Moscou ménage le suspense
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10/02/03 |
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14.10 t.u. |
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Philippe A. Renko |
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Moscou pourra soutenir la proposition franco-allemande sur le désarmement de l'Irak, dixit Ivanov –
La Russie pourra soutenir la proposition franco-allemande sur le désarmement de l'Irak pour éviter une guerre contre l'Irak si le Conseil de sécurité de l'Onu l'approuve, a déclaré, dimanche, le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov.
" Si le Conseil de sécurité de l'Onu soutient cette proposition, je n'ai presque aucun doute que la Russie l'approuvera ", a affirmé M. Ivanov lors d'une conférence de presse tenue en marge de la 39ème Conférence internationale sur la sécurité (Munich).
Et de préciser que son pays " prendrait d'autres décisions " sur la base du nouveau rapport concernant la progression du désarmement de l'Irak, que les inspecteurs en désarmement de l'Onu présenteraient vendredi au Conseil de sécurité.
Ivanov a également indiqué que la Russie était prête à mettre ses experts en armes à la disposition de l'Onu pour renforcer les inspections des armes de destruction massive en Irak.
En fait, il est clair que l’administration Poutine, bien que particulièrement déçue de sa collaboration sécuritaire avec Washington, qui a ce jour ne lui à RIEN rapporté, tente encore de se vendre au plus offrant. La seule différence entre la (traîtresse) Varsovie et la (pusillanime) Varsovie étant le prix. Et encore…
Pour l’instant, c’est la “vieille” Europe qui a la main. En effet, Vladimir Poutine et Jacques Chirac devraient adopter une déclaration conjointe sur les questions stratégiques, ont révélé des sources diplomatiques à Moscou, reprises par Novosti (10 fév 03), précisant que dans ce document une " attention toute particulière " serait accordée aux positions de la Russie et de la France vis-à-vis de la crise irakienne.
Il semblerait que dans la déclaration conjointe il sera fait état des positions de Moscou et de Paris sur les questions afférentes à la coopération antiterroriste internationale, à la non-prolifération des armes d'extermination de masse, aux moyens à mettre en œuvre pour parvenir à un règlement au Proche-Orient, dans les Balkans et dans la Péninsule coréenne. Car, le chef adjoint de l'administration du Kremlin, Sergueï Prikhodko, a annoncé que " tous les thèmes susmentionnés seraient débattus " lorsque les présidents russe et français se pencheraient sur l'évolution de la situation stratégique dans le monde.
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