Affaire Abou Abbas, le sur-mesures de Washington
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17/04/03 |
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13.26 t.u. |
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Philippe A. Renko |
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Lorsque le US Department of State réécrit, à sa guise, les Accords de 1995…
Côté palestinien, Saëb Erekat avait réagi à l’enlèvement du dirigeant du PLA, Abou Abbas, en exigeant sa " libération immédiate ", soulignant que cette arrestation violait les accords israélo-palestiniens de 1995, ce qu’a démenti Washington.
" L’accord intérimaire israélo-palestinien pour la Cisjordanie et la bande de Gaza ", signé par le président de l’Autorité nationale palestinienne, Yasser Arafat, le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, stipulait que des membres de l’OLP ne peuvent être arrêtés et jugés pour des actes commis avant la signature de la déclaration de principes entre Israël et l’OLP en septembre 1993.
Clair non ? Pas assez pour l’administration Bush, qui a sa version toute particulière du texte signé à… Washington…
" L’accord intérimaire de 1995 concerne des arrangements entre Israël et l’Autorité palestinienne pour la détention et les poursuites contre certaines personnes ", a répliqué le porte-parole adjoint du département d’État, Philip Reeker, affirmant que " Les États-Unis ne sont partie à aucun accord d’amnistie concernant Abou Abbas ".
Tiens ! Moi qui avait cru voir ces accords paraphés à Washington devant les caméras du monde entier et garantis par le président US d’alors, un certain, William J. Clinton, se vantant bruyamment d’être le parrain de ce (supposé) processus de paix. J’ai dû rêver…
© https://voxnr.com (17 avr. 03).
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