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:::::::: histoire :: états-unis ::

Entretien avec des radicaux "yankees"

04/06/02 4.14 t.u.
Christian Bouchet

Entretiens avec Tom Metzger du mouvement White Aryan Resistance , John Baumgardner du Rrevolutionary Klan, Robert Taylor, ancien dirigeant des Minutemen et James Porazzo de l’American Front

Entretien avec Tom Metzger du mouvement White Aryan Resistance [WAR].

Question : Depuis quand existe la WAR ?

Réponse : Quand j’ai rompu avec le Klu Klux Klan en 1980, j’ai créé la White American Political Association. Celle-ci est devenue la WAR en 1983.

Question : Certains affirment que vous êtes le créateur du «séparatisme racial» aux USA ... Etes vous d’accord ?

Réponse : Je serais fier si cela était vrai. Ce n’est pas moi qui ai créé le concept de « séparatisme blanc», mais c’est certainement moi qui l’ai popularisé par mes interventions télévisées. Maintenant la presse utilise ces termes de manière habituelle.

Question : Etes vous en faveur d’un combat de type électoral ou du type de celui des «Milices patriotiques» ?

Réponse : Je suis en faveur de ce qui réussit. Si cela réussit, il faut y aller à fond, si cela ne réussit pas, il faut laisser tomber et faire quelque chose d’autre. Cela dit, nous avons besoin d’investir tous les fronts. Aux élections, il faut dépasser 20 % pour être pris au sérieux, jusqu’alors nous n’avons eu que des scores variant entre 10 et 15 %. Cela ne signifie pas qu’il faut abandonner le combat électoral ou que l’action clandestine des «Milices» soit inutile pour faire progresser nos voeux ... Toute action politique doit utiliser le concept de la main de fer dans le gant de velour.

Les hommes de ma génération qui ont été élevé dans les facilités de la croissance économique ne sont pas assez durs pour être les chefs de demain. Bob Matthews (NDLR : fondateur de The Order, une organisation terroriste blanche) et Timothy McVeigh (NDLR : auteur de l’attentat d’Oklahoma) ont dit plus par des actes que des centaines d’autres par des discours ces derniers vingt ans ...

La révolution doit être la politique des faits. Cela ne veut pas dire toutefois que le travail minuscule du militantisme de terrain soit inutile, il contribue lui aussi à la révolution ...

Question : Que pensez vous de la droite radicale aux USA ?

Réponse : Elle est en train de périr dans le misérabilisme et le défaitisme.

Question : Comment voyez vous l’avenir du séparatisme racial dans les dix années à venir ?

Réponse : De plus en plus de citoyens vont s’en réclamer. De plus en plus d’individus vont sombrer dans la violence pour l’obtenir. Les gangs d’aujourd’hui sont les armées de demain ...

Question : Concernant l’immigration hispanique qui affecte le sud-ouest des USA vous établissez une distinction à l’intérieur de celle-ci ?

Réponse : Oui, tout à fait. Je fais une différence entre les Mestizos (NDLR : hispaniques de souche indigène ou métisse) et les hispaniques de souche européenne. Il y a des millions d’hispaniques de souche européenne en Amérique Latine ou Centrale, ceux-là nous devons les intégrer à notre lutte contre l’immigration et pour le séparatisme racial.

Question : Faites vous référence au tercérisme ?

Réponse : Le tercérisme dont se revendique la WAR n’est pas l’idéologie confuse et compliquée qui a cour en Europe. Nous refusons le capitalisme et le marxisme comme contraires aux intérêts de notre race. Mais ce qui à la plus grande importance pour nous est la race, l’aspect économique vient en second lieu.

Question : Qui considérez-vous comme vos principaux ennemis ?

Réponse : Les Eglises, l’Ecole et l’Université, la droite conservatrice ...

Entretien avec John Baumgardner du Rrevolutionary Klan.

Question : Pouvez-vous nous parlez de votre histoire et nous dire ce qui vous a poussé à rejoindre le Klan ?

Réponse : J’ai rejoint le Klan en 1984. J’avais toujours été un radical. A la fin des années 60 je m’étais lié aux Student for a Democratic Society un groupe étudiant d’extrême-gauche très lié au Communist Progressive Labor Party. Je n’étais pas un membre du SDS, mais un de leurs sympathisants actifs qui dévorait leur littérature et qui participait à leurs activité, en particulier à celles contre la guerre du Vietnam.

Mais, ceux-ci ne me satisfaisaient pas pleinement, et comme j’étais convaincu qu’il n’y avait pas de solution à trouver au milieu de la rue, j’ai rejoint l’extrême opposé. Mon intérêt pour l’histoire m’a fait adhérer en 1982 aux Sons of Confederate Veterans. Il ne s’agissait que d’une société historique, mais elle me permit d’entrer en contact avec le Klan. Je rejoignis l’Empire Invisible et lui consacrais tout mon temps et toute mon énergie. Je devins le responsable du KKK pour l’Etat de Floride et j’en fis le Klan le plus actif du pays.

Question : Vous dirigez une faction radicale du Klan nommée les Black Knights. Comment pouvez-vous développer une telle idéologie révolutionnaire alors que le Klan a été connu de tout temps pour être réactionnaire - je pense en particulier à ses actions anti-syndicales - ?

Réponse : Tout d’abord je ne suis pas le dirigeant des Black Knights. Ceux-ci pratiquent la «leaderless resistance» de Beam et n’ont ni cadres, ni dirigeants. Il ne s’agit pas d’une organisation au sens traditionnel du terme mais d’un collectif ad hoc d’exclus des divers Klans. J’ai été moi-même exclu par l’Empire’s Impérial Wizard James Farrand qui a déclaré que j’étais trop révolutionnaire pour être membre du Klan. Cette raison d’exclusion est pour moi une cause d’orgueil ... J’ai rejoint le Klan avec une âme de révolutionnaire et je l’ai gardée ...

Il est exact que le Klan a connu des périodes réactionnaires et que certains Klans sont réactionnaires. Mais toute la vérité sur le Klan est rarement dite.

Dans les années 20 le Klan a été très engagé dans le combat syndical dans certaines régions ou certaines professions. Des syndicats comme l’United Auto Workers, la Southern Tenant Farmers Union ou l’Akron Rubber Worker étaient dans les années 20 et 30 considérés comme au main du Klan

En 1924, à Milwaukee, le Klan s’allia au Parti Socialiste pour faire élire John Kleist à la Cour Suprême du Wisconsin. Kleist était à la fois socialiste et membre du Klan ...

Je pense que l’esprit réactionnaire est nuisible à notre cause. Je l’ai toujours combattu.

Question : Vous êtes connu pour votre habitude à mener des actions de concert avec des groupes de séparatistes noirs. Pourriez vous nous donner des précisions ?

Réponse : Le Klan a toujours été favorable à la collaboration des séparatistes. Dans les années 30 les dirigeants du Klan eurent des contacts suivis avec Marcus Garvey (NDLR : partisan de retour des noirs américain en Afrique et figure emblématique du nationalisme noir aux USA, il se considérait comme un «Mussolini noir») plus tard ils soutinrent financièrement Elijah Muhammad et la Nation of Islam.

Pour ma part, j’ai fais la connaissance d’Osiris Akkebala, dirigeant du Pan-African International Movement à la fin des années 80. Celui-ci est un disciple de Garvey et un chaud partisan du séparatisme racial. A partir de 1990, nous avons organisé ensemble un certain nombre de manifestations. Plus récemment, je suis entré en contact avec une faction de la Nation of Islam et nous avons tenu un certain nombre de réunions communes.

Pour moi cela est très important car pourquoi ne serions nous pas d’accord avec des noirs qui sont des séparatistes raciaux et qui réclament leur rapatriement en Afrique ? Je considère que tous les peuples ont le même droit à l’auto-détermination, à avoir leur propre gouvernement, leur propre religion. Il est clair que les noirs aux USA ne disposent pas de ces droits. Louis Farrakhan a raison de dire «Si nous ne pouvons pas vivre ensemble, nous devons nous séparer». Je suis un séparatiste et non pas un suprématiste. Je ne me sens pas supérieur aux autres à cause de la couleur de ma peau, mais je réclame le droit au développement séparé.

Certain se demandent comment les séparatistes peuvent s’entendre sans problèmes. Le problème ce n’est pas les autres séparatistes, c’est le reste du monde ! Nous sommes unis et nous dénonçons la finance internationale et notre gouvernement.

Question : Dans votre bulletin le Florida Interklan Report, vous parlez avec respect de l’Islam. Voyez-vous en celui-ci un allié potentiel dans la révolution à venir ?

Réponse : Oui, assurément. Mais cette alliance est difficilement compréhensible par les masses

Question : Que pensez-vous d’Unabomber (NDLR : terroriste écolo récemment incarcéré) ?

Réponse : Je ne le connais que par les médias et c’est ainsi difficile de le juger. Je dirais seulement qu’il n’a tué que quelques personnes et qu’il est présenté par les médias comme un nouveau Satan, alors que nos dirigeants sont chaque année, dans le silence des médias, la cause de milliers de morts du fait de leur politique ...

Entretien avec Robert Taylor, ancien dirigeant des Minutemen.

Note de l’éditeurs : les Minutemen, connus aussi comme le Patriotic Party ou la Patriotic Action furent une des principales structures nationaliste radicale des USA durant les années 60.

Question : Quel était votre vie avant de rejoindre les Minutemen ?

Réponse : Durant mon adolescence, de 14 à 18 ans, j’ai fréquenté les gangs de jeune de l’ouest de Chicago. Cela, non pas pour la camaraderie ou la sécurité du groupe, mais pour le combat, pour l’excitation du combat, de la guerre des gangs. J’étais membre d’un gang dont on se souvient encore à Chicago le Taylor Street Dukes, c’était le gang de jeunes blancs le plus craint à l’époque. Nous nous affrontions avec des gangs de jeunes noirs ou portoricains comme les Vice Lords ou les Egyptians Cobras. Il était rare qu’un week end se passe sans un affrontement et je n’en ratais aucun. Ils se terminaient tous généralement avec l’arrivée d’une brigade anti-émeute et nous finissions, quand nous n’avions pas réussi à nous échapper, au poste de police. J’ai passé toute mon adolescence dans cette ambiance, dans l’hooliganisme, le combat et le vandalisme, dans une zone de combat virtuel où chaque jour était marqué par un drame et où les tensions raciales flambaient tout d’un coup. Tout cela c’était au début des années 60.

J’ai même participé à une «émeute blanche». Cela peut sembler difficile à croire maintenant, mais ce fut une émeute de blancs, des Irlandais et des Italiens luttant contre la police. Cela commença quand un appartement dans un immeuble fut vendu à une famille noire. Le soir où cette famille aménagea, une foule de gens du voisinage, plusieurs milliers, entoura l’immeuble et commença à protester, puis à bombarder le bâtiment de projectiles et enfin à le piller. Une brigade anti-émeute intervint alors et la foule se retourna contre elle. Cette émeute a durée quatre jours, des mannequins représentant des noirs furent pendus aux réverbères, des bus conduits par des chauffeurs noirs attaqués, l’agent immobilier qui avait vendu l’appartement fut assassiné au fusil à pompe.

Ce qui me marqua beaucoup, ce fut que, malgré l’extrême violence et les arrestations, la presse n’en rendit aucunement compte. Sans doute craignait-on qu’une couverture de presse aggrave les choses. Ce black-out des médias ne confirma dans une idée que j’avais déjà, c’est à dire que la presse n’était pas libre. De toute évidence, il y avait des forces cachées qui décidaient ce qui pouvait être dit et ce qui ne pouvait être dit. Si cela se produisait pour un événement auquel j’avais participé, cela pouvait se produire pour tous les événements.

Je suis issu de la classe ouvrière, mon père était «de droite». Il estimait que l’engagement des USA dans les deux guerres mondiales était une erreur. Pour lui, il s’agissait de guerres européennes et de massacres d’Européens. Il y voyait quelque chose de comparable aux guerres du Péloponnèse, une guerre civile dont tous les participants perdent, et estimait qu’il s’agissait d’une disparition définitive du meilleur matériel génétique que l’Occident possédait. Mon père m’a influencé politiquement, il a aussi fait de moi un païen. Mes parents ne m’ont jamais parlé de péché ou de culpabilité. J’ai été élevé pour être brave, honnête et fier. Mon père me fit lire Nietzsche et Spengler.

Question : Qui étaient les Minutemen et pourquoi avez vous choisi de rejoindre cette organisation ?

Réponse : Ostensiblement, les Minutemen se présentaient comme une organisation anti-communiste. C’était leur aspect extérieur. Sous ce masque, il y avait une armée révolutionnaire clandestine. Bien que les circonstances et le contexte ne soient pas les mêmes, j’ai souvent été frappé, au moins au début du mouvement, par les ressemblances entre les Minutemen et les Corps Francs de l’Allemagne de Weimar. Dans la première période de l’organisation, il y avait une prédominance d’ex-militaire de la Seconde Guerre Mondiale ou de Corée. L’origine du mouvement était de nature organique. Des individus isolés et des groupes commencèrent à former ce qu’ils nommaient des «bandes de Minutemen». Des articles faisant écho à cela commencèrent à paraître dans des revues de militaria à la fin des années 50. En 1960, Robert Bolivar DePugh, un bio-chimiste et industriel du Missouri, commença à unifier ces groupes. Quelques temps après, ayant été impressionné par une causerie radiophonique de DePugh, j’entrais en contact par courrier avec les Minutemen. Ce fut une association qui dura une décade. Au début je me contentais de lire le matériel que fournissait la centrale. Parallèlement j’avais constitué un groupe d’adolescents, nous commençâmes à effectuer des tractages, des prises de parole en public et des piquets de protestation. De la cinquantaine de membre de ce groupe, qui se nommait The Sons of Patriotism, j’en choisi une demi-douzaine qui formèrent le noyau local des Minutemen. Nous nous fîmes une certaines réputation en allant manifester contre l’intégration scolaire en plein coeur d’une zone noire.

Tout cela fit que je fus considéré comme un élément dangereux et que je fus soumis à une enquête et à une surveillance de la part du FBI.

Comme je m’engageais de plus en plus dans l’action politique, je devins le responsable des Minutemen pour San Francisco, puis Coordinateur de l’Etat. Finalement, je rejoignis la direction nationale et pendant plusieurs années je fus le responsable de son service de renseignement. J’étais devenu un membre du cercle intérieur et un proche de DePugh, et je jouais un rôle de plus en plus important dans l’organisation.

Durant la première partie des années 60, les Minutemen étaient engagés dans une guerre clandestine de basse intensité contre les communistes et autres gauchistes. Cela prenait la forme d’infiltration, de sabotage, d’identification, etc. Nous constituâmes même de pseudo-groupes gauchistes et pacifistes. Un de nos membres infiltré participa au démantèlement du groupe terroriste Revolutionary Contingent et fut récompensé par les autorités sans que son appartenance soit rendue publique; un autre infiltré devint l’amant de Bernadine Dorhn, qui dirigeait les Weathermen, la branche terroriste du SDS.

En 1967, la police commença à s’intéresser de près à nous. Notre quartier générale fut perquisitionné et DePugh fut inculpé pour plusieurs motifs. Nous constituâmes alors, une force d’une cinquantaine de personnes capables de passer immédiatement à la clandestinité le Defense Survival Force. Janvier 1968 marqua le passage à la clandestinité de DePugh et de quelques autres poursuivis pour avoir organisé des hold-up pour financer notre combat. Je devins le porte parole de la branche légale des Minutemen, tandis que le FBI faisait de grands efforts pour capturer DePugh et nous surveillait étroitement.

Fin 1969, DePugh fut arrêté et condamné à 9 fois dix années de prison tandis que je devais m’exiler quelque temps au Mexique afin de ne pas être poursuivi. Je publiais alors le bulletin des Minutemen On Target, je fis des interventions à la télévision ou à la radio et le maintient en vie de l’organisation était la chose qui comptait le plus pour moi. Mais le passage à la clandestinité, ou l’arrestation, de nos principaux cadres durant les dernières années avait fragilisé le mouvement et beaucoup de membres s’étaient retiré, de surcroît nous craignions que le gouvernement ne fit assassiné la totalité de notre direction comme il l’avait fait avec le Black Panther Party.

Je demandais donc par circulaire à nos membres et groupes de se disperser et de travailler au niveau local dans des milices ou des groupes de vigilance. L’héritage des Minutemen on le retrouve dans les divers groupes de la droite révolutionnaire, nous leur avons donné les concepts de base, des choix tactiques et stratégiques.

Après la fin des Minutemen, je m’investis dans les activités artistiques, dans la peinture, la poésie et la musique.

Question : Vous êtes une des chevilles ouvrières de l’Asatru Alliance. Qu’y faites vous et depuis combien de temps fréquentez vous le milieu odiniste ?

Réponse : Je m’intéresse au paganisme depuis mon adolescence. Mon entrée formelle dans ce milieu remonte à vingt-cinq années en arrière. Mon épouse et moi furent à l’origine de l’émergence du néo-paganisme dans les Etats du Centre-Ouest des USA au milieu des années 70. Nous y avons fondé un premier groupe odiniste la Northernway qui est devenu le Wulfing Kindred et qui s’est affilié à l’Asatru Free Assembly fondée par Steve McNallen. Quand l’AFA a éclatée quelques uns d’entre nous ont créé l’Asatru Alliance qui compte actuellement 40 groupes fédérés aux USA.

Mon groupe et moi même sommes responsables du journal Vor Tru et de beaucoup d’autre choses ...

Question : Comment vous définiriez vous politiquement ?

Réponse : Je me définirais comme a-politique. La politique politicienne a été totalement monopolisée par le système biparti, qui est devenu en fait un système mono-parti. Pour qui vous votez n’a guère d’importance, vous votez toujours pour un tenant du Nouvel Ordre Mondial

Au niveau idéologique de la politique je dirais que le système politique le meilleur dépend du peuple auquel il est destiné. Ce qui convient aux peuples de souche celto-britannique ne convient pas forcément aux autres peuples, et ne convient plus aux peuples mélangés.

Question : Pensez vous que le combat politique et que le combat culturel soient liés ?

Réponse : Je crois que la culture réelle est issue de la religion et de la spiritualité. Il faut voir la spiritualité comme le moyeu d’une roue et les rayons comme les différentes aires de la vie comme la politique, l’éthique, la culture, etc. Dans une société archaïque, telle qu’Evola la décrit dans son livre Révolte contre le monde moderne, toutes les facettes de la civilisation ou de la culture sont intégralement liées à une source spirituelle. La culture japonaise est un bon exemple de cela. Dans tous les secteurs, ceux de la spiritualité, des arts martiaux, de l’art, du jardinage, de la poésie, de la peinture, etc. il y a le même esprit sous-jacent. Ils sont intégralement uns. En Occident de nos jours nous vivons dans un monde fragmenté culturellement et spirituellement. Il n’y a plus de centre ou d’axe central, tout est un grotesque mélange.

Question : Vous êtes engagé dans le combat culturel «underground» depuis plusieurs décades, êtes vous désillusionné ? Si oui comment faites vous pour dépasser cela ?

Réponse : Bien sur, j’ai perdu mes illusions, je suis fatigué, etc. de la même manière que toute personne qui s’engage dans ce type d’activités pendant une telle durée. J’ai souvent pensé à me retirer du combat. Mais quand je réfléchis à la situation je ne peux m’empêcher de continuer à lutter pour mes idées. Il y a aussi les amis, la famille, les camarades de combat que je ne peux pas laisser tomber. Donc je continue le combat. Et puis a chaque fois que j’ai pensé abandonné il y a eu un événement extérieur qui m’a relancé dans la lutte. En un sens mes ennemis m’ont encouragés à me battre ... Je suis un combattant par nature, un combattant intransigeant qui ne se rend jamais. On doit admirer chez les vietcongs le fait qu’ils ont mené une guerre de quarante années. C’est ce type de persévérance qui permet la victoire finale. Malheureusement beaucoup d’américains ont dans l’idée que les guerres ou les révolutions ne doivent durer que 3/4 ans. Nous avons des générations de consommateurs de fast-foods qui n’ont pas cultivé la patience et la détermination. Ils veulent tout, tout de suite. Une génération d’enfants gâtés. Le slogan des Minutemen était «Nous ne nous rendrons jamais», il résume toute mon attitude face à la vie ...

Entretien avec James Porazzo de l’American Front

Question : Quand fut créé l’American Front ?

Réponse : L’American Front a été fondé au milieu des années 80. J’ai eu mon premier contact avec l’AF en 1988 par l’intermédiaire de son bulletin. Boyd Rice (NDLR : un musicien connu de la scène industrielle) en était l’éditeur et il m’a énormément impressionné. Les idées qui y étaient défendues n’étaient pas aussi approfondies que maintenant, mais l’AF se différenciait déjà énormément des groupes réactionnaires.

J’ai adhéré à l’American Front en 1992. Je suis rapidement devenu son responsable pour les Etats de la Côte Est. Actuellement je suis son Secrétaire-Général.

Question : Quels sont vos buts ?

Réponse : Nos buts sont l’indépendance nationale et la justice sociale pour les nord-américains d’origine européenne. Nous pensons que l’unique manière d’atteindre ce but est d’établir une nation révolutionnaire sur le sol de l’Amérique du Nord. Tel est notre but ultime.

Question : La presse vous désigne comme un groupe de «suprêmatistes blancs». Est-ce exact ?

Réponse : Je suis loin d’être un suprêmatiste. Pour moi, un suprêmatiste blanc est un réactionnaire de la pire espèce qui concentre son énergie sur le symptôme plutôt que sur la maladie. La maladie c’est le système, le capitalisme international, et non pas ceux qui sont exploités comme les travailleurs blancs et souvent même de manière encore pire.

Par ailleurs, je pense qu’il y a du bon et du mauvais dans tout être humain quelles que soient sa culture et sa race. L’AF est opposé aux mélanges ethniques d’une manière positive - parce que nous estimons que cela nuit aux différentes cultures et aux différents peuples - pas d’une manière négative et haineuse.

Question : Avez vous mené des action en commun avec d’autres mouvements de minorités raciales réclamant leur autonomie ?

Réponse : Nous avons plus en commun avec de telles organisations qu’avec les groupes parodiques de l’extrême-droite américaine. Nous avons mené quelques actions en commun avec la Nation of Islam, des actions qui rentrent dans le cadre plus large d’un Front Uni Anti-Système comme celles que nous avons pu mener avec Earth First ou avec l’Animal Liberation Front.

Question : Pensez-vous que le nationalisme-révolutionnaire ait un avenir aux USA ?

Réponse : Oui, tout à fait. Ces dernières années l’intérêt pour l’AF s’est accru alors que dans le même temps notre corpus idéologique devenait de plus en plus radical. Nous sommes la seule véritable alternative au système. Les organisations de type milice, Klan et autres ont montré leurs vrais visages : elles ne luttent pas réellement pour une révolution et elle n’ont pas d’idéologie cohérente.

Question : Justement, que faut-il penser de groupes comme Aryan Nations, White Aryan Resistance ou National Alliance ?

Réponse : Aryan Nations est un groupe réactionnaire, leur idéologie est uniquement basée sur la haine raciale et sur rien de plus. WAR, c’est seulement un journal et une maison d’édition, Tom Metzger qui en est le dirigeant à de bonnes et de moins bonnes idées. National Alliance c’est tout simplement un relookage des inepties de l’American Nazi Party dont William Pierce était membre. Pour être sincère, nous n’avons ni intérêt, ni respect, pour la plupart, sinon pour tous, des groupes «blancs» des USA. L’American Front est le seul groupe NR de notre pays.

Question : A partir de quelles bases estimez vous qu’une organisation est révolutionnaire ou non ?

Réponse : Tout d’abord, il faut prendre en considération les positions économiques, l’opposition totale au système capitaliste et la référence à une forme de socialisme pour défendre les intérêts des travailleurs blancs. On ne peut pas être révolutionnaire sans s’élever contre la domination de l’argent.

Ensuite, il faut examiner les rapports avec le système. Est-ce que cette organisation défend la loi et l’ordre ? Est-ce qu’elle admet l’adhésion de «pigs» (NDLR : «flics», policiers) ? Est-ce qu’elle contribue à créer un environnement révolutionnaire dans les prisons ou est-ce qu’elle oublie ses prisonniers ou les dénonce ?

Enfin, il y a les positions sur le problème racial. Est-ce que cette organisation juge tout en fonction de la race d’appartenance ou est-ce qu’elle envisage le problème racial de manière réaliste, c’est-à-dire comme un problème mais non pas comme le problème ?

Question : D’où sont issues vos thèses doctrinales ?

Réponse : Notre doctrine a été grandement influencée par nos contacts avec les groupes tercéristes canadiens et européens, et plus particulièrement avec les britanniques de la faction Political Soldier au sein du National Front. Pour n’en citer que quelques un, nos «grands hommes» sont : Codreanu, Primo de Rivera, Marrineti, Khadafi, Mishima, etc.

Question : Quel est le principal obstacle à votre lutte ?

Réponse : C’est l’harassement légal que nous subissons. Nos membres sont la cible de procès sans raison, d’emprisonnement sans cause, de perquisitions illégales ...

Question : Pensez vous que certains facteurs inhérents au système peuvent jouer en faveur des révolutionnaires ?

Réponse : On constate qu’aux USA, seule une infime minorité est réellement loyale au système. La grande majorité de nos ennemis ne sont que des mercenaires qui ne se battent pas pour un idéal mais pour un salaire. Une simple crise économique majeure peut renverser tout le château de carte.

De plus, notre gouvernement d’occupation est devenu l’ennemi de toutes les nations révolutionnaires, ou semi-révolutionnaires, du monde. Celles-ci ne sont pas en accord idéologique avec nous, mais elles peuvent nous considérer comme un allié dans l’antre de la Bête. Un jour ces nations comprendront et soutiendront le nationalisme-révolutionnaire en Amérique.

 
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