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Impuissance(s) arabo-musulmane

07/02/03 10.55 t.u.
Harb al-Amin

Le monde arabe, c’est peu de le dire, n’est guère enchanté face au déploiement de force par ce qu’il faut bien appeler l’Axe anglo-saxon. Mais au-delà de ce qui apparaît le plus souvent comme une indignation de façade, qu’à à nous offrir ce monde arabe, face au binôme Bush/Sharon ?

Car, comme l’a fait remarquer Mustapha Tossa, " Devant l'hégémonie des États-Unis et l'impuissance de l'Europe, les pays arabes s'activent en vain, menés par des Séoudiens contraints et des Égyptiens dépassées. Comment limiter les éclaboussures et trouver des issues politiques honorables ? "(1).

Et d’estimer, encore que " La guerre américaine contre l'Irak est non seulement inévitable, mais inscrite dans un marbre solide, insoluble dans la diplomatie et étanche au compromis. Et cette guerre, qu'on sait d'avance sale et meurtrière, est annoncée, suggérée souvent dans ces débats avec une maîtrise de nerfs comparable à celle qu'affichent, en temps de crise, les grands notaires et une indifférence digne des apprentis comptables. La “guerre de Bagdad” aura bien lieu, telle est la conviction du moment admise par tous avec un fatalisme presque religieux et une résignation arabe à toute épreuve (...). À l’égard de l'Irak et de la Palestine et de ce qu'il est convenu d'appeler la “guerre internationale contre le terrorisme”, il existe une véritable synergie d'inspiration entre Ariel Sharon et George Bush. Le premier a emprunté au second sa fameuse technique qui consiste à résoudre un problème en imposant l'interlocuteur de son choix, le second semble émerveillé par la politique israélienne des assassinats ciblés, dont il entend faire le leitmotiv de sa guerre contre les réseaux d'Al-Qaida de par le monde "(2).

Cet avis est partagé, peu ou prou par notre estimé confrère, Taieb Zahar, rien de moins que l'éditorialiste de l'hebdomadaire tunisien Réalités, lorsqu'il souligne la portée, somme toute limitée, de toute cette levée de belles plumes

Notant, visiblement dépité, qu’ " On aurait souhaité que les voisins de l'Irak, tous Musulmans – qu'ils soient arabes, turcs ou perses – s'opposent eux aussi à la politique des États-Unis envers le régime de Bagdad, afin de ne pas ajouter les horreurs d'une nouvelle guerre aux souffrances supportées depuis plus de dix ans par un peuple soumis à des sanctions injustes qui ont déjà causé la mort d'un million et demi d'enfants et la destruction de l'économie d'un pays qui était l'un des fleurons de la région "(3).

" Mais ce ne sont que faux-fuyants et atermoiements, douche écossaise, avec un jour l'affirmation que certaines bases situées en pays arabes ne sauraient être utilisées par l'armée américaine, pour déclarer le lendemain que, peut-être, elles pourront être mises à leur disposition "(4), rappelle Zahar.

Et de constater qu’ " Une fois de plus, comme pour la question palestinienne, le monde arabo-musulman, profondément divisé, baisse l'échine et accepte les ukases américains, suivant en cela l'exemple d'une Europe qui, malgré quelques velléités de résistance, va finir par suivre, en traînant les pieds pour certains – même l'Allemagne semble s'y résigner –, le chef de file de "l'axe du bien" dans sa "croisade", au lieu de lutter contre un terrorisme islamiste dont pourtant des racines sont mises au jour chaque jour et qui repoussent sans cesse. Alors, faut-il se résigner à vivre une nouvelle Tempête du Désert en 2003, avec toutes ses conséquences dramatiques ? "(5).

Il est vrai que les positions affichées par les monarchies du Golfe manquent cruellement de clarté.

Ainsi, si officiellement (et pour l’instant), Riyad exclut toute participation “automatique” à la guerre, les propos de ses dirigeants entretiennent davantage le doute qu’ils n’éclairent nos pauvres lanternes…

Il y a exactement dix jours, le chef de la diplomatie séoudienne, SAR Séoud al-Fayçal, usait de termes particulièrement alambiqués pour nous affirmer que son pays ne participerait pas automatiquement à une guerre contre l’Irak même si elle était décidée par les Nations-Unies.

Le prince Séoud, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes, a ajouté que Riyad " ne se joindrait pas " à une telle guerre à la demande des seuls États-Unis, MAIS qu’elle étudierait une requête en ce sens de l’Onu.

" Si le Conseil de sécurité adopte une résolution au titre du chapitre sept de la Charte des Nations-Unies pour mener une guerre en Irak, tous les membres de l’Onu seront alors appelés à faire ce qu’on leur demandera de faire, sauf à participer à des activités militaires en Irak "(6), avait-il noté.

" Si les Nations-Unies demandent à l’Arabie Séoudite de s’y joindre, sur la base d’une violation patente [de la Résolution 1441 du Conseil de sécurité] qu’elles doivent montrer et prouver, nous nous déciderons en fonction de nos intérêts nationaux "(7).

On relèvera que même les pays les plus enclins à dénoncer les bruits de botte de la thalassocratie US à leurs portes semblent bien à la peine pour – au-delà de prises de parole, certes honorables, mais sans la plus petite influence sur la diplomatie guerrière de Debeuliou et ses boys – faire adopter des positions communes à qui que ce soit.

Ainsi, un exemple entre cent, même si l’Iran est " très inquiet " de la situation dans la région et estime qu’une guerre en Irak n’est " pas nécessaire "(8), car ses dirigeants coopèrent avec les inspecteurs de l’Onu, comme l’a déclaré son chef de la diplomatie iranienne le Dr Kamal Kharrazi, son indignation se heurte vite à la pusillanimité du plus grand nombre, même " C’est pour cela que nous estimons que les pays voisins doivent être consultés "(9). Mais pour le chef de la diplomatie iranienne, " il n’y a pas besoin de guerre, puisque le gouvernement irakien coopère avec les inspecteurs "(10) de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection de l’Onu (Cocovinu).

Notes

(1) Maroc Hebdo (13 jan. 02).
(2) Idem.
(3) Réalités (13 jan. 02).
(4) Idem.
(5) Idem.
(6) SPA (8 jan. 02).
(7) Idem.
(8) Irna (10 jan. 02).
(9) Idem.
(10) Idem.

© http://www.geostrategie.com.

 
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