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:::::::: textes idéologiques :: douguine ::

Le paradigme de la fin

22/12/03 4.00 t.u.
Alexander Dugin


L’arrivée de ces deux personnalités dans la sphère de la pensée dévoile pleinement le dualisme essentiel dans ce domaine aussi – il y a la pensée du Travail et la pensée du Capital, il y a l’idéologie du plus et l’idéologie du moins. Ces deux idéologies reçoivent le plus possible d’indépendance et de liberté, et toute la sphère de la conscience se transmute de la sphère de réflexion à la sphère de la créativité, en se projetant. L’idéologie du Travail (philosophie prolétarienne) conserve ici aussi son caractère créatif, elle créée le projet. L’idéologie du Capital (philosophie bourgeoise) reste essentiellement négative – elle usurpe

La formule suprême et la plus parfaite du Capital est, d’après Marx, l’économie politique libérale anglaise, en particulier la théorie du « libre-échange », du « marché universel » d’Adam Smith et de ses adeptes. Mais à part cette forme évidente, il existe aussi une variété de constructions idéologiques plus complexes, plus subtiles, plus compliquées, du souffle parasitaire pernicieux du Capital. La philosophie bourgeoise devient désormais l’arme d’exploitation la plus efficace, sa forme supérieure.

Mais pour la contrebalancer, le corps doctrinal de la classe ouvrière se constitue lui-même, les principaux contours de l’idéologie communiste deviennent de plus en plus clairs. Marx considérait ses propres travaux exactement dans ce contexte. Il avait le pressentiment que ses idées formeraient la « philosophie prolétaire », deviendraient le plus important instrument du Travail pendant sa dernière bataille eschatologique contre son ennemi depuis les temps les plus reculés.

Marx a proclamé une sorte d’« Evangile du Travail ». Il a affirmé que, le Travail étant alors au tournant de l’histoire politique et économique, étant devenu le Travail Pur, devait momentanément se réaliser lui-même et réaliser son histoire, commencer à assumer la fonction de l’un des deux pôles téléologiques de l’histoire, dévoiler le mécanisme de tromperie et d’aliénation qui est à la base de toute exploitation, démasquer la fonction négative, vampirique, amoindrissante, du Capital (par l’explication de la logique de la production du surplus et de l’expropriation) et amener la Révolution prolétarienne, qui doit jeter le Capital dans l’abysse de la non-existence et éradiquer le mal mondial.

Après une courte phase de formation transitoire (le socialisme), l’« Eden sur Terre » arrive, le Travail se libère complètement du principe obscur. Ici est définie l’essence du modèle politique et économique marxiste. Et il faut reconnaître qu’il est si persuasif et si fiable qu’il n’est pas surprenant que les idées de Marx aient fasciné tant de gens au 20è siècle, étant devenues une sorte de religion, au nom de laquelle des sacrifices sans précédent furent accomplis.

De quelle manière le scénario de Marx fut-il mis en pratique ? Qu’est ce qui était inexact en lui, qu’est-ce qui a été réfuté ? Comment le contenu de l’histoire politique et économique de notre siècle doit-il être regardé, si nous restons dans les cadres définis par la philosophie marxiste de l’histoire ?

Au seuil du troisième millénaire, nous pouvons affirmer que le Capital a vaincu le Travail, qu’il s’est révélé capable d’éviter la Révolution à venir, de dissoudre la manifestation historique accomplie du Travail en tant que sujet révolutionnaire, de détourner le danger de la philosophie prolétarienne concentrée dans l’appareil idéologique unitaire, dans sa forme définitive. Mais cependant, le Travail, inspiré par Marx, a tenté de livrer la « dernière et décisive bataille » contre son ennemi primordial. Le Travail a été vaincu, mais le fait de la grande bataille ne peut pas être nié. Cette bataille forme justement le contenu principal de l’histoire politique et sociale du 20è siècle. Tout cela est en accord avec Marx, mais avec quelques résultats additionnels (pas bons). Le mal mondial l’a emporté. Le moins s’est révélé plus fort et plus habile que le plus. Le Capital ayant pris la forme d’un sujet a prouvé sa supériorité sur le Travail, qui avait également pris la forme d’un sujet.

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