L’Infrastructure israélienne
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30/04/03 |
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10.21 t.u. |
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Jean Cuny |
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L’existence des armes de destruction massive israéliennes, bien qu’elle soit niée par Tel-Aviv, relève, à l’évidence du secret de polichinelle. Mais plus précisément, en quoi consiste-t-elle ?
Au point de départ, nous avons l’usine de Dimona – dont l’importance a été révélée par notre excellent confrère Seymour H. Hersh, dans son ouvrage, L’Option Samson, puis confirmée par le pacifiste israélien de confession chrétienne Mordechaï Vanunu – qui produit 40 kg de plutonium par an depuis 10 ou 20 ans. Sachant qu’il faut 4 kg pour produire une bombe cela nous fait 100 ou 200 bombes à la disposition de l’appareil militaire israélien.
Elle est située à une quinzaine de kilomètres de la ville du même nom. On y produit aussi 170 kg de lithium-6 ce qui permet d’obtenir 220 kg de deutéride de lithium-6, il en faut 6 kg pour produire une arme thermonucléaire donc 35 armes thermonucléaires.
Le centre est constitué de 9 blocs séparés appelés machon :
Machon 1, 2, 8 et 9 produisent les matériaux pour les bombes les autres fournissent les services.
Machon 1 abrite le réacteur fourni par la France.
Machon 2 est l’usine de séparation du plutonium et du lithium-6 c’est la zone la plus importante, elle possède 6 niveaux souterrains.
Machon 8 abrite une centrifugeuse à gaz qui permet de produire de l’uranium enrichi.
Machon 9 abrite un laser pour la séparation isotopique qui permet d’enrichir l’uranium et d’accroître la proportion d’isotope 239 sans le plutonium
Mais, bien évidemment, il n’y a pas que Dimona qui, en passant commence à poser de sérieux problèmes environnementaux aux populations (indistinctement juives et arabes) de la région.
La région de Tel-Aviv abrite un grand nombre de sites stratégiques :
The-Bor, qui est le poste de commandement souterrain situé sous le ministère de la défense.
Nes-Zionyaa, qui abrite l’institut de bio-technologie où l’on s’occupe des armes chimiques et biologiques ?
Be’er-Yaakov, où sont produits les missiles Jericho I et II, Hetz/Arrow (projet auquel a collaboré le nouveau Gauleiter de l’Irak occupé, le général (CR) Jay Garner) et le lanceur Shavit.
Hirbat-Zekharyah, lieu de déploiement des missiles Jericho I (800 km de portée) et Jericho II (1 200 km de portée), sur les photos satellites, on peut voir jusqu’à 100 emplacements de missiles, les missiles sont stockés dans des tunnels creusés dans les formations calcaires de la région.
Tel-Nof, l’aérodrome au sud de Tel-Aviv, où sont stationnées les unités de l’Heyl Ha’Avir (armée de l’air) chargées des frappes nucléaires, équipés du tout nouveau F-15I Ram (Tonnerre) qualifiés par certains de nos confrères israéliens, à son arrivée en escadrille, de " bombardier stratégique ". Un lapsus révélateur lorsque l’on sait que l’État Israël prétend, officiellement du moins, ne pas posséder d’armements stratégiques…
Tirosh, centre de stockage des armes nucléaires, 70 bunkers, situé près des 2 centres précédents
Pour être complet ; Il faut aussi citer :
Palmikhin, base aérienne où les missiles et les roquettes sont essayés, c’est aussi le principal centre de recherche de Tsahal…
Eilabun, au bord du lac de Tibériade, 2ème centre de stockage d’armes nucléaires : armes tactiques : mines et obus nucléaires et aussi, peut-être, des armes à neutrons
Rafael-Yodefat, il s’agit de l’organisation de recherche du ministère de la Défense, région d’Haïfa, chargé de l’assemblage des armes nucléaires depuis la construction des deux premières en 1966. Il existe à Yodefat un complexe souterrain desservi par deux ascenseurs, Vanunu affirme notamment que du plutonium était amené de Dimona à Yodefat.
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