir la liberté de ton de ses auteurs qui étaient dégagés de toute contrainte politicienne. Il reste qu’ils n’ont pas fait mystère de leurs divergences sur le plan de la pensée.

Ainsi Franz Schönhuber, s’il n’attend plus rien des actuels partis nationaux, garde-t-il l’espoir de voir apparaître un parti national qui pourrait être vecteur de succès. A l’inverse, Horst Mahler est hostile à tout forme de parti politique, y compris national. Horst Mahler se déclare favorable à un libre dialogue avec toutes les composantes de la société, y compris les cercles qui se réclament de l’héritage hitlérien et de ce que l’on appelle communément le « racisme ». Franz Schönhuber ne le suit pas sur ce terrain. Comme dans le passé, il entend se démarquer de ce qu’il appelle les « illusions racistes ». Avec le succès que l’on connaît à ce genre de propos ...

Le jour suivant, on a pu lire dans le quotidien Die Welt que Schönhuber et Mahler restaient « les démagogues qu’ils avaient toujours été ». En revanche, on ne trouvait aucune critique sérieuse du livre. Se voulant sans doute aussi spirituel que son confrère, le journal TAZ titrait sur « Mahler, l’auxiliaire tardif d’Hitler ». Là encore, le journal ne trouvait pas utile d’encombrer ses colonnes d’une critique de l’ouvrage.

Pourtant, un livre titré Pour en finir avec l’autodénigrement allemand aurait mérité une analyse de fond dans la presse bourgeoise. Malher et Schönhuber s’y entretiennent, sous la forme d’un dialogue, de diverses questions d’actualité et violent bon nombre de tabous. On y lit une critique acerbe des USA et de la réalité démocratique en RFA. On y évoque aussi les questions historiques de fond et les modalités d’organisation politique. Horst Mahler en particulier fait entendre un argumentaire que l’on n’entend guère en dehors des milieux autonomes. « Partout dans le pays, des groupes informels sont déjà constitués et tentent de résoudre les vraies questions sans avoir la prétention de s’ériger en partis. Il s’en crée chaque jour. Les réseaux se développent et la police politique s’avère ici impuissante, ce qu’elle reconnaît d’ailleurs implicitement à la page 80 de son rapport annuel sur l’extrémisme. » On ne saurait exprimer plus clairement sa sympathie pour les structures autonomes issues des mouvements nationalistes radicaux allemands précédemment dissous. De son côté, Franz Schönhuber semble avoir tiré les leçons de son expérience de président des Republikaner : « La critique du système est décisive. Vouloir faire l’économie de cette critique, c’est s’interdire toute possibilité d’action dans la politique et tout espoir d’influer favorablement sur elle » écrit-il.

Schönhuber a indubitablement tiré de son expérience un certain nombre de leçons. Aujourd’hui, il dénonce clairement les luttes intestines qui ravagent les partis nationaux et l’obsession du démarquage et de la responsabilité qui anime certains milieux. Mais s’il avait tenu ce raisonnement il y a quelques années, il aurait épargné à la résistance nationale allemande bien des déconvenues.

Il reste qu’avec Pour en finir avec l’autodénigrement allemand, Mahler et Schönhuber nous livrent un livre intéressant et varié. S’il est clair que nul ne souscrira à l’ensemble des thèses développées dans l’ouvrage et si certaines d’entre elles ne frappent pas nécessairement par leur originalité, ils n’en ont pas moins réussi à nous proposer un texte utile sur des sujets controversés.

ENTRETIEN AVEC FRANZ SCHÖNHUBER

Monsieur Schönhuber, une première question : vous avez rédigé un livre en commun avec Horst Mahler. Comment s’est faite cette étonnante coopération ?

Au départ, tout a commencé par un forum de discussion organisé à l’initiative des Republikaner à Wiesbaden. L’intérêt des débats était tel qu’il aurait été dommage que ces discussions et ces controverses restent sans lendemain. C’est pourquoi j’ai demandé à mon éditeur habituel de les publier sous la forme d’un livre.

Quels sont les principaux thèmes traités dans cet ouvrage ?

Plusieurs thèmes ont été abordés : une réflexion sur notre histoire et sur le représentation de l’idée d’Empire, une proposition alternative à la démocratie parlementaire telle que nous la voyons à l’oeuvre aujourd’hui. J’y plaide pour un Etat corporatiste à la Othmar Spann et donc la participation à la vie publique de tous les groupes sociaux, et pas seulement des syndicats. Nous avons également abordé la question de l’armée. J’ai répété ce que je dis très souvent : je suis un pacifiste ! Quand on sait ce qu’est la guerre, on ne peut pas être pour. Mahler a sur cette question une vision un peu divergente. Autre sujet : quelles propositions concrètes peut-on faire pour surmonter le blocage médiatique ? J’ai tenté de réponde à cette question en m’appuyant sur mes années d’expérience dans le journalisme. Nous avons ensuite parlé de la Fraction Armée Rouge et de la Waffen SS d’autre part. Tel est l’essentiel des sujets abordés.

Envisagez-vous d’autres projets en commun avec Horst Mahler ?

Oui.

Peut-on savoir lesquels ?

Il n’y a encore rien de concret. Nous laissons un peu de temps pour permettre aux lecteurs de réagir. Ensuite, nous réfléchirons ensemble à ce qui peut être fait.

Si j’ai bien compris vos propos, vous n’attendez plus rien de positif des partis nationaux actuels ?

Je n’utiliserais pas le terme de positif. Disons que sur un plan général, je n’en attends plus grand chose.

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi ?

Ils se sont épuisés en luttes intestines au point qu’ils n’ont plus d’énergie à déployer pour des attaques frontales contre l’ennemi véritable.

Vous avez présidé le mouvement des Republikaner lors de son essor. Aujourd’hui, ils sont absents du parlement national et n’ont plus de représentation qu’à l’assemblée régionale du Bade Wurtemberg. Que s’est-il passé ?

Il y aurait là de quoi écrire un second ouvrage. J’ai toujours défendu une ligne politique sociale-patriotique. A l’inverse, mon successeur a évolué vers des positions de type chrétiennes-démocrates au point d’identifier les Republikaner quasiment à la CDU. L’échec était inévitable dans la mesure où ils ne seront jamais acceptés par la CDU. Mais en même temps, ils cessent d’incarner une alternative aux partis de l’establishment, si bien que les citoyens ne voient plus l’intérêt de voter pour eux.

Cela paraît évident. Pensez-vous d’autre part aujourd’hui que les prises de distance par rapport à une période récente et controversée de l’histoire allemande ont pu contribuer au déclin des Républicains ? Déjà, à l’époque où vous les présidiez, les Républicains entendaient se démarquer sur ce terrain des autres partis nationaux.

Oui, je le crois. Mais ce refus de notre histoire n’a réellement commencé qu’après mon départ.

Une dernière question. Si l’on pouvait revenir en arrière, en 1985, et que vous étiez encore une fois président des Republikaner, que feriez-vous ?

En premier lieu, je tenterais de surmonter les inimitiés entre les partis. Je dirais à chacun : recherchons ce qui nous unit plutôt que ce qui nous sépare. Jusqu’ici, on s’est toujours attaché à trouver non pas les facteurs d’union, mais les divergences entre les groupes. Or, c’est un fait que les partis nationaux ont presque tous des programmes identiques. La question que je me pose, c’est pourquoi cet acharnement dans les luttes intestines ?
Traduit de l’allemand par Vincent Malecki

 
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