01/12/03 9.30 t.u. BBC News du 19 novembre 2003

Cet article traduit de l’anglais par nos soins dénonce les partisans de la résistance irakienne en Europe. Il n’en reste pas moins intéressant si on sait le lire entre les lignes. C’est la raison pour laquelle nous vous le proposons.

Un groupe de militants italiens anti-guerre recueille des fonds pour soutenir la résistance irakienne armée. Cette nouvelle vient de tomber alors que l’Italie pleure dix-neuf soldats tués dans une attaque suicide à Nasiriya.

Les « Antiimperialista » mènent campagne sur le net en demandant aux internautes d’envoyer « 10 euros pour la résistance irakienne ». Ils affirment avoir déjà recueilli 12.000 euros durant les huit dernières semaines et ils admettent que cet argent pourra servir à acheter des armes.

Les « Antiimperialista » sont un mouvement d’opposants européens à la guerre et à la mondialisation. Ils préparent actuellement une manifestation contre la guerre en Italie pour le mois prochain. On s’interroge sur la réaction des pacifistes modérés face à cette action de recueil de fonds.

La section italienne des « Antiimperialista » a annoncée que l’argent rassemblé serait remis à un groupe de résistance connu sous le nom d’Opposition irakienne patriotique. Des sources irakiennes indépendantes à Londres affirment que les dirigeants de ce groupe ont depuis longtemps des liens avec le parti Ba’as et sont maintenant rentrés en Irak pour soutenir la résistance armée.

Le porte-parole italien des « Antiimperialista », Moreno Pasquinelli, affirme que l’argent collecté est pour l’instant sur un compte bancaire en Italie. Monsieur Pasquinelli précise qu’il sera transféré en Irak en janvier. Quand on lui demande quel sera l’usage que l’Opposition irakienne patriotique fera de l’argent, il répond candidement : « Ce n’est pas notre affaire. S’ils veulent l’utiliser pour imprimer des tracts ou acheter des armes, cela ne nous concerne pas. Nous soutenons la résistance armée en Irak. L’argent que nous rassemblons a pour but de les aider. Cela ne fait pas de différence pour nous si ils s’en servent pour acheter des kalashnikovs ou des médicaments ». Prié de confirmer si l’argent sera bien utilisé pour acheter des armes, il répond : « Sans doute, et où est le mal ? ».

Le Ministre de l’intérieur a refusé de commenter l’information en disant que cela était du ressort des services de sécurité. Lucio Malan, un sénateur de Forza Italia, choqué par la nouvelle déclare : « Les premiers mots qui me viennent à l’esprit sont : honte et horreur. Ils recueillent de l’argent pour lutter contre des soldats, dont des italiens, qui défendent la paix et la sécurité de la population de ce pays, qui ne tuent, ni ne blessent personne mais qui aident à déminer. Rassembler de l’argent pour des groupes terroristes me semble contraire aux lois italiennes ».