Rome trahit (encore) l’Europe
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24/02/03 |
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15.02 t.u. |
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François-Xavier Massa |
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Méfiez-vous des petites gouapes aux complets trop bien coupés et aux manières cauteleuses, ce sont souvent, outre des arrivistes prétentieux, des traîtres en puissance …
Concernant la vie politique transalpine, cette remarque pleine de bon sens populaire a désormais valeur d’adage. En effet, la droite américano-sioniste aux affaires [dans tous les sens du mot] en Italie a franchi le Rubicon qui sépare les fâcheries de la trahison des fondamentaux.
Vous me direz que Berlusconi – mais si le modèle politique du petit Bruno M… !, vous n’avez pas oublié – et nous, ça fait deux et que s’offusquer de sa génuflexion devant l’Hitlérion de la Maison-Blanche, celui dont le papy, Prescott Bush, faisait du “business” avec le régime de l’Oncle Adolf, nous a des airs de redondance sans grande utilité.
Certes mes seigneurs, mais d’où sortez vous que c’est de Sua Emittenza que je vous cause présentement ?…
L’infâme, le gnome atlantiste, la carpette de l’Oncle Sam, l’autiste géopolitique, c’est point lui, c’est l’autre : le Fini. Le post-fasciste d’opérette mué [c’est plus dangereux, la seconde catégorie a tous ses crocs] en “néo-cons”, façon vulgate Perlo-Wolfowitzienne…
Car, désormais, plus d’erreur la clique d’extrême-droite sioniste italiote ne se cache même plus.
Ou plutôt si ! Puisque c’est en comité restreint, que, le 12 février, la comtesse Elvina Pallavicini, rance hoberaute de là-bas, " a organisé une réunion à laquelle étaient invités Nicholson et Mel Sembler, l'ambassadeur américain en Italie, ainsi que le vice-Premier ministre Gianfranco Fini, le vice-ministre de l'Intérieur Alfredo Mantovano, les cardinaux Pio Laghi et Francis Stafford, ainsi que Mgr John Foley ".
Bien sûr, tout ce tripatouillage des dames-pipis de l’Oncle Sam, aurait dû rester (relativement) discret. Manque de bol, les Larouchistes de Nouvelle Solidarité en ont eu vent…
Et, vous nous connaissez, c’est pas nous qui allions vous laisser dans l’ignorance de cette énième turpitude de Gianfranco-de-porc avec Mel-des-Zuéssa, façon Congrès de Cosa Nostra des Appalaches.
De toute évidence, la prostitution politique ad majorem yankee gloriam avait le vent en poupe dans la botte italienne. On attend les contrecoups de ce côté-ci des Alpes, dans quelque(s) mouvement(s) sur le déclin.
À quoi riment toutes ces bassesses ? On se le demande. Sans doute, un peu comme (hier) Mégret ralliant la croisade de l’Oncle Sam en y espérant une reconnaissance de la classe politique, Fini et consorts s’attendent-ils à ramasser quelques miettes de la victoire annoncée de leurs maîtres américano-sionistes…
En fait, le gouvernement italien, qui prend ses désirs de second couteau de l’Oncle Sam pour des réalités, souhaite " avec force ", dixit le ministre délégué au Commerce extérieur, Adolfo Urso un moratoire sur la dette publique irakienne après la chute du régime de Saddam Hussein.
" Nous espérons une solution pacifique et nous y travaillons, mais nous pensons aussi à un futur démocratique pour l'Irak, un futur de croissance et de développement " et " C'est pourquoi nous proposons avec force un moratoire sur la dette publique irakienne pour l'après-Saddam ".
Et de rêver debout que les ressources provenant de la vente du brut soient utilisées " à la reconstruction du pays et à sa stabilisation, et non au remboursement de la dette et des dommages de guerre ", dûs à l'Iran, au Koweit, entre autres.
Perché ? Ma, oubliez tout l’onanisme sur les droits de l’Homme et l’établissement de la démocratie, parce que la reconstruction du pays " pourrait valoir 2 milliards d'euros par an pour les entreprises de biens et de services italiennes ".
Gros pari, non, que de croire que l’Irak sous tutelle militaire US, aura pour premier souci d’alimenter les caisses de Bersluscono, Fino, Urso et leurs petits copains ?
En effet, si Bush veut effectivement mettre la main sur le pétrole irakien pour, en partue le distribuer à ses alliés, rien ne dit que nos carpettes transalpines fugurent sur la liste des heureuxc hémus. Ainsi, si Al-Riyadh estimait qu’ " Avec la guerre qui approche, la distribution du pétrole irakien à certains pays de la région a commencé ", les bénéficiaires de ces libéralités seraient la Turquie, Israël et la Jordanie, trois des principaux alliés de Washington au Moyen-Orient. " Prétendre que le but de l’Amérique n’est pas d’envahir l’Irak et de mettre la main sur son pétrole est une nouvelle trouvaille pour tromper l’opinion publique mondiale qui a compris la mentalité du joueur ", ajoutait-t-il, en référence à Bush-la-guerre.
D’autant que si nos benêts transalpins comptent justement sur la famille Bush pour se souvenir d’eux, ça risque de ne pas être triste. En effet, même nanti de perles [margaritas ante porcos, pour les latinistes], un pourceau ignare reste un pourceau ignare. Comme le prouve le dernier exploit de Jeb Bush, frère de Debeuliou (l’autre, le président en titre de l’ex-démocratie nord-américaine), qui, tout gouverneur de l’État de Floride qu’il soit, a qualifié, le Premier ministre vétéro-franquiste José Maria Aznar de " président de la République d’Espagne " en le remerciant pour son " amitié " envers les États-Unis.
Lors de sa (heureusement) brève allocution en espagnol, idiome qu’il baragouine, alors qu’il était reçu par le président de la région de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardon, Jeb Bush a affirmé que " la relation entre les États-Unis et l’Espagne donnera des bénéfices que l’on ne peut pas encore imaginer aujourd’hui ".
Alors, Messieurs les vendus, on vous la souhaite bien profonde votre déconvenue. Les Ricains, c’est pourtant connu, n’aiment pas nos restes. La preuve ! Même New York, pourtant poubelle de l’art contemporain devant l’éternel, boude nos cadeaux de “Vieux Européens (y faut dire… !), comme le prouve cette brève tirée d’ Actualité Juive n°784 (13 fév. 03) :
" Comment se débarrasser du Mur de la Paix, l'œuvre d'art de Clara Halter provisoirement installée sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel, et pour laquelle aucun emplacement définitif n'a encore été trouvé ? ", s’interroge charitablement
Et de préciser qu’ " En signe d'amitié, la Mairie de Paris avait suggéré d'offrir le Mur de la Paix à la ville de New York. Mais les Américains ont poliment refusé cette idée de cadeau ".
Remarquez, là, en toute honnêteté, on les comprend !
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