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:::::::: histoire :: allemagne ::

Le Roi Secret : Karl Maria Wiligut, le Seigneur des Runes de Himmler

22/02/04 8.38 t.u.
Stephen McNallen

Tout fidèle de la religion germanique finit par entendre l’accusation que Hitler, ou les SS, ou les nazis en général, étaient des païens adorateurs de Wotan. L’AFA [Asatru Folk Assembly] a tenté de réfuter ces accusations dans notre Règlement, mais reconnaissons-le – les fantaisies se répandent toujours plus vite que la vérité. L’image des nazis wotanistes se livrant à des rituels démoniaques à la lumière des torches est tellement frappante !

Le Dr. Flowers et Mr. Moynihan nous ont fait une grande faveur, en rendant les documents originaux de « l’occultisme nazi » disponibles pour le grand public pour la première fois. Quand on enlève le masque, la vérité est évidente : les nazis, quoi qu’ils aient pu être par ailleurs, n’étaient pas des fidèles de Wotan ou des autres déités nordiques.

Le mystère de Karl Wiligut

Pour comprendre ce qui se passa réellement durant ces années tragiques, nous devons comprendre Karl Maria Wiligut. Né à Vienne en 1866, Wiligut entra dans l’armée autrichienne et atteignit le rang de colonel. Il servit dans le 99ème Régiment d’Infanterie, assista à de nombreux combats, et quitta l’armée après la fin de la Première Guerre Mondiale.

Alors qu’il était encore un jeune capitaine, l’intérêt de Wiligut pour la Germanie s’exprima dans son premier livre. « Les Runes de Seyfried » était une nouvelle dans laquelle il exposait le noyau de la philosophie qui domina le reste de sa vie. Malheureusement, des disputes avec sa femme la conduisirent à le confier à un asile comme malade mental. Ses croyances non-orthodoxes – et son affirmation qu’il était l’héritier d’un ancien « clan sacré » nommé les Ueiskunning – firent que pour sa femme il fut facile de le faire enfermer. Il resta dans l’asile de 1924 à 1927. Pendant cette période, sa réputation grandit sur la scène occulte allemande et il devint une figure bien connue dans ces milieux.

Après sa remise en liberté, le vieux colonel fut présenté par un ami à Heinrich Himmler, le chef des SS. Le Reichsführer fut très impressionné par Wiligut et lui donna bientôt un poste dans son état-major personnel, et le nomma général de brigade honoraire. Le principal travail de Wiligut était de rédiger des rapports personnels pour Himmler, sur la philosophie ésotérique. On attribue aussi à Wiligut la conception de la bague portée par les hommes SS, et il composa des rituels devant être utilisés à l’intérieur de la fraternité SS. « Le Roi Secret » reproduit le texte complet d’une cérémonie à laquelle participa Wiligut, en même temps que Himmler et d’autres, pour l’attribution des noms du fils nouveau-né du général de brigade SS Karl Wolff.

Wiligut, ensuite, eut une influence sur les plus hauts niveaux du Troisième Reich. Il fut effectivement « le Seigneur des Runes de Himmler », l’occultiste de confiance et faisant autorité dans l’Allemagne nazie. Cette homme fut le créateur des signes extérieurs « païens » des SS.

Mais il n’était pas un wotaniste. Loin de là.

Le Kristianisme d’Irmin

Wiligut enseignait que les Germains, depuis les temps les plus reculés, avaient été des monothéistes. L’idée selon laquelle les Anciens reconnaissaient une famille de dieux, nous dit-on, est une erreur.

La clé pour comprendre le destin humain, d’après Wiligut, réside dans le « plan de Kristur » – un schéma de métissage cosmique dans lequel les « Enfants de la Lumière » se mélangent avec les « Enfants de la Pierre » et les élèvent à un niveau supérieur. Les partisans de ce plan croyaient en un « Kristianisme d’Irmin ». Ceux qui s’opposaient à eux étaient … les wotanistes !

Le plan de Kristur, comme le christianisme, est rédempteur plutôt qu’évolutionnaire. Tout dépend de la grâce – de l’aide d’une source extérieure, qu’elle soit appelée Dieu ou les « Enfants de la Lumière ». Nous, fidèles d’Asatru, croyons au contraire que nous avons la charge de notre évolution personnelle et que le fait d’atteindre des niveaux supérieurs de sagesse, de force et d’honneur dépend de nos propres actions.

Certains défenseurs de Wiligut poussent le lien avec le christianisme plus loin que le plan de Kristur, et affirment que la Bible se réfère à des événements en Europe, pas au Moyen-Orient.

Tous ces traits – philosophie rédemptrice, monothéisme, et le rejet explicite de Wotan – placent Wiligut en opposition directe avec la véritable religion européenne d’origine. L’« occultisme nazi » approuvé par l’Etat n’est pas seulement différent d’Asatru, il est activement hostile à notre religion ancestrale.

Le Roi Secret

L’œuvre de Wiligut est un assemblage très hétéroclite. J’ai peint une image peu flatteuse de son œuvre, et en vérité je trouve que chez Wiligut la folie dépasse de très loin le génie. Pour être honnête, il n’y avait pas que de l’excentricité et de l’incompréhension de notre héritage chez cet homme. Une grande partie de son travail est originale et provocatrice au meilleur sens du terme, mais la viande avariée est difficile à séparer de la bonne. Peu de gens s’y risqueront.

« Le Roi Secret » lui-même contient de nombreux articles de valeur. Les écrits de Wiligut sur la cosmologie et la philosophie sont bien sûr inclus, tout comme les « Dits de Hagal-rita » semblables aux mantras. Adolf Schleipfer de l’Armanen Order souligne les différences entre les croyances de Wiligut et les nôtres dans une excellente critique intitulée « La Saga de Wiligut ». Le volume dans son ensemble est hautement recommandable d’un point de vue historique.

Mais la raison décisive pour vous de posséder « Le Roi Secret » est de l’utiliser pour défendre Asatru contre le mensonge que « Hitler était un païen » ou que « les fidèles d’Asatru ont leurs racines dans l’Allemagne nazie ». « Le Roi Secret » prouve de manière concluante que ce n’est pas le cas. C’est une puissante arme pour la vérité.

The Secret King : Karl Maria Wiligut, Himmler's Lord of the Runes
[Le Roi Secret : Karl Maria Wiligut, le Seigneur des Runes de Himmler]
traduit [en anglais] par Stephen E. Flowers, Ph.D., rédigé par Michael Moynihan.
Publication conjointe de Dominion Press et de Runa-Raven Press

 
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