Banquiers et voleurs
 |
11/02/03 |
 |
10.38 t.u. |
 |
Israël Shamir |
|
L'Holocauste suisse : un mythe, titrait le Times samedi dernier (13 octobre), abaissant le rideau sur ce qui restera dans les annales comme un cas d'extorsion de fonds et de pure escroquerie les plus tordus et détestables. Tout avait commencé en 1995, lorsque deux personnages publics importants, Edgar Bronfman, président du Congrès juif mondial, et Abraham Burg, étoile montante du monde politique israélien, avaient demandé à rencontrer les dirigeants des banques suisses, chargés qu'ils étaient d'une mission humanitaire. " Vous avez, dans vos coffres, des millions de dollars déposés par des Juifs avant la Seconde guerre mondiale, leur avaient-ils dit. Nous voulons que ces dépôts soient immédiatement restitués – il vous reste peu de temps – aux survivants de l'holocauste. Faites en sorte qu'au moins ils puissent terminer leur existence en jouissant d'un certain confort ".
Bronfman et Burg ne sont pas Monsieur Tout-le-monde. Ils appartiennent à la catégorie des hommes influents auxquels banques et compagnies d'assurance, s'extirpant de leur trompeuse mort clinique, accordent généralement une oreille attentive…
Edgar Bronfman est l'heureux héritier des milliards de son père, Sam, un parrain de la Mafia. Sam a fait fortune grâce au trafic illégal d'alcool aux États-Unis : il fabriquait ses spiritueux au Canada et les passait en contrebande à travers les Grands Lacs, par l'intermédiaire de son réseau de gangsters. Cela se passait à l'époque de la célèbre Prohibition. Mais Sam Bronfman retirait encore bien plus de profits de son activité de requin de la finance.
Peu avant sa mort, un journaliste lui avait demandé quelle était la plus grande invention de l'Homme. Il avait répondu : " les prêts à intérêt " (authentique).
Des capitaux extorqués au moyen du crime et en pressurant des débiteurs peuvent aider, en politique. Il en va ainsi dans la politique juive, tant il est vrai que vous n'avez nul besoin d'avoir été élu pour devenir quelqu'un d'important. Vous pouvez toujours louer deux bureaux dans un building et apposer sur les portes la plaque de l'Association des Juifs du Monde, du Forum des Survivants ou du Front de Libération Juive, et voilà : vous êtes dans le coup. De telles raison sociales ne sont protégées par aucun droit d'exclusivité. Le Congrès Juif Mondial du dénommé Bronfman n'était, au départ, pas autre chose qu'une de ces associations prête-nom à l'intitulé ronflant. Avant Bronfman, ce Congrès était présidé par tel ou tel personnage patriarcal, tel un Nahum Goldmann, mais cela ne cassait pas trois pattes à un canard. Mais, avec Bronfman, changement de décor : le Congrès Juif Mondial devient une structure de pouvoir.
Abraham Burg (Avrum pour les intimes), président de la Knesset (parlement israélien) et candidat à la présidence du parti travailliste, est le fils d'un homme politique israélien éminent, leader du Parti National Religieux [ou Mafdal. Ndlr], le Dr Burg, qui a servi tous les gouvernements d'Israël en qualité de ministre, quarante années durant, jusqu'à sa belle mort. Avrum a suscité un joli brouhaha, sur l'émission Nightline de la chaîne de télévision ABC, le 2 août dernier, lorsqu'il a dit des Palestiniens qu'ils étaient un " peuple de gens auxquels vous n'accorderiez pas votre fille en mariage ". Avrum avait besoin d'un chaperon pour s'élever dans la carrière politique. Ça tombait bien : Bronfman avait, lui, besoin d'un partenaire israélien fiable, pour mener à bien son plan…
Aucune banque ni aucune compagnie d'assurances ne sauraient se permettre de refuser de recevoir des gentlemen aussi importants. Après une résistance de courte durée, les nains de jardin helvétiques cédèrent, et les grosses-têtes juives repartirent avec leurs gros pacsons. " Ah, là… ces Juifs veulent voler nos banques et nos compagnies d'assurance sous prétexte de leur holocauste ", ont probablement fulminé les Suisses. Bien à tort.
Alors que cette histoire avait commencé à la manière des Protocoles des Sages de Sion revisités, la suite se déroule plutôt selon le script de Sting. Six années sont passées, mais pratiquement pas un dollar n'est ressorti des griffes des commissions internationales créées par Bronfman et Burg. Les survivants juifs de l'Holocauste n'ont pratiquement rien perçu. Les picaillons avaient été subtilisés par ceux-là même qui exigeaient réparation pour les victimes…
Récemment, un journal faisant autorité, le Los Angeles Times(1) écrivait : " Une commission internationale créée afin de résoudre les contentieux d'assurances concernant la période de l'Holocauste aurait versé plus de 30 M$US en salaires, frais d'hôtel et encarts publicitaires dans la presse, ne distribuant que 3 M$US aux ayant-droits ". Les membres de la commission en ont fait une agence de voyage de luxe et un club de loisirs, poursuivait le Los Angeles Times : " Les documents montrent que, depuis 1998, la commission a tenu plus de 18 congrès, avec jusqu'à une centaine de participants, dans des grands hôtels de Londres, Jérusalem, Rome, Washington et New York ". En ce qui concerne, cette fois, la question du travail forcé, le journal The Independent(2) indique que, " tandis que les victimes de l'Holocauste recevront (peut-être) entre 2 500 et 7 500 dollars, les juristes qui ont négocié l'arrangement (sur l'indemnisation du travail forcé) recevront chacun des honoraires dépassant le million de dollars ".
Et voilà que le Times révèle maintenant que les banques suisses ont vérifié les comptes dormants et qu'elles ont constaté qu'ils n'appartenaient même pas à des victimes juives de l'Holocauste… Ils appartenaient, pour la plupart d'entre eux, à " des personnes très aisées, non juives, qui avaient oublié leurs bas de laine ". Si les Suisses ont effectivement payé un million et demi de dollars à Bronfman et Burg, ce n'est certainement pas parce que les récriminations de ces deux personnages les auraient convaincus. Ils ont déboursé cette somme parce qu'ils n'avaient pas le choix : Bronfman (avec son acolyte Mark Rich) était un important supporter du Président Bill Clinton, et Clinton aurait en cas de nécessité posé la même requête avec des moyens beaucoup plus “appuyés”, vraisemblablement juste en-deçà d'une campagne de bombardements sur la Suisse.
Certains éléments de cette histoire commencent à faire surface. C'est le cas, notamment, dans l'ouvrage du professeur à l'Université de New York Normam Finkelstein, un best-seller : L'industrie de l'Holocauste, objet de moult controverses. Finkelstein s'est insurgé contre les méthodes d'extorsion de fonds pratiquées par les organisations juives. Ces dernières l'ont accusé de mensonge et d'antisémitisme. Aujourd'hui, un an après la parution de son livre, de nouveaux détails, inattendus et croustillants, sur des manuvres sordides, commencent à “fuir”. Si les données sont confirmées, nous avons affaire à la plus grande escroquerie du XXe siècle.
Apparemment, le professeur Finkelstein a commis quelques erreurs : au grand dam des pourfendeurs de Juifs, les victimes de l'escroquerie n'ont pas été les seules banques et compagnies d'assurances, mais des gens ordinaires, d'origine juive, eux. Et, n'en déplaise aux “philosémites”, les truands étaient bien les dirigeants juifs autoproclamés, qui prétendaient représenter le peuple juif.
- L'homme qui est à l'origine de cette découverte est bien différent du professeur new-yorkais Finkelstein. Martin Stern est un homme d'affaires britannique prospère et très engagé dans l'immobilier, ainsi que dans les causes juive et sioniste. Il travaille à Londres et passe ses week-ends dans son vaste appartement, situé dans le quartier orthodoxe de Jérusalem. Il ne manque pas une prière dans sa synagogue de quartier, pratique la bienfaisance et aime sincèrement Israël. Une rencontre fortuite, avec un banquier suisse, à Villar, prestigieuse station des Alpes suisses, a été l'origine du “démontage” des revendications relatives à l'Holocauste. Le banquier raconta à Stern une anecdote intéressante. Sa banque, l'Union Suisse (USB), en procédant à un inventaire informatique de ses comptes pour 1987, a découvert qu'elle détenait de nombreux comptes, dormants depuis 1939. Les dirigeants de la banque en vinrent à conclure que quelque 45 millions de francs suisses (équivalant à environ 30 M$US) de dépôts appartenaient vraisemblablement à des Juifs qui avaient disparu durant la dernière guerre, et depuis lors.
" Nous ne voulions pas conserver la garde de l'argent d'autres (que nos clients) ", - lui avait expliqué l'honnête banquier suisse, - " c'est pourquoi nous avons contacté le Congrès Juif Mondial afin de lui demander de nous aider à trouver les héritiers de ces fonds ". Le Congrès a alors répondu : " Ceci n'est pas à notre ordre du jour ". Les Suisses, vexés de cette rebuffade, ont transféré les 30 M$US à la Croix-Rouge.
Martin Stern a été frappé par cette histoire, et il en a fait état au micro de la Radio israélienne. Deux semaines après l'émission, “incidemment”, Bronfman et Burg frappaient à la porte de la Corporation des Banques Suisses, exigeant le grisbi. Comme nous l'avons déjà indiqué, ils l'ont obtenu. Mais, petit détail : ils l'ont gardé pour leurs petites dépenses personnelles. Martin Stern se sentait en partie responsable, et il s'est efforcé de suivre les développements de l'affaire.
La manière dont l' ”argent de l'Holocauste” était manipulé lui causa des alarmes allant crescendo. Après imputation de leurs propres salaires, la conférence des “Réclamations” dépensa 43 M$US en envoi de colis alimentaires aux Juifs de Russie. Bronfman et Burg n'ont pas levé la langue là-dessus lorsqu'ils sont allés demander aux banques suisses d'accélérer le paiement aux survivants, aux ayants droits légitimes. Leurs priorités auraient-elles changé ?
Des circonstances familiales ont amené Stern à connaître d'une histoire liée au scandale des Assurances Generali. Avant la Seconde guerre mondiale, les Generali étaient une grande compagnie d'assurances italienne, dont les propriétaires étaient des Juifs italiens. " Avant la guerre, de nombreuses compagnies d'assurance étaient entre les mains de Juifs, et il faut savoir qu'à cette époque-là, l'assurance était la banque des gens modestes ", explique Stern. La Generali possédait des avoirs énormes en Palestine, ainsi que dans les Balkans et, bien sûr, en Italie. En dépit de la guerre, du fascisme italien et de l'Holocauste, la Generali a conservé ses relations avec les Juifs. Ils ne voulaient pas suivre l'exemple des Suisses et des Allemands, et ils ont nié avoir conservé une quelconque trace des polices d'assurances conclues avant-guerre. Stern a mené l'enquête, à ses frais, et il a réussi à localiser les entrepôts ultra-secrets où les patrons de Generali conservaient les polices d'avant-guerre. Il a découvert que la Generali doit des sommes colossales aux héritiers de ses assurés. Sa découverte a contraint la Generali à changer de manières de faire et à accepter de payer, en manifestant le désir de s'amender individuellement de ses dettes auprès de chacun de ses assurés, en personne.
- Ainsi, dans le cas où la personne décédée n'aurait pas été juive, ses héritiers auraient reçu la valeur de rachat de son assurance directement de la compagnie d'assurance concernée, ou d'une banque. Mais, comme vous l'avez certainement subodoré depuis le début, nous, les Juifs, nous ne sommes pas comme les autres. Nous sommes différents des autres, parce que nous sommes plus naïfs qu'à notre tour. C'est pourquoi nous avons accepté d'avoir affaire à un intermédiaire – les responsables juifs – lorsque nous traitons avec le vaste (et largement gentil) monde.
Depuis 1950, les responsables juifs ont fait fortune en s'érigeant en intermédiaires, les compensations (financières) n'allant pas directement aux héritiers ayant-droits et aux survivants (de l'Holocauste), mais atterrissant dans les mains colleuses des responsables (communautaires). Les Juifs israéliens auraient dû recevoir, en théorie, dédommagements et pensions via des canaux financiers israéliens, tandis que les Juifs européens reçurent leur argent directement des Goyiim [les non-Juifs, Ndt]. Et, oh, surprise : les survivants payés par l'intermédiaire de mains juives ont toujours perçu moins d'argent, et parfois, beaucoup moins. L'État juif, les banques juives et les organisations juives se sucraient sur chaque transaction, et ils n'y a pas une seule ficelle financière à laquelle ils n'aient eu recours. Lorsqu'en Israël l'inflation flambait, les pensions versées aux survivants de l'Holocauste étaient immanquablement indexées à un taux inférieur à celle-ci. Les banques avaient toujours du retard dans leurs versements…
Lorsque les Juifs russes arrivèrent massivement en Israël, les dirigeants juifs signèrent un accord avec l'Allemagne afin qu'elle abonde les survivants. Une part léonine des fonds donnés par l'Allemagne restèrent entre les mains des organisations juives, des intermédiaires et autres “dealers”.
Quiconque faisait confiance à nos frères juifs l'avait dans le baba, aussi vrai qu'escroquer ses coreligionnaires est le passe-temps favori des escrocs juifs, qu'ils soient banquiers ou dirigeants communautaires. Un cynique pourrait dire que la notion même de peuple juif est une invention géniale de ces escrocs. Du temps de nos grands-parents, cela ne marchait pas du tout aussi bien, car les Juifs savaient très bien qu'un escroc juif était capable d' " avoir " un Juif aussi facilement qu'un “Goy”, et même, vraisemblablement plus facilement… Mais, de nos jours, nous avons oublié cette importante notion.
- Après que Martin Stern ait retrouvé les polices d'assurance, la société Generali se fit plus coopérative, et elle accepta de payer. Mais les politiciens israéliens et juifs voulurent rester en piste. Ils négocièrent une convention d'agrément avec la Generali, au nom des porteurs de polices d'origine juive. C'était une idée incroyable : que les Juifs soient un groupe religieux ou un groupe ethnique, peu importe : s'ils ont souscrit des assurances-vie, c'est certainement à titre personnel. De plus, ils n'ont jamais mandaté un quelconque politique israélien pour les représenter. Mais les politiciens négocièrent l'agrément, néanmoins, reçurent 100 M$US, qu'ils baptisèrent “Fonds Generali”, et se mirent sans perdre de temps à y puiser largement comme s'il se fût agi de leurs propres économies… oubliant l'intérêt des souscripteurs juifs clients de la Generali, à moins que – ce qui est fort probable – ils n'aient jamais considéré cet intérêt que comme une clause de style.
En juin 2001, le Fond Generali ne liquida que 72 dossiers, sur 1 250… On balada les autres souscripteurs, on les débouta sans motif, ou bien ils ne reçurent jamais de réponse. En désespoir de cause, certains s'adressèrent aux Italiens, qui payèrent sans barguigner. Encore une preuve, si besoin était, que les Juifs ont besoin d'intermédiaires juifs au moins autant qu'un poisson a besoin d'une tenue de plongée. Pendant ce temps-là, les gardiens du “Fonds” procédaient à 270 " paiements gracieux, à titre humanitaire "…
Ils envoyèrent des colis alimentaires aux Juifs russes, afin de les attirer en Israël. Je suis sûr que les assurances Generali auraient été très heureuses de nourrir les Juifs russes afin d'augmenter leur zèle sioniste, mais pourquoi nos hommes politiques israéliens ne l'ont-ils pas carrément manifesté, lorsqu'ils ont négocié leur fameuse convention avec cette compagnie ?
Martin Stern a découvert que les “gérants” du Fonds Generali prenaient de plus en plus fréquemment l'avion pour l'Italie aux frais du Fonds, et quand cela ne leur sembla plus suffire, ils exigèrent de Generali des émoluments substantiels. L'affaire traversa l'Atlantique, et les plaignants américains découvrirent que leurs réclamations étaient “réglées” par nos fameux politiciens. Les organisations juives américaines soutinrent leurs potes israéliens. Un acteur clé dans le système était un certain Lawrence Eagleburger, ex-Secrétaire d'État américain [ministre des Affaires étrangères, Ndt]. Ce grand homme préside à la commission des dirigeants juifs engagés dans les affaires de compensation pour les avoirs des victimes juives de l'Holocauste, cela lui vaut un salaire annuel de 350 000 dollars [~ 18 patates/mois, Ndt]. Stern est d'avis que l'argent bloqué pour la convention avec Generali suffirait amplement à défrayer les ayant-droits. C'est pourquoi il est horrifié par la facilité avec laquelle MM. Bronfman et Burg dilapident les fonds à des fins qu'ils jugent autrement plus importantes.
- Alors que les organisations juives donnaient de la tablature aux banques suisses et allemandes, elles étaient beaucoup plus timides lorsqu'elles avaient affaire à une banque juive. La Banque Leumi, d'Israël, a probablement (dans ses coffres) plus d'argent de Juifs disparus (dans l'Holocauste) que n'importe quelle banque suisse ou allemande. Vous allez rire, mais les banquiers israéliens ne sont pas particulièrement pressés de rendre cet argent. En l'occurrence, l'argent leur colle après comme s'ils étaient de la glu. Avant la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux Juifs d'Europe déposèrent leurs économies à la Banque Anglo-Palestinienne, la principale banque juive de la Palestine sous mandat britannique. Il faut savoir que “Anglo-Palestine Bank” est le nom que portait la banque Leumi, avant 1948. Certains de ces Juifs ouvrirent des comptes, sur lesquels ils déposèrent de l'argent, tandis que d'autres louèrent des coffres. Les Juifs n'étaient d'ailleurs pas les seuls clients de cette banque : ses sous-sols renfermaient les grandes fortunes de Palestiniens chrétiens et musulmans, aussi.
Nombreux sont les Palestiniens à avoir perdu leurs avoirs lors de la grande insurrection de 1948. Les banques israéliennes eurent recours à absolument tous les moyens possibles et imaginables pour bloquer leurs fonds et les laisser fondre sous l'effet d'une inflation exponentielle. Mais les Juifs n'étaient pas placés à meilleure enseigne. Apparemment, le pire endroit où un Juif aurait bien pu déposer ses économies était la Banque Leumi, la Banque nationale d'Israël. Les survivants de l'Holocauste et les ayants-droits de ses victimes se sont vu opposer le refus catégorique de la Banque Leumi d'ouvrir ses archives aux fins de contrôle.
En voie de privatisation, la Banque Leumi est possédée en partie par la compagnie d'assurances Generali. La compagnie d'assurances Migdal, la Generali et la Banque Leumi constituent une “usine à gaz” financière mêlant des entreprises et des hommes d'affaires à la réputation discutable. Ce sont les mêmes bonshommes qui siègent à de multiples conseils d'administration de ces compagnies, se partageant les primes et se refilant entre eux les paquets d'actions…
Martin Stern a découvert que, dans les années cinquante, le personnel de la Banque Leumi avait ouvert, sans aucun contrôle ni aucune supervision, et même en se dispensant de tout procès-verbal écrit, tous les coffres “dormants”. Leurs contenus furent fourrés dans des enveloppes de papier brun et dissimulés à la curiosité (malsaine) du public. Détail pittoresque : on a indiqué à Stern l'existence d'un coffre-fort, qui est resté pendant des années dans un bureau de la banque Leumi, au grand dam des sténo-dactylos qui y accrochaient régulièrement leurs bas… Quand ce coffre fut enfin ouvert, on y découvrit un véritable trésor, déposé là, apparemment par une paroisse de l'église copte. Jusqu'à ce jour, ce dépôt conséquent n'a pas encore été restitué à cette institution.
Martin Stern ne pouvait pas en croire ses oreilles. Jamais il n'aurait imaginé que des violations aussi grossières de la déontologie bancaire fussent possibles. Dans le cadre de son combat pour la défense des intérêts des survivants des victimes de l'Holocauste ou de leurs ayant-droits, il demanda à la banque Leumi de publier les noms des propriétaires des coffres d'où elle avait “extrait” les dépôts qui s'y trouvaient. Dans un premier temps, la directrice générale de la banque, Galia Maor, nia que la banque ait ouvert les coffres. Les preuves en ayant été produites, elle répondit, avec un aplomb formidable : " nous n'avons trouvé que des lettres sentimentales ". Je me demande si une réponse de cette eau, donnée par les Suisses, aurait été jugée acceptable par les organisations juives ?
Le sort des dépôts monétaires ne fut pas différent de celui des coffres, ce qui permit à la banque Leumi de gagner sur les deux tableaux.
Une certaine Madame Klausner avait déposé 170 Livres sterling à la banque Leumi, avant guerre, ce qui correspond à 25 000 dollars actuels. Venue réclamer le remboursement de son dépôt, la banque Leumi lui offrit 12 nouveaux shekels, soit 4 dollars ! Afin d'éviter tout embarras dans le futur, les dirigeants de la banque ont entrepris de détruire toutes les archives gênantes.
Les manœuvres de la banque Leumi ont attiré l'attention de la presse israélienne et de la Knesset. Une commission parlementaire d'enquête a été souhaitée. Il a fallu pas moins de six mois de discussions intenses pour la constituer, mais dans son ordre de mission, il y a une petite erreur qui tombe à pic. Les survivants demandaient que les personnes responsables de la dissimulation de leurs économies durant plus d'un demi-siècle soient poursuivies. Cette exigence n'a pas été retenue dans l'ordre de mission de la commission ad hoc…
Pire, cette commission comporte parmi ses membres des personnes responsables de l'état de choses actuel. Zvi Barak faisait partie de la direction de la banque Leumi, il est encore membre du conseil d'administration du Fonds Generali, il a été envoyé dans les banques suisses pour y enquêter, et voilà que maintenant, il est chargé (par le Parlement) de débusquer les coupables dans sa propre banque…
Michael Kleiner est un député de la tendance droitière du parti Herout. Il a écrit à la commission d'enquête parlementaire : " la Banque (Leumi) est en train de détruire des archives dans deux de ses départements. Aujourd'hui, il y a de fortes présomptions en ce qui concerne les dépôts de victimes de l'Holocauste, en particulier les enveloppes de papier kraft dans lesquelles on a mis le contenu des coffres-forts vidés ".
Récemment, la banque Leumi a tenu la vedette de l'actualité pour son blanchiment d'argent sale à grande échelle, lorsque les fortunes volées par Vladimir Montesinos et son patron Alberto Fujimori, ex-président du Pérou, ont été retrouvées dans les coffres d'une de ses succursales suisses… Personne ne peut comprendre que l'on parle de “blanchiment” à propos d'une telle banque. Ne lui confiez pas un mouchoir usagé : elle vous le rendrait sale.
- Le plus éclatant succès des dirigeants juifs a été enregistré en Allemagne, en 1991, lorsque l'Allemagne de l'Est fusionna avec la République Fédérale. Après 1945, la république socialiste d'Allemagne de l'Est (RDA) ne dédommagea aucun détenteur de capitaux d'avant la guerre, pas plus les gentils que les juifs. Leur logique était la bonne. Les Allemands de l'Est ne reconnaissaient pas la notion de “peuple juif”. Ils traitaient sur un pied d'égalité tous les ressortissants allemands, juifs ou non. Ils pensaient que l'idée nazie de statut séparé pour les Juifs avait disparu depuis 1945. Ils avaient tout faux. L'Allemagne de l'Ouest admit le concept féodal de Juiverie en 1950, lorsqu'elle décida de payer des compensations pour les avoirs juifs – non pas aux survivants ou aux ayant-droits, mais à l'État d'Israël et aux dirigeants juifs ailleurs qu'en Israël. Les Allemands de l'Ouest refirent le coup en 1991.
Prenons un exemple. Peter et Moses, deux Allemands, sont morts du fait de la guerre, laissant quelques biens en Allemagne de l'Est.
Les biens de Peter le Gentil restèrent aux mains du gouvernement allemand, jusqu'à ce qu'on trouve ses héritiers. Au cas où il n'en aurait aucun, ses biens resteraient propriété du peuple allemand. Mais les biens de Moses le Juif seraient remis à MM. Bronfman & Burg, en leur qualité de dirigeants et représentants du Peuple Juif, membres de la Conférence sur les Réclamations. Les Allemands transférèrent le biens appartenant à leurs concitoyens juifs sur le territoire de l'(ex) Allemagne de l'Est à la Conférence.
La Conférence ? Il ne s'agissait pas, en l'occurrence, d'autre chose que d'un groupe de 44 personnes ne représentant absolument personne. Certains étaient délégués par une “Association Anglo-Juive”, à l'intitulé pompeux, qui ne comporte qu'une cinquantaine de membres. Deux personnes – deux ! – se targuent de représenter plusieurs millions de Juifs israéliens. Ladite conférence était censée retrouver les héritiers légitimes du Moses de notre exemple, ainsi que d'autres Allemands d'origine juive.
Toutefois, les dirigeants juifs avaient une meilleure idée. Ils savaient que de nombreux propriétaires ne viendraient jamais réclamer leurs maisons, quoi qu'il en soit, et que ces propriétés leur échoiraient. Mais ce n'était pas encore assez, pour ces saloperies avides. Ils fixèrent une date buttoir après laquelle ils ne prendraient plus en considération les réclamations d'éventuels héritiers. C'était là un coup à la hauteur du génie juif : ainsi, quelque trente millions de dollars tombaient dans leur escarcelle, le plus “légalement” du monde. Depuis lors, ils purent en user à leur guise avec les réclamations des héritiers légitimes. Et les millions de dollars de rente pouvaient s'accumuler sur leurs comptes. Les organisations américaines de survivants juifs de l'Holocauste entreprirent leur combat contre les dirigeants juifs. Elles exigent que la Conférence (pour les Réclamations) rende publics les listings complets de leurs avoirs, trouve les héritiers légitimes et débloque les fonds. Ils envisagent de poursuivre l'Allemagne, l'Italie et d'autres pays et organisations qui, pour quelque raison mystérieuse, ont avalisé la notion moyenâgeuse de “propriété juive”. Elles disent qu'une propriété peut être éventuellement celle d'une personne juive, mais jamais on ne sait quelle “propriété juive”. Comme le montre cette affaire, des idées de cette nature sont tout bénéfice pour les soi-disant dirigeants juifs auxquels elles permettent de mener le grand train auquel ils sont accoutumés. Mais pour les gens ordinaires, d'origine juive, il est grand temps d'abandonner les illusions coûteuses d'une illusoire solidarité juive.
Notes
(1) http://www.infobeat.com/cgi-bin/WebObjects/IBFrontEnd.woa/wa/fullStory.
(2) The Independent (18 juin 2001), par Mary Dejevsky, depuis Washington.
|