07/04/04 7.13 t.u. François-Xavier Massa

Surtout pas de Sommet en vue…

" On ne sait toujours pas où et quand aura lieu la prochaine réunion de la Ligue arabe "(1), notait, un brin amusé, Aroutz Sheva.

Il faut dire qu’après l'Égypte, du président-général Mohamed Hosni Moubarak, c'est au tour du Maroc, du ô combien viril M6 de " démentir la rumeur "(2) selon laquelle le prochain sommet des 22 États arabes devait se dérouler à Rabat.

Selon la seconde chaîne de radio israélienne, cette information a été communiquée par le porte-parole du ministère marocain des Affaires étrangères à Rabat.

En désespoir de cause, Hosni Moubarak, repris par Mena, a affirmé que le sommet de la Ligue arabe devait absolument avoir lieu, " même s'il devait se tenir sur la lune "(3). Reste, en somme, à convaincre la… Nasa !

Avec de pareils dirigeants, c’est à se demander pourquoi le président américain, George W. Bush, tient tant que ça à son projet de Grand Moyen-Orient. En effet, à part Damas Beyrouth et Téhéran, tous les dirigeants de la région sont déjà à quatre pattes, prosternés devant leurs maîtres de Washington et Tel-Aviv…

Ceci n’a pas empêché le secrétaire général de la Ligue Arabe, le Dr Amr Moussa, de nous assurer, pas plus tard que dimanche que le sommet arabe " sera reporté mais pas annulé "(4).

Simplement, le sommet " pourrait avoir lieu d'ici à six mois "(5). Moussa de nous assurer, par ailleurs, que l'organisation pan-arabe n'est pas morte même si le sommet programmé a été reporté.

Le secrétaire général de la Ligue Arabe a fait ces remarques, ô combien judicieuses, en répondant aux questions sur le report du 16ème Sommet de la Ligue des États arabes qui devait s'ouvrir lundi prochain.

Moussa s’estimant confiant que les pays arabes " fassent des efforts "(6) pour aplanir les différends apparus lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de deux jours à Tunis, afin de prévenir l'échec du prochain sommet.

Les ministres arabes des Affaires étrangères se sont réunis vendredi et samedi dernier à Tunis pour préparer un projet de communiqué pour le sommet, mais le pays-hôte la Tunisie du président-général Zine el-Abidine Ben-Ali, avait annoncé un report du sommet samedi soir après que sa proposition concernant la réforme et la modernisation ait été refusé par certains délégués.

En fait ce qui faisait peur au laquais de Carthage, c’est que le Somment n’accouche, pour cause d’assassinat du Cheik-martyr Yassine, d’une résolution (verbale, que les groupies de l’entité se rassurent) un peu trop “dure” contre Tel-Aviv.

Scipion, reviens ! Ils sont devenus fous !…

Notes

(1) Aroutz Sheva (5 avril 2004).
(2) Resher Bet (5 avril 2004).
(3) Mena (4 avril 2004).
(4) Idem.
(5) Idem.
(6) Idem.