Sans surprise
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14/05/03 |
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15.21 t.u. |
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Seamus Lordis |
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Bonne nouvelle pour l'entité sioniste, les pressions sur Tel-Aviv mollement envisagées par l’administration Bush seraient reportées sine die -
C’est, en tout cas, ce que laisse entendre Aluf Ben, in Ha’aretz (11 avr. 03), qui écrit que " De sources proches du Premier ministre, on affirmait que, malgré la chute du régime de Saddam, l'après-guerre n'était pas encore arrivée et, par conséquent, il serait prématuré d'affirmer que les Américains détourneraient leur attention de l'Irak pour s'occuper du conflit israélo-palestinien ".
Car, côté US, si le président américain, George W. Bush, et son entourage " …ont multiplié les déclarations en faveur d'un règlement entre Israël et les Palestiniens mais ont toujours trouvé une bonne raison pour reporter le débat sur ce thème ".
Une indulgence dont ne devrait pas, en revanche, profiter l’Autorité nationale palestinienne, même “relookée”, car " tout le monde attend de voir comment Abou Mazen va réagir. Saura-t-il s'imposer efficacement face à Arafat ? Agira-t-il contre le terrorisme ? Si Abou Mazen prouve une certaine crédibilité dans le domaine sécuritaire, l'entité sioniste se retrouvera confronté à des décisions réelles concernant la création d'un État palestinien. Et le gouvernement de droite de Sharon sera plongé dans sa première crise politique. Mais si Abou Mazen échoue, la feuille de route ira rejoindre les autres plans de règlement ratés et autres espoirs déçus ".
Histoire de bien verrouiller le dossier, le Premier ministre de l'entité, le général (CR) Ariel “Arik” Sharon, a même dépêché à Washington son chef de cabinet, Me Dov Weisglass, qui doit rencontrer aujourd’hui des responsables américains pour présenter quinze " remarques " (sic) israéliennes sur la feuille de route, officiellement états-unienne, que Tel-Aviv entend revoir à zéro avant sa publication.
Quant à Binyamin Netanyahu, bien que déchargé dans l’actuel cabinet des questions diplomatiques, il n’a pu s’empêcherde lancer cet avertissement en règle : à savoir que " Si Abou Maazen s'avère ne pas avoir la volonté et la force nécessaires pour écraser le Hamas et le Djihad, Israël n'aura aucune raison de faire le moindre pas en avant ".
Quid novi au Proche-Orient ? À part le rouleau compresseur US conduit par son équipage américano-sioniste, pas grand-chose…
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