ETA pas morte ?
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12/03/04 |
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11.31 t.u. |
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Philippe A. Renko |
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Bravo pour le bilan du Premier ministre vétéro-franquiste Aznar en matière de sécurité : 62 personnes, ad minimo, ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans les explosions survenues, jeudi matin à l'heure de pointe, dans trois gares de Madrid, ce à trois jours des élections générales, qui devaient couronner son départ à la retraite.
À noter que selon la télévision nationale le bilan s'élevait (au moment où je termine cet article) à 192 morts et que " des centaines de personnes auraient été blessées ". En fait, près de 1 500.
Les explosions ont semé la panique parmi la population madrilène. Les policiers ont fait appel à des taxis pour transporter les blessés à l'hôpital, les ambulances n'étant pas en nombre suffisant.
En fait, cette reprise des opérations armées de la Résistance basque – se c’est bien elle qui st derrière les attentats – ne surprendra que les groupies (assez nombreuses dans notre famille politique, il est vrai) de l’engeance vétéro-franquiste au pouvoir à Madrid.
Or, dès le 29 février, la police espagnole avait découvert une caravane piégée immatriculée à Madrid : plus de 500 kg d'explosifs y avaient été entreposés. L'affaire avait été attribuée à l’Euskadi Ta Azkatazuna (ETA-le pays basque & sa liberté), les patriotes de l’opposition armée d’Euskadi occupée…
Mais surtout, la veille de Noël l'année dernière, la police avait déjoué une tentative de l'ETA de faire exploser Chamrtin, une autre gare madrilène. Deux membres suspectés d’appartenir à la Résistance avaient été arrêtés à cette occasion.
Plusieurs faits majeurs sont à noter à l’occasion de la reprise des combats contre l’occupant madrilène :
1. Cette foi-ci, le bras armé de la Résistance s’est dispensé d’avertir le pouvoir de la présence des engins, d’où le nombre élevés de victimes. Il est à supposer que, désormais, il en sera de même à chaque opération.
2. L’ETA reste, la synchronisation des attaques le prouve, le groupe armé le plus au fait des techniques de guerre anti-système. Il est à craindre pour Aznar et ses successeurs qu’un véritable conflit de basse intensité les attende maintenant en Euskadi.
3. L’ETA, bien qu’affaiblie par la répression, reste parfaitement opérationnelle.
4. L’interdiction anti-démocratique (mais la monarchie militaro-castillane est-elle une démocratie ?) par la clique madrilène d’Herri Batasuna, vitrine parlementaire de la Résistance, n’a pas atteint le but escompté : loin de s’affaiblir sa branche armée s’est radicalisée. Logique : où aller, si ce n’est rejoindre la Résistance, pour une jeune nationaliste basque, maintenant que la lutte politique “classique” lui est interdite ?
5. Par son interdiction imbécile d’Herri Batasuna, Aznar à la triste figure s’est, qui plus est, privé du seul thermomètre lui permettant de juger de l’impact des opérations militaires sur le peuple basque. Traditionnellement, quelques rappels “pyrotechniques” (visant les paramilitaires de la Guardia Civil ou l’armée d’occupation) venaient “réveiller” l’électorat nationaliste. Cette fois, Madrid sera bien en peine d’évaluer quoi que ce soit : les Basques ne peuvent plus voter pour la Résistance…
6. Nouveauté de cette série de frappes. Sous le choc, beaucoup d’Espagnols, avant même de condamner l’ETA, se sont publiquement interrogés sur la nécessité pour la couronne de continuer à occuper militairement un peuple aussi rétif et déterminé.
Le temps serait-il venu pour l’Espagne – État terroriste qui, grâce à la complicité de la Mitterandie colonial-socialiste, a impunément (le principal commanditaire des attentats n’a jamais été inquiété) assassiné des Français basques innocents – de comprendre qu’il est temps de rendre l’Euskadi à ses légitimes propriétaires.
Et à la racaillle vétéro-franquiste qui aurait du mal à comprendre, je proposerais de méditer ces lignes tirées du communiqué de l'Oglaigh Na Néireann (IRA), le bras-armé de cette autre résistance européenne, pour revendiquer l'attentat manqué de Brighton, contre le Premier ministre britannique, de l’époque (1984) :
" Mme Thatcher comprendra que la Grande-Bretagne ne peut pas occuper notre pays, torturer nos prisonniers et tirer sur notre peuple dans ses propres rues et s'en tirer ainsi. Aujourd'hui, nous avons manqué de chance, mais rappelez-vous, il nous faudra avoir de la chance une seule fois, à vous il vous faudra avoir de la chance toujours ! Quittez l'Irlande et vous aurez la paix ".
Ibères, Quittez l'Euskadi et vous aurez la paix, sinon des siècles de sang vous attendent…
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