15/01/03 5.43 t.u. Red Vertice (Barcelone)

Maintenant, il faut poser les vraies questions

Si l'on analyse les homélies "progressistes" de la prêtraille néo-talmudique qui véhiculedans les médias la "pensée unique", c'est-à-dire, la pensée qui sert l'impérialisme yankee, l'Etat russe et son Président, Vladimir Poutine, ont agi dans la maladresse et auraient dû choisir d'autres formes d'action. Néanmoins, dans la situation tragique qu'il a dû affronter, dans cette situation désespérée où aucune issue pacifique n'aurait pu être trouvée, Vladimir Poutine et ses équipes ont réussi à sauver un maximum d'otages russes et européens, séquestrés dans un théâtre de Moscou par une bande d'une cinquantaine d'immondes narco-trafiquants et terroristes tchétchènes.

Certes, nous pleurons la mort cruelle de cette centaine de civils innocents, de ces adolescents et jeunes filles russes, que les narco-terroristes tchétchènes, alliés des Etats-Unis, s'apprêtaient à immoler sur l'autel de leur abjection et de l'abjection de leurs commanditaires. Mais nous nous réjouissons de voir que les soldats russes ont éliminé sans pitié les cinquante voyous preneurs d'otages, commandités par les Saoudiens, les Turcs et les Américains. Nous les félicitons d'avoir sauvé 750 otages européens par une prompte intervention, menée essentiellement par l'unité "Alpha", mise sur pied au temps de l'Union Soviétique par Youri Andropov.

L'opération est une réussite totale si nous tenons compte du nombre de narco-terroristes qui avaient réussi à pénétrer dans le théâtre, accompagnés de 20 furies "kamikazes", chacune portant des explosifs à la ceinture, munis de deux mines de 50 kg qu'ils ont installées dans le déambulatoire au centre du théâtre, où la plupart des spectateurs avaient pris place; tous ces narco-terroristes étaient armés jusqu'aux dents, avec de véritables armes de guerre. La situation était extrêmement délicate. Le temps passait, inéxorablement; et quand, les narco-terroristes se sont mis à assassiner froidement des spectateurs sans défense, les soldats d'élite de Poutine ont su qu'ils devaient agir immédiatement, quel que soit le prix à payer en vies humaines. La Russie a osé agir comme doit agir tout Etat fort.

L'épisode sanglant du Théâtre Doubrovna est passé. [Nous ne devons pas l'oublier car il crie vengeance, une vengeance que les siècles ne doivent pas édulcorer. L'affaire du Théâtre Doubrovna est un affront, une gifle, à toute l'humanité européenne et les Tchétchènes et les Turcs, avec leurs commanditaires saoudiens et américains, sont désormais marqués d'un sceau d'infamie, que les générations futures ne doivent pas oublier, faute de voir ces assassins perpétrer à nouveau leur forfait]. Il faut maintenant procéder à une analyse de cet incident gravissime et répondre à plusieurs questions laissées en suspens. Première question: Comment est-il possible qu'une cinquantaine de terroristes aient pu passer en Russie en emportant plus de 300 kg d'explosifs (TNT), des armes de guerre, des uniformes, de la drogue, des ordinateurs portables et d'autres instruments électroniques, sans que personne n'ait été en mesure de les détecter? Qui a bien pu leur fournir l'infrastructure nécessaire pour mener l'opération à bien? Qui les a financés? Seulement, les "résistants" tchétchènes retranchés dans les grottes des montagnes du Caucase? Ce n'est pas crédible. Le gouvernement russe doit mener son enquête jusqu'au bout et montrer qui a donné à ces narco-terroristes particulièrement infâmes couverture et financement.

Car la mise en exergue des commanditaires est une chose de la première importance. Depuis plusieurs années, le Caucase s'est transformé en un enfer pour des raisons géopolitiques. Il s'agit de contrôler les oléoducs et les gazoducs venus de la région de Bakou et d'Asie centrale et faire en sorte qu'ils ne débouchent pas dans un port russe ou traversent des régions peuplées de Slaves. Le fer de lance, chargé d'assurer à terme ce contrôle et cette élimination de la Russie et des peuples slaves dans la gestion du transit pétrolier, est constitué de "mouvements indépendantistes", se réclamant de l'islamisme. Mais de tels mouvements seraient incapables d'actions spectaculaires ou victorieuses s'ils n'étaient pas financés, appuyés et armés par la Turquie, membre de l'OTAN et allié privilégié des Etats-Unis, de même que par l'Arabie Saoudite, autre allié privilégié des Etats-Unis et berceau de l'intégrisme islamiste. Pour finir, nous tenons comme complices du terrorisme des narco-trafiquants tchétchènes, tous les gouvernements occidentaux amis de Washington, qui ont eu le toupet de leur donner une couverture politique et médiatique, comme le Danemark, où, prochainement, se tiendra un congrès des indépendantistes caucasiens, ou comme certaines ONG espagnoles, telle la SODEPAZ, dirigée par une candidate au Parlement andalou, circonscription d'Almeria, Lola Soria Fernandez. L'existence de toutes ces complicités permet de répondre aux questions que nous avons soulevées ci-dessus.

Bon nombre de doutes surgissent quand on lit les dépêches lancées par les agences de presse inféodées à l'impérialisme criminel. Curieux islamistes que ceux qui formaient le commando qui a agi à MoscouS Curieux islamistes qui avaient les poches bourrées de seringues pour s'injecter de la drogueS Curieux islamistes qui vidaient des bouteilles de cognac pendant l'actionS Des islamistes à coup sûr aussi "curieux" que cet autre intégriste célèbre, le fameux Mohammed Atta, qui fumaient de bons havanes dans les discothèques de Hambourg avant de détourner, dit-on, un avion pour le lancer contre les "Twin Towers" de New YorkS

Mais nous n'avons pas répondu à la principale des questions: Cui bono? A qui profite le crime? Il nous paraît évident que les narco-terroristes tchétchènes ne défendaient ni la cause du peuple palestinien (car Arafat a félicité Poutine après l'opération de sauvetage des otages), ni la cause arabe en général (car Saddam Hussein a demandé aux terroristes tchétchènes de se rendre), ni la cause de l'Islam (car celui-ci risque de se voir criminalisé par ses ennemis naturels aux yeux de la communauté internationale et ne peut donc tirer aucun avantage des actions perpétrées par les bandits tchétchènes).

Nous ne pouvons toutefois pas tomber dans les simplismes des théories "conspirationnistes". Mais poser quelques questions pertinentes nous semble parfaitement licite. Nous devons rappeler ici que lorsque la France s'est opposée récemment à l'intention américaine d'attaquer l'Irak, des islamistes du réseau Ben Laden ont aussitôt attaqué un pétrolier français en face des côtes du Yémen, provoquant une catastrophe. Curieux aussi que lorsqu'un grand nombre de citoyens britanniques se montrent fort réticents quant à la participation de leur pays à la guerre contre l'Irak, les islamistes commettent un attentat à Bali contre une discothèque où s'amusent des touristes en majorité britanniques et australiens (eux aussi sujets de Sa Très Gracieuse MajestéS), faisant près de 200 morts. Curieux aussi que lorsque bon nombre d'intellectuels et de citoyens américains expriment leur opposition aux intentions de Bush en Irak, toute la société américaine est ébranlée par la terreur qu'a fait régner un "franc-tireur" noir, pauvre etS musulman! Mieux: l'enquête tend à prouver qu'il est lié àS Al Qaïda, comme on pouvait s'y attendre. Enfin, quand la Russie s'oppose au Conseil de Sécurité de l'ONU contre la résolution américaine d'attaquer l'Irak, un commando islamiste tchétchène se met en marche pour commettre le crime atroce qui vient d'ensanglanter Moscou. Avons-nous affaire à de purs hasards ou à une planification stratégique? Nous ne le savons pas, mais nous nous posons des questionsS

Il y a cependant une chose que nous savons: que l'Europe se défend aujourd'hui en Tchétchénie, qu'elle doit s'opposer là-bas à la géopolitique impérialiste qui manipule une multitude d'acteurs, en apparence en contradiction les uns avec les autres, mais reliés entre eux, en coulisses, par un même et unique bénéficiaire. Nous savons aussi que les soldats d'élite russes ont sauvé plusieurs centaines d'Européens, les ont arrachés à une mort certaine, programmée par les délirants qui incarnent cet impérialisme et les intérêts qui le sous-tendent. La Russie, dans ces heures graves, a besoin du soutien de tous les Européens dignes de ce nom, de tous les Européens soucieux de l'avenir de notre civilisation, qui veulent un futur fait d'unité, de liberté, de souveraineté et d'indépendance. Il faut intégrer la Russie et les autres pays de l'ex-Union Soviétique dans un projet d'unité européenne, car un tel projet est non seulement juste et pertinent d'un point de vue historique, mais il s'avèrera bien vite une nécessité pour survivre, tous ensemble. Tout simplement.

Agence de presse ANV/Red Vertice
Barcelone - [email protected]
(27 octobre 2002).