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Le pouvoir des banques centrales

21/03/05 12.58 t.u.
Michael Ferrari

Pendant bien longtemps la source de pouvoir principal au sein d’une société fut l’Etat, et l’instrument de ce pouvoir la politique. Aujourd’hui bien des gens font encore l’erreur de croire en la réalité d’une telle affirmation ; le principal outil de pouvoir au sein d’un monde moderne ultra consumériste est en toute logique l’économie et la puissance appartient à ceux qui maîtrisent l’économie – et qui soumettent les politiques à leurs volontés.

La consommation et l’acquisition d’argent qui en est la source sont les éléments moteurs du monde moderne ; la loi de l’offre et la demande, la loi du marché, est le cœur du fonctionnement de notre système. Si les entreprises et les multinationales disposent d’un pouvoir considérable, elles n’en restent pas moins des agents économiques soumis à des « institutions » d’un ordre supérieur. Les individus, tout en bas de l’échelle économique, sont les tristes victimes d’une gigantesque machinerie devenue mondiale dont ils ignorent les manœuvres et l’influence.

Tout comme il existe une chaîne alimentaire, il existe une chaîne économique avec des prédateurs et des proies. Une explication s’impose.

La demande des individus dépend bien entendu de leurs ressources, lesquelles leurs sont fournies essentiellement par leurs salaires, donc les entreprises qui les emploient. Ces entreprises ne peuvent exister et fonctionner que lorsqu’elles disposent d’investissements ; c’est là le rôle des banques commerciales. Les crédits demandés par les individus dépendent également des banques, qui accordent ou refusent les requêtes des « agents économiques ».

Banques, entreprises et individus malgré la différence de leur position dans la hiérarchie de la chaîne alimentaire sont tous soumis à un élément clef : les taux d’intérêts.

Lorsque les taux d’intérêt sont bas, la demande et les investissements augmentent, la quantité de bien produits également et par ricochet l’emploi progresse. Lorsque les taux d’intérêts sont hauts….cela ne profite qu’aux hautes castes économiques comme on peut s’en douter.

La politique monétaire influence directement la sphère emploi/salaires et contrairement à ce qu’affirment les néo libéraux, il n’existe aucune dichotomie entre la sphère réelle et la sphère monétaire, sauf cas exceptionnels tels que les période de plein emploi, de productivité maximum…

Il importe de savoir aujourd’hui quels sont les acteurs de la politique monétaire, laquelle influence les individus à l’échelle nationale autant qu’internationale. Dans le cadre d’une maîtrise de la monnaie par l’Etat, nous pouvons imaginer un dirigisme étatique ayant pour but la stabilité de la sphère monétaire, adaptant ses politiques aux contingences socio-économiques. Mais le triomphe de la vision néolibérale a dépossédé l’Etat de tout véritable moyen d’action et la politique monétaire est aujourd’hui entre les mains d’institutions indépendantes supra nationales, les banques centrales presque entièrement entre les mains d’intérêt privés n’ayant pas de compte à rendre. La situation est encore plus grave puisque ces banques centrales ne visent pas au maintien de l’ordre social des nations mais se concentrent uniquement sur l’acquisition d’argent, une balance commerciale positive, le bon fonctionnement des institutions financières etc. Rupture nette avec la société, les individus, l’Etat même.

La mondialisation qu’appelle le néolibéralisme a globalisé l’économie qui est donc internationale ; les tenants des banques centrales jouent sur l’avenir du monde.

La catastrophe prend toute son ampleur lorsque l’on découvre les pouvoirs des banques centrales. Ces dernières achètent et vendent de la monnaie et des titres – selon leurs achats ou vente l’activité des banques commerciales diminue ou augmente ! – sur le marché financier – devenu mondial – et influencent donc directement les taux d’intérêts et par conséquence les banques commerciales. Bien entendu, les individus, liés aux banques au quotidien, voient leur situation devenir instable sans avoir aucun recours possible, tant le phénomène se joue dans les haute sphères de la finance coupées de la sphère réelle. Les banques centrales encadrent également le crédit des banques et leur fixe un plafond financier qu’elles ne peuvent dépasser sous peine de sanction, et imposent des réserves obligatoires : les banques commerciales doivent placer un pourcentage des crédits et dépots de leurs clients sur un compte bloqué de la banque centrale. Lorsque le taux de réserve obligatoire augmente, les dépots non rémunérés des banques commerciales augmentent également et ralentissent le profit de ces dernières qui accordent bien moins de crédits, freinant ainsi la demande. Le destin de l’individu, base de l’échelle économique se trouve ainsi entre les mains d’institutions financières au fonctionnement obscur.

A l’échelle internationale elles exercent également leur influence puisqu’elles conditionnent les taux de change, liés aux balances commerciales des pays.

Les banques centrales exercent une influence sur les marchés financiers, contrôlent les taux d’intérêts et les banques commerciales et de ce fait influent la vie des individus et entreprises qui en dépendent. Ces banques centrales sont absolument distinctes des Nations, la politique ne peut pas les contrôler. Une véritable ploutocratie financière est née, accompagnant un réseau monétaire mondial où se cotoient banques centrales, bourses, centres financier disposant d’un pouvoir direct sur les sociétés et les individus. L’usurocratie mondiale atteint des sommets paroxystiques aujourd’hui, l’argent est une nouvelle idole qu’il nous faut briser.

Nous devons combattre la dictature financière et la puissance des intérêts particuliers ; nous devons exiger un Etat fort, qui doit contrôler la politique monétaire et veiller au bien commun. Il est inadmissible que ce qui conditionne notre vie quotidienne soit entre les mains d’intérêts privés. Il nous faut briser le mythe de l’interdépendance des nations, et faire du commerce autarcique un principe de l’Europe indépendante que nous souhaitons voir naître.

La révolution est avant tout spirituelle ; c’est le matérialisme qu’il nous faut bannir. Le commerce doit satisfaire les besoins des hommes, et non se pervertir en devenant une fin en soi. Notre libéralisme et notre consumérisme constituent le sol où grandissent les pouvoirs des financiers.

 
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